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XV de France version Galthié : les nouveautés de la saison 2

PARIS, FRANCE - OCTOBER 15: Fabien Galthie, Head Coach of France, looks on prior to the Rugby World Cup France 2023 Quarter Final match between France and South Africa at Stade de France on October 15, 2023 in Paris, France. (Photo by Hannah Peters/Getty Images)

40 jours après l’élimination en quart de finale de la Coupe du Monde de Rugby 2023 et à 70 jours du premier match du XV de France au tournoi des Six Nations 2024 face à l’Irlande à Marseille, le sélectionneur Fabien Galthié a fait le point sur les nouveautés de la saison 2.

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« L’équipe de France va avoir besoin de ce Tournoi pour repartir », affirme l’intéressé.

La saison 2, c’est ce nouveau cycle censé courir jusqu’à la Coupe du Monde de Rugby 2027 en Australie. Si Fabien Galthié a été confirmé à son poste jusqu’en 2028, autour de lui, un certain nombre de changements sont intervenus à la fin de la saison 1.

Thibault Giroud (Union Bordeaux-Bègles), Karim Ghezal et Laurent Labit (Stade Français) ont quitté les Bleus alors que le manager Raphaël Ibanez est appelé à d’autres fonctions. A l’occasion d’un point presse vendredi 24 novembre, Fabien Galthié a fait le point.

Le nouveau staff

« Quand il a fallu remplacer les partants, j’ai pris ceux qui me semblaient être les meilleurs avec chacun son style, avec des vécus différents », a expliqué Fabien Galthié en présentant ses nouveaux comparses – Patrick Arlettaz, Laurent Sempéré et Nicolas Jeanjean.

« C’est pour moi un challenge de retrouver de nouvelles compétences. On a de nouveaux profils, c’est la première fois qu’on travaille ensemble. »

Patrick Arlettaz, 51 ans, a fait ses classes notamment à Perpignan durant plusieurs saisons (de 2012 à 2023), y occupant durant les quatre dernières années la fonction de manager. Il va prendre en charge l’attaque du XV de France. Il remplace Karim Ghezal.

Laurent Sempéré, 38 ans, vient du Stade français, où il s’occupait des avants depuis la fin de sa carrière en 2019. Il va prendre en charge la conquête des Bleus. Il remplace Laurent Labit, parti avec Ghezal au Stade français.

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Nicolas Jeanjean, 42 ans, était déjà membre du staff du XV de France et remplace en tant que directeur de la performance Thibault Giroud, désormais à Bordeaux-Bègles.

Un rôle plus élargi pour Raphaël Ibanez

Fabien Galthié : « Le XV de France est l’une des sept équipes qui représentent la FFR. On est sur une co-construction sur la façon dont l’équipe de France va fonctionner sur les quatre années à venir. On a des enjeux majeurs identifiés par la nouvelle gouvernance, et c’est là que Raphaël Ibanez, qui est toujours le manager général de l’équipe de France va voir son rôle évoluer.

« Dans son contrat, ses compétences sont élargies : le travail avec World Rugby avec 17 commissions où la France doit être représentée. C’est un travail important. Le travail avec la Ligue, continuer à développer le lien et la relation avec les clubs, ainsi que la formation. Développer l’esprit bleu, aussi ; l’importer vers les autres équipes de France. Il aura une mission marketing également. Pour résumer, il va avoir des fonctions plus transverses. »

Les nouveaux entrants

L’arrivée tant attendue d’Emmanuel Meafou (2,03 m, 145 kg), Australien natif de Nouvelle-Zélande tout juste naturalisé français et donc potentiellement candidat au XV de France : « C’est un joueur essentiel au Stade toulousain, un joueur au potentiel reconnu par tout le monde, en Top 14 et en Coupe d’Europe. L’équipe de France, c’est un autre niveau, donc on va voir s’il peut basculer sur le niveau international, mais il est bien parmi les meilleurs deuxième ligne côté droit », assure Galthié.

La blessure de Romain Ntamack et la bascule d’Antoine Dupont vers le rugby à 7 en vue des JO : « Cela va permettre d’offrir des opportunités à des forts potentiels qui vont monter. Je pense à Matthieu Jalibert bien sûr qui a porté ce maillot au numéro 10 pendant la Coupe du monde, et à la mêlée il y avait “Max” Lucu et Baptiste Couilloud. Il y a d’autres joueurs qui sont potentiellement aptes à entrer dans le projet. On lancera le processus de sélection à partir de la mi-décembre. C’est toujours une opportunité pour nous », assure Galthié.

Le prochain capitaine (en l’absence d’Antoine Dupont)

Galthié : « On avait géré la même chose au début du mandat avec la blessure de Charles Ollivon : Antoine avait enfilé le brassard. Nous étions partis avec une équipe développement et sans les joueurs premiums en Australie, et Anthony Jelonch avait pris le capitanat. Il y a aussi Greg Alldritt, Julien Marchand et Gaël Fickou qui sont des leaders de cette équipe. On en parlera avec le comité de sélection et cela se fera dans la co-construction. »

Un groupe plus mûr que pendant son premier mandat

Galthié : « C’est vrai qu’il y a quatre ans, on avait débuté avec une moyenne de 24 ans et 8 sélections. Là, on va redémarrer avec une équipe qui, contre l’Afrique du Sud avait 27 ans et 33 sélections. L’idée, c’est de continuer à garder le potentiel de cette équipe, de continuer à la faire mûrir. Il faut voir si les joueurs qui ont 30 ans ou plus ont cette envie de continuer quatre ans de plus. Je pense que c’est jouable pour la majorité d’entre eux, même si c’est un long chemin, surtout dans le championnat de France et au niveau international. Moi, je veux les accompagner du mieux possible car ce sont des grands joueurs.

« On va construire quelque chose en s’appuyant sur l’expérience de ces 44 matchs, mais il ne faut pas s’interdire de modifier des organisations en ayant identifié des possibilités de progrès. »

Le rebond après une Coupe du Monde de Rugby 2023 tronquée

Galthié : « Il faut accepter, dépasser et ensuite transcender. A quel moment arrivera le rebond ? En tout cas, ça va arriver. Il ne faut pas faire semblant ; et les joueurs ne font pas semblant. Je trouve qu’ils sont honnêtes, ils sont droits, ils sont courageux. Il va falloir du temps. Cette équipe-là, une fois qu’elle aura passé ce cap, de toutes nos forces, elle va dépasser ce qu’elle a déjà fait. Il n’y a aucune raison qu’on ne soit pas encore plus fort, qu’on ne soit pas sublimé par ce qu’on a vécu. Après la reconstruction vient le temps de la colère puis après de l’ambition. Il n’y a aucune raison qu’on limite notre ambition. Mais avec le temps… le temps sera notre allié… »

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