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30 ans que la France n’avait pas enchaîné trois victoires de rang face à la Nouvelle-Zélande

Essai du bout du monde – 1994

Vainqueurs samedi 30-29 des All Blacks, les Bleus ont enchainé une 3e victoire consécutive contre la Nouvelle-Zélande. Une première depuis 30 ans.

(Article mis à jour le 16 novembre 2024 au soir)

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Après 2021 et 2023, les Bleus en étaient à deux victoires consécutives contre les All Blacks. Ils n’avaient jamais enchaîné trois victoires depuis 30 ans. Or, ils ont réalisé cet exploit le samedi 16 novembre 2024 au soir en s’imposant 30-29 au Stade de France au terme d’une rencontre époustouflante. Un exploit 30 ans après.

La fois précédente, c’était entre 1994 et 1995, une autre époque dans l’histoire du rugby marquée par la troisième Coupe du Monde de Rugby (on attend la 11e édition en 2027 en Australie) qui allait définitivement réhabiliter les Springboks dans la famille.

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En 1994, huit matchs internationaux sont au programme du XV de France. La France en remportera cinq. Le patron à cette époque, c’est Pierre Berbizier (66 ans aujourd’hui), lui-même ancien demi de mêlée (1981-1991) comptant 56 sélections avec le XV de France.

15 novembre 1986 : la bataille de Nantes

Lorsque se profile la tournée en Nouvelle-Zélande à l’été 1994, la France n’a plus joué contre les All Blacks depuis quatre ans et la défaite 12-30 au Parc des Princes du 10 novembre 1990 ; la 5e de rang.

En fait, cela fait huit ans que la France n’a plus battu sa bête noire, depuis un 16-3 à la Beaujoire dans l’après-midi du 15 novembre 1986. Tellement que c’était exceptionnel à cette époque, on avait appelé ça « la bataille de Nantes ». Berbizier était capitaine, les Bleus étaient montés face au haka, les chocs avaient été rudes à tel point que le troisième-ligne centre Wayne « Buck » Shelford avait eu un testicule arraché.

Bref, huit ans plus tard, les Blacks s’en souviennent et n’ont pas envie que les Français sortent de leur purgatoire. Or, la tournée ne va pas se passer comme prévu.

26 juin 1994 : le coup de tonnerre de Christchurch

En 1994, l’équipe de France se déplace à l’autre bout du monde, là où elle n’a encore jamais gagné. Après une tournée chaotique débutée par une défaite historique contre le Canada (16-18) et une victoire laborieuse contre le Canada A, la France traverse une crise de confiance avant de se lancer dans le défi néo-zélandais.

La première éclaircie arrive avec une défaite serrée (27-23) contre North Harbour, meilleure province néo-zélandaise, mais la France montre un visage prometteur, emmenée par des joueurs comme le jeune Christian Califano. Le 26 juin, au Lancaster Park de Christchurch, la France réalise l’impossible en s’imposant 22-8 contre la Nouvelle-Zélande, une première victoire à Christchurch, saluée pour son intelligence tactique, une défense impénétrable et le talent de la jeune génération, dont Émile Ntamack brille par son flair.

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L’exploit est marqué par un essai de Philippe Benetton, trois drops de Jean-Luc Sadourny et Christophe Deylaud, et une maîtrise des Bleus qui écrasent les All Blacks. En face, Sean Fitzpatrick, le capitaine des Tout Noirs, annonce que la guerre est lancée et promet un enfer pour le second test, mais la France a d’ores et déjà marqué l’histoire.

3 juillet 1994 : l’essai du bout du monde

Le 3 juillet 1994, pour le deuxième acte à l’Eden Park d’Auckland, l’équipe de France va écrire l’une des pages les plus mémorables de son histoire. Les Bleus se retrouvent menés 20-16 à quelques minutes de la fin du match retour face aux All Blacks.

Il reste trois minutes à jouer. Philippe Saint-André récupère un dégagement néo-zélandais et entame une course solitaire avant de transmettre à Jean-Michel Gonzalez. Le ballon passe par plusieurs mains, dont celles de Christophe Deylaud, Abdelatif Benazzi, Émile Ntamack, Laurent Cabannes, et Yann Delaigue, avant d’arriver à Guy Accoceberry. Le demi de mêlée, qui aurait pu tenter de marquer lui-même, choisit de servir l’arrière Jean-Luc Sadourny pour l’essai de la victoire. La transformation de Deylaud scelle la victoire des Français, 23-20.

Pour les Français, c’est l’essai du bout du monde. Pour les anglo-saxons, c’est l’essai du siècle. Dans tous les cas, il symbolique le French Flair, avec ses passes après contact et ses relances audacieuses, marquant la fin de la première et seule tournée victorieuse des Bleus en Nouvelle-Zélande.

11 novembre 1995 : la passe de trois à Toulouse

La question était maintenant de savoir comment se déroulerait la tournée retour, soit la visite des Blacks en France l’année suivante. On est le 11 novembre 1995, quelques mois après la Coupe du Monde de Rugby qui a vu les All Blacks battus en finale par les Springboks.

Au Stadium de Toulouse, la France accueille la Nouvelle-Zélande pour le premier des deux tests face aux All Blacks. C’est leur première rencontre depuis le double bourre-pif de 1994. Les All Blacks débarquent avec une équipe de rêve (Lomu, Fitzpatrick, Little, Marshall, etc.) et l’envie de venger leur élimination passée.

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De son côté, l’équipe de France, composée des toujours mêmes jeunes talents tels que Saint-André, Penaud, Carminati, Califano, Pelous, Castaignède, Ntamack et Sadourny, s’impose comme l’une des meilleures générations du rugby tricolore.

Le match commence très fort. Dans un Stadium déchaîné, les Français prennent le contrôle du jeu grâce à une défense solide et un excellent jeu d’attaque. Après un contre fulgurant, Sadourny ouvre le score (17e), suivi par un essai de Dourthe (30e) après un autre contre sur Culhane.

À la mi-temps, les Bleus mènent largement 17-3, sous l’œil attentif de la foule toulousaine. Jonah Lomu, bien que discret par rapport à ses performances exceptionnelles de 1995, est contenu par une défense française intraitable.

À dix minutes du terme, la France mène 17-15, mais un essai de Philippe Saint-André (71e) vient sceller la victoire 22-15, avec un score final de trois essais à zéro. Cette victoire marque une troisième victoire consécutive face aux All Blacks, une performance que peu de nations peuvent revendiquer déjà à l’époque.

Cependant, une semaine plus tard, au Parc des Princes, les Néo-Zélandais vont prendre enfin leur revanche, infligeant une lourde défaite aux Français (37-12). La parenthèse est refermée.

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J
JW 1 hour ago
Does South Africa have a future in European competition?

It's just an endemic problem within EPCR. Glasgow threw away the game on the weekend too by resting players. Those sorts of crazy results are all over tournament.


The closest knockout result in 23' was a 14 point win. 24' had a 1, 3 and 12 point margin games, the rest all 30/40 point thrashings by the home team. In every single game.

“We are not disrespecting [the tournament], but we need to get ourselves into a better position. I don’t know how we solve it. It’s like being invited to someone’s birthday party, then complaining about the chips. We are so grateful to be here.

Haha that's a great line, thanks for the share.


The issue is not really solving the itinerary for South African teams, that is easy, the problem is solving it for the teams that are required to come back from South Africa and win the following week. The perfect example of this was La Rochelle last year having to beat Stormers away and then return for a day to France before heading off to Dublin. They consequently but unsurprising got spanked. It's the same problem Super Rugby created when it required higher ranking sides to travel to another countries top team at the pointy end of the season.


As has been discussed in a recent article about England having too many teams in EPCR, the problems are many and varied in general. Combining EPCR and league games into a signle itinerary/season is no problem, both comps simply need to get together at planning stage and be prepared to have flexible weekends where the two comps are swapped around, but is it going to be as easy to suggest that the EPCR just needs a week off from the Ro16 stage to Quarters (or pool to Ro16 I can remember which it was)? What if that LaRvStomers game was a quarter, when is the semi, or the final going to be played?


South Africa's future is, of course, in South Africa. There is talk of a group wanting to create a Super League in America, touring big cities, no doubt some in the Middle East being included, in a World Series type format of the games biggest stars. It's a terrible idea by itself, but especially when there is already Europe, the ME, and all of Africa crying out for more high level rugby, and South Africa's huge abundance of players that can provide it.

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