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Bilan consolidé et contrasté de la Coupe du Monde de Rugby 2023

NANTES, FRANCE - 16 SEPTEMBRE : Vue du logo de la Coupe du Monde de Rugby 2023 avant le match de la Coupe du Monde de Rugby France 2023 entre l'Irlande et les Tonga au Stade de la Beaujoire le 16 septembre 2023 à Nantes, France. (Photo par David Ramos - World Rugby/World Rugby via Getty Images)

Selon le rapport d’impact officiel produit par les experts du cabinet Ernst and Young (EY) pour le compte du Ministère français des Sports, la Coupe du Monde de Rugby France 2023 a eu un impact social et économique significatif pour le pays hôte.

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En revanche, les résultats consolidés sont dans la fourchette basse de ce que prévoyait l’étude d’impact originelle sur le plan purement économique.

Un bilan économique qui aurait pu être plus bénéfique

La 10e édition de l’événement phare masculin a généré 1,8 milliard d’euros de dépenses et un apport net pour le pays hôte de 871 millions d’euros. 85 % de cet apport (585 millions) est lié au tourisme.

« La Coupe du Monde de Rugby 2023 a généré 1,8 Md€ de dépenses, aboutissant à 690 M€ d’impact direct, 143 M€ d’impact indirect et 38 M€ d’impact induit (soit 871 M€ d’impact total) », détaille le rapport qui note quand même que cette somme est largement inférieure aux prévisions énoncées par une étude d’impact originelle du cabinet Deloitte datant de mai 2017.

« L’impact économique réalisé est cependant moins important que ce qui était attendu lors de la candidature (690 M€ contre 910 à 1 124 M€ prévus), et ce pour deux principales raisons », explique le rapport d’impact d’EY. « Un panier moyen par spectateur étranger inférieur de 25 % à ce qui était envisagé (corrigé de l’inflation), et un programme Hospitalités qui a très majoritairement profité à des spectateurs français (exclus du calcul de l’impact économique), quand des spectateurs étrangers étaient majoritairement attendus. »

Ce programme d’Hospitalités, acheté à prix d’or par le GIE (jusqu’à 2,3 fois plus cher que son prix normal selon certaines sources), n’a pas rempli son rôle et a fini par être bradé, non sans entraîner des conséquences, notamment pour la Fédération Française de Rugby.

De bonnes retombées pour les finances publiques

« Alors que l’organisation de l’évènement a occasionné 70 M€ de dépenses publiques (à l’exclusion des aides à l’emploi des apprentis du CFA Campus 2023 et des subventions à la formation desdits apprentis), les dépenses des visiteurs internationaux et des prestations d’organisation ont rapporté 84 M€ de recettes fiscales (soit autant que l’Euro 2016, ndlr) principalement grâce à la TVA (79 %) et à la taxe de séjour (15 %) », précise le rapport qui souligne ainsi que cet évènement a été une très bonne opération pour l’économie française sans que ça coûte « un pognon de dingue » aux contribuables français.

L’autre bonne nouvelle est que la RWC 2023 n’a pas bénéficié uniquement aux dix villes hôtes qui étaient Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris, Saint-Denis (Stade de France), Saint-Étienne et Toulouse.

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« 39 % de l’impact économique généré par l’évènement a bénéficié à des villes qui n’accueillaient pas l’un des 48 matchs joués, ce qui est assez remarquable », indique le rapport. « Plus de 30 % des visiteurs de la Coupe du Monde de Rugby 2023 ont séjourné au moins une nuit hors d’une ville et métropole hôte (contre 19 % lors de l’UEFA Euro 2016). Cet effet irradiant est le résultat de deux principaux facteurs : la durée importante de l’évènement (51 jours contre 31 pour l’UEFA Euro 2016) et le grand nombre de villes et métropoles hôtes (10) et camps de base (20), disséminés sur le territoire national. »

Une billetterie stable

Si 425 000 visiteurs étrangers sont venus en France durant la Coupe du Monde de Rugby 2023 (dont 72 % d’Européens) – soit 75 000 de plus qu’en 2007 mais moins que les 613 000 de l’Euro 2016 – la billetterie n’a pas affiché un record sans précédent. Avec 2,4 millions de billets vendus à 902 000 spectateurs, c’est 100 000 de moins que la Coupe du Monde de Rugby 2015 en Angleterre (2,5 millions de billets).

425 000 visiteurs, c’est un peu moins que ce que prévoyait l’étude d’impact dévoilée par le cabinet Deloitte en mai 2017 qui prévoyait « jusqu’à 450 000 visiteurs étrangers, correspondant à un scénario « cible », la présence de 350 000 visiteurs étrangers correspondant à un scénario « prudentiel » ».

C’est en tout cas toujours mieux que les 406 000 qui sont venus à la Coupe du Monde de Rugby 2015 en Angleterre.

Le tournoi le plus regardé

Dans l’échelle des plus grands événements internationaux, France 2023 arrive en 8e position en termes de fréquentation derrière les JO de Rio en 2016 (6,2 millions de billets vendus), la Coupe du Monde de Foot 2014 au Brésil (3,4)… mais au même niveau que la Coupe du Monde de football 2018 en Russie et largement devant la Coupe du Monde de Rugby 2019 au Japon (1,7 millions de billets vendus).

En revanche, avec 1,3 milliards d’heures de visionnage et 4 milliards d’impressions sur les réseaux sociaux, France 2023 a été le tournoi de rugby le plus regardé de tous les temps et le troisième en termes d’audiences télévisuelles mondiales derrière la Coupe du Monde de foot 2018 en Russie (3,56 milliards) et les JO de Tokyo 2020 (3,05 milliards).

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« La Coupe du Monde de Rugby 2023 a dépassé le seul cadre du sport pour devenir un vecteur d’activité touristique et d’attractivité économique, créateur d’emplois avec un coût net modéré pour les finances publiques », indique toutefois le rapport.

+ 12 % de licenciés

Le grand succès de la Coupe du Monde de Rugby 2023 reste dans les clubs avec une hausse de 12 % du nombre de licenciés entre février 2023 et février 2024.

« Cet “effet Coupe du monde de rugby 2023” est perceptible dans l’ensemble des ligues régionales de rugby, aussi bien dans les régions-hôtes de la compétition (+ 12 % entre 2023 et 2024, contre + 4 % en moyenne entre 2019 et 2023) que dans celles n’ayant accueilli aucun match (+ 12 %, contre + 4 % également) », précise le rapport d’impact.

Etonnamment, l’effet Coupe du Monde a attiré de nouveaux publics parmi lesquels les filles (+ 18 % sur un an – + 11 % en moyenne entre 2019 et 2023).

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Why is Joe Schmidt the best option for Australia? (LONG READ)


An essay for @OJohn with love from South Africa.


OJohn keeps banging on about kiwis and Saffers and everyone else seeking to undermine and bring down Australian rugby… Blah, Blah, Blah. It’s boring and not worth responding too 99 days out of 100.


He misses the point completely that Australians either are or are not the masters of their own destiny. So to blame anyone else but themselves for what the state of Australian rugby is in - is hypocritical.


But recently, Australia has shown signs of life. Personally, I always believed they would be back at some point. At the beginning of this year I predicted that the wallabies would bounce back this year. I predicted that they would overtake England in the world rankings. I am predicting that they could finish second in the RC, could win the Lions series and could make it to a RWC final at home.


I tend to get ahead of myself when I’m excited... Ask my wife. But forgive me for getting excited about the Wallabies looking good! Is it so bad?


Like OJohn, I believe that Australia’s lands abound with natures gifts, including athletic specimens across any sporting code the Aussies compete in. It’s one of the reasons most of us don’t like Aussies. They win sh1t. Regularly. And look smug when they do...


But back to OJohn. And his banging on about the need for Australia to have an Australian coach. Here are a few highlights of his argument:


Several times I've given a list of half a dozen Australian coaches who would be more Australian than Schmidt and just as successful.

Tell me which Australian coaches would be acceptable to coach the All Blacks ......?

Because South Africans and Kiwis and Welshmen and Scotsman are all s.... scared that if an immensely talented and athletic team like Australia is ever able to harness nationalistic Australian passion with an Australian coach, you'll all be s.c.r.e.w.e.d.


And then finally – the list of 6:


Ewen McKenzie, Less Kiss, Stephen Larkham, Jim McKay, David Nucifora, Scott Wisenthal, Ben Mowen, Rod Kafer, Mick Byrne, John Manetti, Jason Gilmore, Dan McKellar.

Plus, a special request:


Keep in mind Rod MacQueen never won a Super Rugby title before he was appointed Wallaby coach but he ended up the greatest rugby coach the world has ever seen. Better than Erasmus even. Who is probably the next best.

Right. I don’t care about the tinfoil hat theories. I want to assess OJohn’s list and determine whether any of them fit the mold of a Rod Macqueen.

 

Like Rod Macqueen the following world cup winning coaches never won a Super Rugby Title:


·       David Kirk, 1987 (17 appearances for New Zealand)

·       Kitch Kristie, 1995

·       Rod Macqueen, 1999

·       Clive Woodward, 2003 (21 Appearance for England)

·       Jake White, 2007 (School Teacher)

·       Graham Henry, 2011 (School Teacher)

·       Steve Hansen, 2015 (Policeman)

·       Rassie Erasmus, 2019 (36 Appearances for South Africa)

·       Jacques Nienaber, 2023 (Physiotherapist).


I couldn't find out what Rod or Kitch did other than coach.


The only coach who has won a Super title and a World Cup?

·       Bob Dwyer, 1991 (A Tahs man wouldn’t you know!)


In fact coaches that have won super rugby titles have not won world cups. Robbie Deans. Heyneke Meyer to name just two.


I know I’m being childish, but I needed to bring this list in somehow because it’s quite obvious that whatever these coaches did before they became international level coaches is largely immaterial. Or is it?


Interestingly Ewan McKenzie (A Tah Man!) has won a Super title. And despite being a Tah Man made it into OJohn’s list. That’s two strikes for Ewan Mckenzie based on OJohn’s criteria so far. Not to mention his 50% win rate as head coach of the Wallabies between 2013 and 2014 (and the laundry list of off the field fcuk ups that swirled around the team at the time).


So Ewan is out.


I find it interesting that, as we speak, eight out of the ten top ranked men’s teams are coached by former international players:

1.      South Africa, Rassie Erasmus (36 appearances for South Africa)

2.      Ireland, Andy Farrell (8 appearances for England)

3.      New Zealand, Scott Robertson (23 appearances for New Zealan)

4.      France, Fabien Galthie (64 appearances for France)

5.      Argentina, Felipe Contemponi (87 appearances for Argentina)

6.      Scotland, Gregor Townsend (82 appearances for Scotland)

7.      England, Steve Borthwick (57 appearances for England)

8.      Australia, Joe Schmidt (School Teacher)

9.      Fiji, Michael Byrne (Aussie Rules Player)

10.  Italy, Gonzalo Quesada (38 appearances for Argentina).


It would appear as though we have entered an era where successful international coaches, largely, have played rugby at international level in the professional era. Or are ex school teachers. Much like Jake White and Graham Henry! Or a policeman.

 

Back to OJohn’s List. That leaves us with:


·       Less Kiss, (I like the look of)

·       Stephen Larkham, (I like the look of)

·       Jim McKay, (Very little to write home about)

·       David Nucifora, (Too old)

·       Scott Wisenthal, (I literally can’t find anything on him on the Google).

·       Ben Mowen, (Too young, no coaching experience)

·       Rod Kafer, (No coaching experience)

·       Mick Byrne, (He’s coaching the Fijians, Aussie rules!)

·       John Manetti, (Can’t find him on the google)

·       Jason Gilmore, (Seems to be working through the ranks, coaching Wallabies A)

·       Dan McKellar, (Not much to write home about, but could be an option).


Applying some logic, I would say the following are viable options based on age, experience in coaching AND the fact that they have played rugby for Australia in the professional era:

·       Less Kiss, (I like the look of)

·       Stephen Larkham, (I like the look of)

·       Jason Gilmore, (Seems to be working through the ranks, coaching Wallabies A)


After having done all this research, I think it’s fair to say that none of these three have the same pedigree as Joe Schmidt, the teacher. Who took a sh1tty Ireland team to no.1. Won a few 6 Nations and helped get the All Blacks to a world cup final in 2023.


Joe’s the best option for now. But if Kiss, Larkham and Gilmore are the business for the future for Australia get them in now as assistants to Joe and stop moaning!!


Errors and Ommissions accepted. Mispelling of names is OJohn's fault.

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