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Ce qu’a pensé Wayne Barnes de la 2e journée du Tournoi des Six Nations

NORTHAMPTON, ANGLETERRE - 13 MARS : L'arbitre Wayne Barnes lors de la rencontre de la Gallagher Premiership entre les Northampton Saints et les Wasps au Franklin's Gardens, le 13 mars 2022 à Northampton, en Angleterre. (Photo par David Rogers/Getty Images)

Si la deuxième journée du Tournoi des Six Nations les 10 et 11 février n’a pas été surprenante, plusieurs faits liés aux règles et par conséquent à l’arbitrage ont beaucoup fait parler et la mayonnaise n’est pas encore prête de retomber. Que ce soit la fameuse « Loi Dupont », l’essai refusé à l’Ecosse ou la transformation contrée de George Ford, les débats sont lancés.

La « Loi Dupont » qu’il faut abroger

La « Loi Dupont » porte arbitrairement le nom du grand Antoine car le demi de mêlée du Stade Toulousain a été le premier à trouver une faille dans la règle du hors-jeu à la suite d’un coup de pied.

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Les directives de World Rugby stipulent qu’un joueur peut se trouver à au moins 10 mètres du receveur et rester immobile, avant d’être remis en jeu lorsque le receveur a parcouru cinq mètres.

En conséquence, il peut empêcher de véritables phases offensives et contraindre les équipes à un jeu au pied de dégagement, ce qui nuit au spectacle du rugby.

Une exploitation de la règle qui n’a pas plu aux supporters qui l’ont fait bruyamment savoir.

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« Le rugby a besoin de plus d’espace et il ne faut pas s’étonner si cette règle n’est pas modifiée dans un avenir proche. Je pense qu’elle devrait l’être », écrit Wayne Barnes dans sa chronique du Telegraph qui rappelle que si Dupont a su exploiter la faille, c’est sans doute un autre maître à penser des Bleus qui l’a trouvée.

« Jérôme Garcès, l’arbitre de la finale de la Coupe du Monde de Rugby 2019, est désormais à côté des autres entraîneurs adjoints dans le box des entraîneurs français », poursuit Barnes.

« Il a non seulement apporté de la discipline à l’équipe de France – elle a concédé en moyenne moins de six pénalités lors de sa campagne de la Coupe du Monde de Rugby – mais il a également apporté un éclairage unique, pas plus que sur la règle du hors-jeu en jeu ouvert lorsque les équipes se donnent des coups de pied.

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« À la 68e minute, les Français ont dégagé leurs lignes et le ballon a été récupéré d’abord par Kyle Rowe, puis par Russell. Comme aucun joueur français ne se trouvait à moins de 10 mètres de l’endroit où le ballon a atterri, les règles du jeu stipulent qu’ils n’ont pas à se retirer, qu’ils peuvent garder leur position mais ne peuvent pas se déplacer vers le ballon.

« Non seulement les joueurs français n’ont pas à se retirer, mais lorsqu’un joueur écossais passe ou se déplace de cinq mètres avec le ballon, alors les joueurs français peuvent avancer. »

L’essai de la gagne refusé à l’Ecosse

Wayne Barnes s’est également penché sur l’incident à la dernière minute à Murrayfield, où l’Écosse s’est vu refuser un essai de manière controversée.

L’arbitre vidéo a finalement jugé qu’il n’y avait pas de preuve suffisamment évidente pour annuler la décision de Nic Berry, l’arbitre de champ ayant convoqué la vidéo, persuadé que l’essai n’avait pas été marqué car le ballon avait été maintenu.

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« Le TMO dit ‘extrêmement serré’ à la première vision et c’est clairement le cas. C’est pourquoi il prend son temps pour étudier tous les angles fournis par le diffuseur », écrit Barnes.

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« Certains vont faire remarquer que pendant que le TMO analysait cette décision difficile, il a dit ‘il y a la balle au sol’. Mais après un examen plus approfondi, il explique qu’il a besoin d’une ‘preuve définitive de la présence du ballon au sol’ pour accorder l’essai.

« Sa conclusion selon laquelle il “ne peut pas dire avec certitude” que c’est le cas signifie que les officiels de match s’en tiennent à la décision initiale de Nic, qui était après tout la personne la plus proche de l’action.

« Cet exemple montre la difficulté de l’arbitrage et le fait que parfois un pays applaudit une décision tandis qu’un autre la condamne. »

La transformation contrée de George Ford

Autre débat de cette deuxième journée du Tournoi des Six Nations, la transformation de George Ford, contrée par le Pays de Galles.

Après l’essai de Ben Earl, Ford se prépare pour exécuter le coup de pied mais, alors qu’il cherche à jouer la montre et que le XV de la Rose est en infériorité numérique avec deux joueurs suspendus, il veut ajuster son tir par un petit pas sur la gauche.

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Automatiquement, les joueurs gallois – ainsi que l’arbitre James Doleman – ont estimé qu’il avait commencé sa course.

Wayne Barnes laisse entendre que la règle en l’occurrence est très sujette à interprétation, mais que le meneur de jeu ne commettra plus la même erreur.

« La règle stipule qu’une équipe peut charger le contre une fois que “le botteur se déplace dans quelque direction que ce soit pour commencer son élan pour botter”. Ford a clairement bougé, mais cela faisait-il partie de sa préparation ou de son lancement ?

« La règle ne précise pas ce que signifie “commencer sa course”. Il y aura donc des avis partagés lors de la réunion des arbitres cette semaine, comme ce fut le cas dans les tribunes de Twickenham. »

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