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Chloé Jacquet : « Il faut passer à autre chose »

Chloé Jacquet lors d'un entraînement du XV de France féminin au Centre National du Rugby à Marcoussis début septembre 2024. (Photo : France Rugby)

Dans un entretien exclusif à RugbyPass, l’Olympienne confie son envie de vite rebondir sur un nouveau projet à XV après le rendez-vous manqué de Paris 2024.

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Le hasard du calendrier lui a donné cette opportunité un peu plus d’un mois après la cinquième place obtenue par l’équipe de France féminine de rugby à sept aux Jeux olympiques. Ce sera donc avec un bon vieux Crunch que Chloé Jacquet – mais aussi Séraphine Okemba – va pouvoir se changer les idées. Le match amical entre l’Angleterre et la France sera retransmis en exclusivité sur RugbyPass TV samedi 7 septembre à 15h30.

« C’était important surtout de changer d’air et de retrouver un nouvel effectif. Je suis très contente de pouvoir faire ce match demain et de basculer ensuite avec les filles et le groupe pour aller au Canada », nous a confié Chloé Jacquet.

Parce qu’elles étaient « prêtes physiquement » aux yeux du staff, Chloé et Séraphine ont tout de suite été intégrées à la préparation pour le WXV, tandis que Caroline Drouin et Joanna Grisez sont plutôt réservées pour le prochain Tournoi des Six Nations. L’objectif étant que les quatre septistes – voire d’autres qui pourraient gonfler les rangs en cours de route – puissent candidater pour la Coupe du Monde de Rugby 2025 en Angleterre.

« Même avant les JO, la Coupe du Monde était un objectif. C’était en quelque sorte le second objectif. Maintenant les JO sont passés et il faut passer à autre chose. Ça se profile bien et c’est bien pour moi : rentrer avec le XV permet de passer à autre chose d’une bonne manière », confirme Chloé Jacquet.

« Après les JO, on a coupé carrément. Pendant à peu près trois semaines on n’a rien fait du tout. Ce qui est vraiment essentiel pour nous, que ce soit physiquement et mentalement. Là, on a rebasculé avec le XV et on a repris un peu. On n’a pas perdu tout ce qu’on avait physiquement et c’est une très bonne chose. »

Chloé Jacquet n’est pas du genre à étaler ses sentiments. Le soir de la fin du tournoi olympique, elle postait sur son compte Instagram : « tellement dur… que les mots ne sortent pas ». Aujourd’hui encore, les mots ont encore du mal à sortir.

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« C’est toujours très dur, forcément. Mais c’était une belle expérience. Ça restera toujours en travers de la gorge, mais il faut passer à autre chose. D’être avec le XV ça va être une facilité pour ça », confie-t-elle.

« Je suis quelqu’un qui garde beaucoup pour moi. Ce n’est pas facile d’exprimer vraiment ce que je ressens. Ça restera. Ça va faire partie de moi et il va falloir que je vive avec ça. Il faut passer à autre chose et il va y avoir plein de choses après. »

Et notamment la Coupe du Monde de Rugby Féminin de l’année prochaine. Est-ce que sa frustration olympique lui servira de carburant pour se battre encore plus, comme l’élimination en quart de finale de la Coupe du Monde de Rugby 2023 avait permis à Antoine Dupont de se plonger éperdument dans le projet à 7 jusqu’à décrocher la médaille d’or ?

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« Je ne sais pas si ça peut me servir, mais en tout cas je n’aime pas vivre ces émotions. Je ferais tout pour ne pas revivre ce moment-là », affirme-t-elle. Sa co-équipière Agathe Sochat le disait : il ne faut pas trop fier à sa timidité ; lorsqu’elle est prête, Chloé peut faire beaucoup de dégâts auprès des adversaires. Et l’heure va bientôt venir.

Une chose est sûre, alors que 2024 était consacrée au 7, 2025 sera consacrée au XV, avec son club de Lyon et l’équipe de France. Le 7 sera mis entre parenthèses à moins d’un appel en urgence.

A 22 ans, Chloé Jacquet est l’une des rares joueuses de l’équipe de France à avoir déjà vécu une Coupe du Monde (Nouvelle-Zélande 2021) et deux éditions des JO (Tokyo 2020 et Paris 2024) avant possiblement de vivre un deuxième mondial.

« J’y pense un peu parfois, mais je prends ce que j’ai à prendre et je ne regrette rien de tout ce que je fais. Si je peux faire ça pendant encore longtemps, ça me va très bien », dit-elle.

Après sa médaille d’argent à Tokyo 2020, elle avait mis un an à décider de son tatouage commémoratif ; de discrets anneaux entrelacés avec des feuilles de cerisier. « Là, je ne sais pas, je vais encore réfléchir. J’avais peut-être prévu quelque chose ; c’est à voir », murmure-t-elle.

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