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Antoine Dupont : bilan positif de la tournée d’automne, mais…
Par Willy Billiard
Le capitaine du XV de France est revenu en conférence de presse après la victoire 37-23 contre l’Argentine sur les axes de progression de l’équipe à trois ans de la Coupe du Monde 2027.
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Déjà au soir de la victoire de prestige contre la Nouvelle-Zélande (30-29), il précisait, presque dissonant en pleine euphorie : « aujourd’hui, ce n’est pas un titre, on n’a rien gagné si ce n’est un match important contre une très belle équipe avec un scénario compliqué ». De quoi remettre les pendules à l’heure.
Des nuances dans la joie
Et vendredi soir, dans la salle de presse au rez-de-chaussée du Stade de France, il en a remis une couche après cette troisième victoire de rang des Autumn Nations Series.
« Le bilan est très positif évidemment, avec trois victoires face à des adversaires de grande qualité. Mais je pense que ce qui est encore plus positif, c’est notre marge de progression », a-t-il indiqué.
« On gagne les All Blacks d’un seul point (30-29, ndlr), mais je pense qu’avec un peu plus de rigueur, l’écart aurait pu être plus large. Et aujourd’hui on tourne à 30 à 9 à la pause, après il y a eu un moment de relâchement.
« On aura des choses à bosser pour arriver encore plus prêt un jour pour le Tournoi (des Six Nations, qui débutera le 31 janvier contre le Pays de Galles au stade de France, ndlr). »
Les axes de progression
La remontée des Pumas en seconde période est un bon exemple : alors que la France ne gagne que sept points, les Argentins remontent de 14 en 40 minutes. Heureusement, la grande avance des Bleus empêche leurs adversaires du soir de revenir au score.
« Je pense qu’on peut avoir plus de consistance », a développé Antoine Dupont quant aux axes de progression qu’il va falloir travailler.
« On a su être pragmatique, marquer avec très peu de temps de jeu, mais nos cellules de jeu et tout ce qu’on travaille la semaine, on a du mal à le retrouver le week-end. C’est un peu dommage quand on voit les qualités qu’on a, les armes offensives qu’on a, qu’on n’ait pas plus de cartouches pour les exploiter.
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« De manière générale, notre défense a été quand même positive. Mais on a énormément défendu sur les trois matchs. Il faut qu’on soit en capacité d’avoir plus de ballons d’attaque. »
Pragmatisme
Avec peu de ballons sur toute la partie (44% de possession contre 56%), la France n’a eu que 263 ballons d’attaque contre 359 et n’a pas vraiment pu avancer (673 mètres parcourus contre 941), obligée de plaquer à tour de bras (158 plaquages contre 127).
Pourtant, son réalisme et son pragmatisme a fait la différence. Felipe Contepomi, le sélectionneur de l’Argentine, le reconnaissait : « La France, quand elle rentre dans les 22 mètres, elle est difficile à stopper. Les Français sont très pragmatiques, ils ont pris toutes les opportunités quand ils étaient dans nos 22. Nous on en a moins pris, c’est comme ça. C’est des choses à améliorer, qu’on va travailler. C’est pour cela que la France est l’une des meilleures équipes du monde. »
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