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Les Bleues à l'épreuve de l'agressivité de l'Irlande
Par Willy Billiard
Cette rencontre était loin de la balade irlandaise qu’augurait une telle affiche il y a encore quelques années en arrière. On se souvient avec surprise de leur Coupe du Monde totalement ratée en 2017, par exemple. Consciente de ce qu’il fallait changer, l’Irlande est revenue à un niveau qui titille aujourd’hui les sommets.
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Sixième au classement mondial World Rugby, le XV du Trèfle avait créé la surprise en battant les Black Ferns de Nouvelle-Zélande lors de la dernière édition du WXV 1 à l’automne 2024 et les Françaises avaient en tête le défi qui s’annonçait.
« C’était vraiment le point clé de la première semaine de notre préparation à l’INSEP : le focus sur la défense », confirme la demie d’ouverture Carla Arbez. « Et ça s’est retrouvé. On n’a pas été trop surprises par leur agressivité, parce que je pense que le staff nous l’a quand même bien mis en tête pendant quinze jours. On avait bossé un gros bloc sur la défense et je trouve que ça a payé cet après-midi aussi. »
Alors que la France dominait sur les vingt premières minutes, la suite a vite tourné à l’avantage de l’équipe locale et à la fin de la rencontre, les stats montraient une domination en attaque : 17,8 minutes en attaque pour l’Irlande (14,4 pour la France), 149 courses (contre 84), 800 mètres parcourus (contre 444), 409 mètres gagnés (contre 262 pour les Bleues), 6 franchissements (contre 2), 196 passes (contre seulement 102 pour les Françaises)…
Si bien qu’en défense, la France a plus plaqué (157 plaquages contre 123, avec un taux de réussite 91%), mais a été maître de son jeu, encaissant 9 pénalités contre 11.
Un chiffre qui pourrait résumer l’agressivité de cette équipe d’Irlande : 112 rucks gagnés contre seulement 60 pour les Françaises. Et malgré ça, la France l’a emporté 27 à 15.
« L’Irlande, c’est une nation qui monte. Et une de ses qualités principales, c’est cette agressivité qu’elle met dans le jeu. On savait qu’on allait être attendues dans ce secteur-là. Il fallait qu’on mette l’agressivité nécessaire, sinon on allait se faire bouffer », indique l’arrière Morgane Bourgeois.
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« Je pense que ça s’est ressenti dans les premiers contacts, les premières collisions. Nos avants ont fait un gros, gros début de match. Et même d’une façon générale, j’ai envie de dire, qu’elles nous ont permis de prendre le dessus et de pouvoir scorer rapidement. »
« Franchement, la qualité de l’équipe d’Irlande, le jeu qu’elles ont proposé, ça nous a obligées à élever notre niveau tout de suite », poursuit l’arrière. « De suite, on a dû répondre présent et être capables de faire un gros match. Ressortir avec la victoire, c’était la meilleure chose qui pouvait nous arriver pour lancer notre tournoi et préparer la suite. »
« Et au vu de la tournure de la deuxième mi-temps, je pense que la force du collectif, et un peu le caractère de l’équipe aussi, je pense que c’est un bon signal à envoyer pour les adversaires, et pour la suite du tournoi », conclut Carla Arbez.
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