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34,9 km/h : Louis Bielle-Biarrey, plus vite qu’un septiste

L'ailier gauche de la France Louis Bielle-Biarrey au terme d'un sprint fou devant le centre néo-zélandais Anton Lienert-Brown (R) pour marquer le troisième essai de la France lors du match des Autumn Nations Series entre la France et la Nouvelle-Zélande au Stade de France à Saint-Denis, au nord de Paris, le 16 novembre 2024. (Photo by FRANCK FIFE / AFP) (Photo by FRANCK FIFE/AFP via Getty Images)

« Une fusée flashée à 34,9 km/h » a affirmé la Fédération Française de Rugby à propos de l’essai supersonique de l’ailier Louis Bielle-Biarrey contre la Nouvelle-Zélande samedi 16 novembre.

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L’action s’est déroulée à la 51e de la rencontre au Stade de France, débutée avec 10 mètres de retard sur l’ailier Sevu Reece après un coup de pied à suivre de Thomas Ramos. Bielle-Biarrey n’y pense pas, il s’élance, coiffe Anton Lienert-Brown, puis Reece, avant d’aplatir au terme d’une course folle. Dégoûté, Reece sortira juste après cette action pour être remplacé.

C’est cet essai, huit minutes après celui de Paul Boudehent, qui va déstabiliser les All Blacks et les empêcher de revenir sereinement dans le match. Seules les quatre pénalités de McKenzie leur permettront de rester à flot.

Parmi les meilleurs sprinters

34,9 km/h, c’est la moyenne que Louis Bielle-Biarrey faisait en séance de sprints avec les Bleus lors de la préparation à la Coupe du Monde de Rugby 2023. Mais c’est plus que la moyenne d’un joueur de rugby à sept, les joueurs de rugby réputés les plus rapides au monde.

« Sa fréquence d’appuis est celle des meilleurs sprinteurs », estime Renaud Longuèvre, ancien entraîneur du champion du monde 2005 du 110 m haies, Ladji Doucouré, interrogé par le Parisien. « Il fait un très grand nombre de foulées à la seconde. Je trouve aussi qu’il y a très peu d’écrasement au sol de son pied, ceux qui courent à ses côtés ont un temps de contact plus long. »

L’ancien septiste international anglais Luke Treharne précisait il y a peu que « la vitesse de pointe minimale qu’il faut atteindre pour jouer au niveau de l’élite » était de « 9,0 m/s (32,4 km/h) ». L’ailier de l’UBB se verrait-il un destin de septiste à l’instar d’Antoine Dupont ?

Pas encore au niveau d’Usain Bolt

« La vitesse la plus rapide que j’ai jamais enregistrée était de 9,6 m/s (34,6 km/h) alors que j’essayais de rattraper quelqu’un. D’ailleurs, une grande partie des joueurs à qui j’ai parlé ont également atteint leur vitesse maximale en poursuivant quelqu’un », racontait Treharne. Bielle-Biarrey, lui, poursuivait le ballon.

« Pour mémoire, la vitesse maximale d’Usain Bolt était de 12,3 m/s (44,3 km/h) lors de son record du monde du 100 m en 9’58’’ », rappelait Treharne.

« Perry Baker et Marcos Moneta sont les deux meilleurs joueurs de rugby chez les hommes, avec des vitesses de pointe de 11,2 m/s (40,3 km/h). Cela leur permet de terminer régulièrement parmi les meilleurs marqueurs d’essais, tournoi après tournoi. »

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