« Ça commence à casser les c… » : Clermont n’y arrive toujours pas à l’extérieur

S’il y en a bien qui ne mâchent pas leurs mots, ce sont les Clermontois. Quatrième sortie de la saison et quatrième défaite. Samedi 26 octobre, la goutte d’eau a fait déborder leur vase de colère après s’être incliné 36-6 face au Stade Français à Jean-Bouin.

Invaincus à domicile depuis le début de la saison, les Jaunards n’y arrivent toujours pas loin de chez eux. « On prend à chaque fois 30 à 40 pions, on ne remmène jamais de points. Ça commence à casser les couilles », soupirait le demi de mêlée Baptiste Jauneau au micro du diffuseur.

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« Ça commence à me gonfler qu’on n’arrive pas à imposer ce qu’on veut, c’est toujours le même tarif, toujours les mêmes erreurs. C’est fatigant », ruminait pour sa part l’entraîneur Christophe Urios en conférence de presse d’après-match.

Manque de puissance et attaque désorganisée

L’entraîneur reconduit jusqu’en 2027 quelques jours auparavant exprimait sa déception face à la performance de son équipe, qui malgré de grandes ambitions a montré des signes de fatigue, notamment au niveau du pack des avants.

Selon lui, ses joueurs manquaient de puissance et le jeu offensif était désorganisé, avec des touches ratées et des erreurs individuelles surprenantes.

« Notre rugby n’est pas assez costaud. Sous pression, on n’arrive pas à avoir la solidarité qu’il faut. Notre animation offensive n’est pas bonne mais pour ça il faut que les avants dominent comme on le fait au Michelin. Il n’y a pas de révolte car on n’a pas le ballon. Les bases ne sont pas bonnes. »

Thomas Ceyte, deuxième ligne de l’ASM Clermont, résumait la situation : « Qu’est-ce qui s’est passé ? Pas grand-chose de notre côté. Quand tu te fais dominer sur chaque ruck, chaque mêlée, et dans l’agressivité… Quand tu passes tout ton temps à défendre, c’est difficile d’espérer quoi que ce soit.

« À l’extérieur, on ne fait que subir des corrections. On savait dans quel état d’esprit ils allaient nous recevoir. J’ai même l’impression qu’on est un peu le “Doliprane” des équipes qui nous accueillent. »

J’ai même l’impression qu’on est un peu le “Doliprane” des équipes qui nous accueillent…

En face, la satisfaction était de mise car, sans doute pour la première de la saison et en huit rencontres, le Stade français Paris a pu enfin montrer à certains moments un esprit collectif.

Servir de base pour suite du Stade français

Comme il l’attendait quelques jours avant la rencontre, Morgan Parra, entraîneur en charge de l’attaque et du jeu au pied, tient-il enfin son match plein ?

« Nous avons vécu des semaines compliquées. Ce match doit servir de base pour la suite, c’est une rencontre de référence », assurait Léo Barré, arrière du Stade Français, juste avant d’être libéré pour retrouver les Bleus à Marcoussis.

« Je suis conscient d’être passé à côté lors des derniers matchs, ce qui a été l’occasion pour moi de me remettre sérieusement en question. J’ai ressenti une fierté que nous n’avions pas dans les précédents matchs, et je pense que c’est ce qui nous a manqué en début de saison. On a retrouvé l’esprit de l’équipe de l’année dernière. »