Ardie Savea : « j’aimerais jouer avec Antoine Dupont un jour »
Ardie Savea pourrait bien être le prochain capitaine des All Blacks, maintenant que Sam Cane a annoncé la prolongation de son contrat au Japon pour trois ans. C’est du moins le message qui a été passé dernièrement par des anciens joueurs – Aaron Smith en tête – à Scott Robertson, le sélectionneur, qui devrait officialiser le nom de son nouveau leader au moins de juin, juste avant les trois tests prévus contre l’Angleterre et les Fidji.
Dans un entretien exclusif accordé à RugbyPass TV, le Joueur World Rugby de l’Année 2023 revient sur sa pige actuelle au Japon – l’entretien a été réalisé à Kobe – le fait de jouer pour les All Blacks, sa rivalité avec les Springboks, la façon qu’il a de crier lorsqu’il porte le ballon, ce qu’il ressent au moment du haka, son nouveau sélectionneur Robertson…
Mais ce qui retient l’attention est ce que Ardie Savea confie au détour d’une question : son ambition un jour de jouer en France.
« J’y ai pensé, tu sais », répond-il simplement à l’ancien international écossais « Big » Jim Hamilton. On lui prêtait des ambitions du côté du Racing 92, mais le joueur dément : « je n’ai reçu aucune proposition à proprement parler… »
Il exprime pourtant un souhait, un seul : « j’aimerais jouer avec Antoine Dupont un jour. A Toulouse, ce serait cool. »
France 2023 : une expérience bouleversante
Il semble que sa dernière visite en France à l’occasion de la Coupe du Monde de Rugby 2023 l’ait bousculé intérieurement, au point de revoir ses plans pour l’avenir.
« S’il y a bien un truc que j’ai adoré à la Coupe du Monde, c’est de jouer en France : l’ambiance, les supporters, tu rentres, le stade est plongé dans le noir, les jeux de lumière… », explique-t-il.
« C’est pour ça qu’on joue. C’est ce qui nous donne la motivation, l’excitation. C’est ce que j’adore par-dessus tout et c’est peut-être pour ça que j’ai un peu plus de mal ici parce que c’est très silencieux, très discret… J’ai besoin de ça… »
« J’ai fait dans mon froc… »
Relancé sur ce qu’il a ressenti au moment de rentrer sur le terrain pour le match d’ouverture contre la France, Savea confie : « J’ai fait dans mon froc… Quand t’as tellement le trac, tu essaies de trouver un moyen de te calmer… et tout arrive en même temps : l’ambiance, le trac et tu y vas… et tout ça, ça t’aide à jouer le mieux possible.
« Même si on a perdu… Tout a été trop vite. Le public qui crie… Nous, les Kiwis, on ne joue pas souvent contre la France. Pour nous, c’était énorme.
« La France a toujours été réputée pour ses gros gabarits qui te foncent dessus et t’écrasent. Et maintenant, ils ajoutent du style aussi à leur jeu et c’est ce qui les rend si dangereux. Pour nous, face à ça, il faut continuer à progresser…
« Mais ce match-là, j’étais tellement nerveux… »