Champions Cup / Challenge Cup : l’effet rebond
Deux week-ends de Top 14 et c’est déjà la pause. Reprise le 21 décembre avec trois journées qui vont s’enchaîner. Entre-temps, place aux compétitions dites continentales, la Champions Cup (avec les huit premiers du Top 14 au début de la saison) et la Challenge Cup (les six suivantes).
Dans l’histoire récente, ce break a eu un effet rebond pour certains clubs de Top 14. L’an passé par exemple, au terme des neuf premières journées, le Stade Rochelais affichait un bilan négatif de cinq défaites et quatre victoires. Après les deux premiers week-ends de Champions Cup en décembre, la Rochelle avait inversé la tendance : cinq victoires et quatre défaites.
Même phénomène du côté de l’Union Bordeaux-Bègles qui accusait cinq victoires et quatre défaites lors des neuf premières journées, puis six victoires et trois défaites juste avant la deuxième fenêtre de la Champions Cup de janvier. Les deux équipes s’étaient arrêtées en quart de finale.
Aujourd’hui, le bilan est sensiblement le même pour La Rochelle : six victoires et cinq défaites en onze rencontres. Bordeaux s’en sort mieux avec huit victoires et trois défaites pour le moment.
Garder concerné l’ensemble du groupe
Ronan O’Gara, l’entraineur de La Rochelle, le confiait dans les colonnes de l’Équipe : « On va changer de compétition, changer d’air, d’attitude ». L’objectif pour lui est clairement de relancer son groupe en perte de vitesse, de retrouver quelques certitudes collectives, d’autant que les deux compétitions s’alimentent l’une et l’autre que ce soit en termes de jeu, mais aussi d’effectif, puisque l’enchainement des matchs permet de mieux gérer la masse des joueurs.
Le RC Vannes, récent vainqueur de La Rochelle, compte énormément sur cette parenthèse Challenge Cup pour se remobiliser malgré un premier match qui va faire voyager les Bretons jusqu’en Géorgie où les attend le Black Lion, la franchise de Tbilissi.
« On part très tôt mercredi matin à 5h30 pour rejoindre Paris en TGV, ensuite transfert pour Charles-de-Gaulle. A Charles-de-Gaulle, avion pour Tbilissi direct. Trois heures de décalage. On va passer la journée du mercredi dans les transports. On va se préparer pendant deux jours jeudi et vendredi, match le samedi et on reviendra le dimanche », détaillait Mathieu Cidre, entraîneur en charge des avants, sur Sud Radio.
« C’est un beau voyage et on va en profiter pour impliquer et garder concerné l’ensemble du groupe pour ceux qui n’ont pas eu la chance de s’exprimer. On a effectué un turnover, laissé certains joueurs au repos parce qu’après on enchaînera trois matchs d’affilée de championnat après deux matchs de Champions Cup.
« On y va avec l’ambition de se challenger sur notre capacité à enchaîner deux victoires consécutives. Ça, c’est un objectif. »
Des clubs vite fixés
Comme le relevait l’ancien international Yoann Huget (37 ans, 62 sélections entre 2010 et 2019) dans la même émission, « c’est une compétition qui permet de régénérer le côté monotone du Top 14 où ça ferraille beaucoup, ça combat beaucoup. On sait que je le jeu va être très ouvert, arbitré par des étrangers. On arrive sur une nouvelle compétition qui permet de régénérer le groupe ».
Place au jeu donc dans une compétition où les équipes vont chercher le bonus à partir du quatrième essai (contre trois pour le Top 14).
De plus, le format est tel qu’au bout de quatre journées obligatoires (6-8 décembre, 13-15 décembre, 10-12 janvier et 17-19 janvier), les priorités des équipes sont connues avant les éventuelles huitièmes de finale (4-6 avril) et la suite.
Ainsi l’an passé, alors que Perpignan avait vite compris que le maintien dans le Top 14 était le principal enjeu, l’USAP n’avait pas passé les poules. De son côté, coincé dans le ventre mou du Top 14, Clermont était le dernier club encore en course jusqu’en demi-finale l’an passé.
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