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Affaire Jegou - Auradou : le témoignage du chauffeur de taxi

German Hnatow (à gauche) et Rafael Cuneo Libarona, avocats de Hugo Auradou et Oscar Jegou, quittent le bureau du procureur général à Mendoza, Argentine, le 15 juillet 2024. Les deux joueurs de l'équipe de France de rugby sont en détention provisoire pour le viol présumé d'une femme, alors que le parquet travaille à la collecte de preuves et attend une décision sur la demande d'assignation à résidence des accusés, a déclaré un porte-parole. (Photo by MARCELO AGUILAR / AFP) (Photo by MARCELO AGUILAR/AFP via Getty Images)

Son témoignage était très attendu. Le chauffeur de VTC qui a conduit la femme qui accuse Oscar Jegou et Hugo Auradou d’agressions sexuelles aggravées a expliqué à la justice argentine dans quelles conditions il avait pris en charge la victime présumée, 39 ans.

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Interrogé mardi par le Parquet consacré aux délits sexuels, le chauffeur, qui travaille via l’application Cabify, a déclaré qu’il avait conduit une personne de sexe féminin depuis l’avenue Belgrano, là où se trouvait l’hôtel fréquenté par les Bleus, jusqu’à son domicile.

Il a qualifié le trajet de « normal », selon des propos rapportés par le média local MDZ, ne relevant aucune trace de violence visible, tout en précisant que la passagère se trouvait à l’arrière du véhicule. Il n’a pas noté de signe de détresse, ni de pleurs.

Ce témoignage pourrait peser lourd en faveur des deux Français, l’avocate de la victime présumée ayant précisé que « la blessure la plus visible de sa cliente était « un hématome à l’œil causé par un coup de poing ».

L’accusatrice entendue ce mercredi

Il faudra toutefois faire preuve de patience, le témoignage du chauffeur de taxi étant le premier d’une série qui devrait fournir de nouveaux indices à la justice argentine.

Ce mercredi, une amie de la plaignante devait être entendue, tandis que ce sera le tour de la mère de la victime présumée jeudi. Les employés de l’hôtel Diplomatic, en poste dans la nuit de samedi à dimanche ou dimanche matin, viendront également témoigner.

Oscar Jegou et Hugo Auradou, de leur côté, ont commencé ce mardi à se soumettre à des examens psychiatriques et psychologiques, toujours selon le média local qui a révélé l’affaire en premier. L’accusatrice devra elle aussi se livrer à de tels tests.

Une fois tous les témoignages entendus et les examens menés, la justice argentine pourrait fixer une date pour l’audience qui pourrait autoriser les deux joueurs à quitter la prison pour une assignation à domicile.

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En attendant, MDZ a également donné des précisions sur les conditions de détention de Jegou et Auradou. Depuis leur arrivée à Mendoza jeudi soir, ils se trouvent dans l’enceinte du centre de transit pour détenus et interpelés (Estación Transitoria de Detenidos y Aprehendidos, ou Estrada) du pôle judiciaire de la province de Mendoza.

Cellules de 6 m² pouvant accueillir trois personnes

En tant que prévenus, ils ont passé les premiers jours dans le secteur « interpelés », qui dépend de la police de Mendoza. Le média en ligne précise que la cellule où ils ont été détenus jusqu’à lundi mesurait six mètres carrés et pouvait accueillir jusqu’à trois personnes. Ils n’avaient pas la possibilité de communiquer avec qui que ce soit, hormis leurs avocats. Depuis lundi, ils auraient été transférés dans un autre secteur.

Oscar Jegou et Hugo Auradou ont été interpelés le lundi 8 juillet à Buenos Aires, deux jours après le premier test-match de l’équipe de France en Argentine. Tous deux titulaires lors de cette victoire bleue (28-13), les joueurs avaient rejoint une discothèque de Mendoza à l’issue de la rencontre.

C’est là qu’ils auraient fait connaissance avec la victime présumée, qui avait accepté d’aller à l’hôtel des Bleus. Selon sa déclaration, elle aurait profité de l’endormissement des deux joueurs pour s’enfuir. Elle avait déposé plainte le dimanche soir, plusieurs heures après avoir quitté l’hôtel.

S’ils étaient reconnus coupables de viols aggravés en réunion, Jegou et Auradou risqueraient jusqu’à vingt ans de prison.

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