Antoine Dupont : les JO après la Coupe du Monde ?
Lors de la conférence annuelle des champions du Top 14 au début de la saison cette semaine, Didier Lacroix a abordé les informations selon lesquelles le Joueur World Rugby de l’année 2021 souhaite passer au format de rugby à sept après la Coupe du monde le mois prochain.
Il n’est pas fréquent qu’un joueur ait l’occasion de disputer une Coupe du monde à domicile, mais il est encore plus rare qu’il ait l’occasion de disputer des Jeux olympiques à domicile. C’est un délai serré, mais comme Paris accueillera les Jeux en 2024, le joueur de 26 ans a l’occasion de faire les deux en l’espace de onze mois.
« Ce qui me paraît être gigantesque, c’est l’appétit d’Antoine Dupont. C’est la particularité de son degré d’insatisfaction permanente. Il est en appétit permanent », a expliqué le président du Stade Toulousain. « Antoine, ça fait des mois qu’il a évoqué, à sa façon, l’envie de jouer les JO. »
L’attention de Dupont se portera sur la prochaine Coupe du monde, où son équipe se présente comme l’un des favoris. Mais pour un joueur qui a remporté tout ce que le rugby a à offrir, à l’exception de la Webb Ellis Cup, il semble logique qu’il suive les traces de personnes comme Sonny Bill Williams et qu’il vise une médaille d’or olympique un an après la Coupe du monde. Après avoir remporté la Coupe du monde 2015 avec les All Blacks, Sonny Bill Williams avait tenté l’exploit aux Jeux olympiques de Rio, mais n’avait pas réussi.
« On a défini de façon très claire les contours de ce que pourrait être sa présence sur les JO. L’acteur principal, c’est Antoine Dupont. Le déclencheur du go / no go, c’est Antoine Dupont », rappelle Didier Lacroix.
« Et visiblement, il n’a pas envie de se dévoiler avant la Coupe du monde. Donc on a tout préparé, à tous les niveaux. J’espère qu’on n’a rien oublié. Mais c’est le joueur qui choisira. Et c’est normal. C’est une façon de respecter l’homme qu’il est, et de le laisser acteur de ses intentions, et de le préparer en conséquence. En fonction de sa décision, et du timing de sa décision, on s’adaptera. Et cela aura une incidence sur la saison en cours, et également sur l’année d’après puisqu’il y aura un temps de récupération.
« On est ouvert à la discussion. On l’accompagne dans son enthousiasme et dans ses ambitions. On sera prêt. Mais il n’y a rien de fait, rien de signé, rien de contractualisé. J’espère qu’il y aura de la place pour le bonheur qu’il prendra sur le terrain, et qu’il sera en forme pour pouvoir jouer les JO. Et s’il se retrouve aux Jeux, et qu’il permet au rugby de se développer et que ça lui permet de grandir, on sera les plus heureux pour lui. Mais cela reste dans le domaine de l’hypothèse. Et rien n’est arrêté aujourd’hui. »