Comment France U20 analyse le jeu de Nouvelle-Zélande U20
Ce deuxième match du Championnat du Monde des Moins de 20 ans s’annonce à quitte ou double pour les deux équipes. Jeudi 4 juillet, France et Nouvelle-Zélande se retrouveront dans une rencontre dont le résultat déterminera qui terminera en tête de la poule A – et sera tout de suite qualifiée pour les demi-finales – et qui terminera deuxième de la poule A et aura peut-être une petite chance de se qualifier.
Avec une victoire chacun, la France est en tête de la poule à la différence de points après sa victoire 49-12 contre l’Espagne, juste devant la Nouvelle-Zélande qui a battu le Pays de Galles 41-34 en ouverture.
L’an passé, au même stade, la France avait battu la Nouvelle-Zélande 35-14 ce qui l’avait mis en orbite quelques semaines plus tard pour remporter un troisième titre mondial. Hugo Reus, actuel capitaine des Bleuets, s’en souvient très bien.
« Ça peut faire basculer dans un état d’esprit de confiance pour la suite de la compétition et c’est ça qu’il faut aller chercher. Au-delà d’une qualification, ce match peut vraiment nous permettre d’être performant, de gagner en confiance et en efficacité », estime le capitaine de France U20.
« Ça reste un huitième de finale parce qu’une défaite jeudi signifierait une grosse difficulté à se qualifier pour la demi-finale. La victoire sera le premier objectif. Le contenu, s’il est moins bon mais qu’on gagne, ça ne sera pas grave. »
Ils ont tout vu, tout analysé
Le staff dans son ensemble, ainsi que les joueurs, ont vu toutes les prestations des Baby Blacks depuis l’année dernière, que ce soit les rencontres du Rugby Championship dont ils sont sortis vainqueurs ou une opposition contre l’Afrique du Sud juste avant le championnat du monde, sans parler du match d’ouverture samedi 29 juin.
« Ils ont confirmé ce qu’on a pu voir d’eux », remarque Sébastien Calvet, le coach de France U20.
« C’est une équipe qui est très, très athlétique, qui a un jeu très bien rodé. Il y en a qui manipulent très bien le ballon. Du coup il faut les priver de ballons au maximum, et nous, tenir les séquences. Ils auront tous cette faculté à essayer de te bloquer, de faire des écrans pour pouvoir breaker dans la ligne. Il faut déjouer tous ces pièges de leurres, de joueurs placés devant les porteurs.
« Il va falloir les contrer ; c’est une équipe qui bouge beaucoup, qui est mobile. On a à peu près les mêmes caractéristiques qu’eux. »
Selon lui, la victoire appartiendra « à l’équipe qui bougera le mieux, qui manipulera le mieux, qui aura le plus le ballon. Ce sera une belle opposition de facultés athlétiques d’une équipe face à l’autre. »
Les paramètres à prendre en compte
Hugo Reus a un autre niveau de comparaison puisqu’il était dans l’équipe de l’année dernière et constate que leur style de jeu a pas évolué d’une année sur l’autre.
« Ils ont un jeu un peu plus tourné vers les extérieurs avec cette deuxième cellule, les avants, qui essaie de passer dans le dos. C’est un jeu frontal qui a un peu évolué et qui est un peu différent des All Blacks chez les grands. On l’a analysé, on l’a regardé parce qu’il ne faudra pas se faire avoir. Ils l’ont très bien fait au Rugby Championship et contre les Gallois. La défense sera un point clé pour le match de jeudi. »
Un autre point clé sera le climat qui s’annonce, si ce n’est couvert, au moins humide à Stellenbosch. C’est en prenant cet aspect extérieur en considération que Sébastien Calvet a mis au point son groupe de 23 joueurs.
« Quand tu joues les Blacks et que tu commences à arriver en phase finale, il faut être puissant. Les Sud-Africains ne sont pas champions du monde autrement que par leur puissance. Puissance intelligente, collective et explosive », remarque-t-il.
« Si il fait sec, on veut aussi jouer ces Blacks-là sur terrain sec. On veut se mesurer en toutes conditions. L’an dernier, quand on avait Posolo Tuilagi et Brent Liufau alignés sur un pack, s’il pleut et qu’il y a de la boue, c’est pas dérageant. Cette année on a une puissance un peu plus explosive et liée au jeu. Ça les dérangerait plus que nous si on devait jouer sur terrain gras. Mais on se sent prêt de les jouer aussi sur terrain sec. »