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Comment j'ai vécu le Hongkong Sevens de l'intérieur

HONG KONG - 7 AVRIL : Les équipes féminine et masculine de Nouvelle-Zélande posent pour la photo avec les trophées après avoir remporté la finale de Cup lors de la dernière journée du Hongkong SVNS au Hongkong Stadium le 7 avril 2024 à Hongkong, en Chine. (Photo par Edmund So/Eurasia Sport Images/Getty Images)

Hongkong 7s Experience

Le HK7s a toujours été un tournoi à part, ce n’est pas un hasard s’il est considéré comme la Mecque du rugby à 7. Jouer un Hong Kong Sevens, c’est comme jouer une finale de Coupe du Monde. C’est une date qui est cochée dans le calendrier de tous les joueurs, coachs et supporters.

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Tout d’abord on ressent une excitation de finale dès que l’on pose un pied à l’aéroport de Hong Kong, des billboards géants avec les photos des joueurs partout dans l’aéroport jusqu’aux rues de Hong Kong. La foule est immense, les supporters arrivent des quatre coins du monde, les stars du XV se bousculent. Toute la semaine, il y a de grands diners caritatifs avec les plus grandes stars du XV et les fameux Long Lunch où on peut écouter les anecdotes les plus croustillantes des stars mondiales en tournée.

Une édition exceptionnellement chaude et humide

Dès le premier jour d’entrainement, on est mis dans l’ambiance, on ressent physiquement la différence. Le décalage horaire ajouté avec les conditions climatiques sont ultra challenging, le taux d’humidité de Hong Kong est le plus élevé sur le circuit mondial. L’atmosphère est très chaude et humide, les joueurs ont les mains moites et cela impacte beaucoup sur l’aspect technique. Personnellement cela fait partie des conditions climatiques les plus dures à gérer, à la fin de l’hiver dans l’Hémisphère Nord. L’organisme est mis à rude épreuve durant la semaine et sur tout le tournoi.

Cette semaine a été particulièrement chaude ce qui a déstabilisé pas mal de joueurs, l’organisme a du mal à s’adapter, nous avons eu beaucoup de personnes qui ont été malades sur le tournoi comme le coach de l’Argentine ou Thibaud Mazzoleni.

Allblacks, France et Irlande au rendez-vous

Les trois nations ont montré qu’elles étaient prêtes pour Paris 2024.

L’Irlande, seconde au classement du World Series, continue sa progression et confirme son statut de favori pour une médaille olympique aux JO de Paris 2024. La régularité de l’équipe est impressionnante. En six tournois, quatre fois dans le Top 4 dont trois médailles de bronze. Ils arrivent à déconnecter les défenses notamment au milieu du terrain avec Kennedy et un travail de passes ultra précis (à part sur la demi-finale face à la France). Ils sont en moyenne 41,3 passes par matchs.

Les All Blacks Sevens étaient attendus et ils ont su se montrer efficaces dans le sillage de Scott Curry et Dylan Collier. Les Blacks ont retrouvé leur jeu basé sur une défense de fer (meilleure défense sur le Hong Kong 7s) et un déplacement du ballon millimétré. Les joueurs Néo-Zélandais ont eu très peu de déchet technique sur ce tournoi, ce qui les relance pour l’or olympique.

Côté Français, les Bleus n’étaient pas loin du doublé, un tournoi parfaitement maitrisé. L’équipe de France impressionne et déroule sur les phases finales (quart et demi). L’armada athlétique fait mal aux défenses adverses, dès que les joueurs physiques prennent de la vitesse – comme Andy Timo ou Varian Pasquet qui cassent minimum deux plaquages – et cela donne l’occasion de scorer. Malgré tout, en finale face aux All Blacks Sevens, les Bleus n’ont pas trouver la clef pour breaker le rideau noir. Le fort pressing dans les rucks et au milieu du terrain des hommes en noir a été colossal, ils ont empêché les Bleus de prendre de la vitesse et forcé les erreurs techniques au centre du terrain. Le jeu était haché, et le tempo qu’adorent mettre les Français lors de leurs matchs a été cassé ; les Français ont perdu leurs ballons assez vite lors de leurs possessions. Les deux essais pris coup sur coup leur font mal mentalement.

Les Français enchainent malgré tout deux finales coup sur coup dans le plus prestigieux stadium. La frustration dégagée de cette compétition va servir de levier aux hommes de Jérôme Daret afin de truster un autre trophée avant Paris 2024. Jérôme Daret peut être rassuré, les Bleus ont passé un cap depuis Los Angeles et nous sommes au début d’une nouvelle ère Bleu, Blanc, Rouge sur le SVNS Series.

Sold Out Edition

Une édition exceptionnelle car cela faisait plus de cinq ans qu’on n’avait pas revu le stade à guichets fermés. Avec le Covid, il y avait eu beaucoup de doutes sur la capacité de revoir un jour l’effervescence du Hong Kong 7s. Mais au final, nous avons eu droit à un spectacle grandiose sur et en dehors du terrain. Le South Stand complet dès 8h le samedi matin. Hong Kong a retrouvé ses couleurs festives malgré une forte présence policière aux abords du stade et dans les rues de Hong Kong durant la semaine.

Un double haka comme cadeau d’adieu au Hong Kong Stadium

Une édition exceptionnelle car, comme nous l’avons dit, c’était la dernière au mythique Hong Kong Stadium. Le HK stadium a eu droit à une finale de prestige France-Nouvelle Zélande et surtout comme cadeau d’adieu un double haka par les équipes masculine et féminine Néo-Zélandaises. Un moment fort en émotion, où toutes les stars du Sevens comme Waisale Serevi, Eric Rush, Dj Forbes étaient venus rendre un dernier vibrant hommage à la plus célèbre arène du rugby sevens.

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A partir de 2025, un déménagement est prévu au stade du Kai Tak, 50 000 places. Un projet chiffré à 3,3 milliards d’euros. Un déménagement qui divise forcément tous les passionnés de Sevens mais qui d’après la fédération Hongkongaise devrait mettre tout le monde d’accord. Evidemment d’un point de vue économique, la fédération va pouvoir bénéficier d’une rentrée d’argent de + 30% avec ce nouvel outil. Un super stade connecté dans lequel ils ont prévu un South Stand avec vue sur la ville…

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J
JW 59 minutes ago
Scott Robertson addresses Finau and Barrett injuries after France loss

Ah yeah, that one. Look, nonplussed (sorry the opposite of that actually) about that one, it's just what you have to expect when you're playing Beauden Barrett.


I don't think BB had a page for anyone else to even be on. When you say the try was on, I think in half a dozen different ways and that's what caused his indecision.


I can blame ALB for that one though. Because BB held the ball on his first line (what he had been doing since he came on the field, running straight and hard) he then starts to slide with BB. ALB should have just kept running straight, as I think you're probably right, that's what BB was looking for by holding onto the ball and taking a few more steps there, and the would have gone right to him and who knows what unfolds. Certainly something better than what did happen.


Of course we know BB can't read a pass for sh!t and lobs it right in the middle of two players who have no clue what he's trying to do. I felt live he should have passed straight away to Reiko or run much closer to those two forward defenders (inc the guy sprinting across) and hope someones hitting a gap and pass at the line (line Dmac would). I think he took away the options of that initial intent his two targets had (whatever they were, I can't imagine they were anything more than ALB hit it up, Reiko run it wide around the back) and it became the 'second half' lottery after that. If thats within the first 20 minutes they're on the same page/more structured and it's a score.

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J
JW 1 hour ago
England player ratings vs South Africa | 2024 Autumn Nations Series

Yep such fine margins/close calls/what ifs. Can't help but think that your 2015 exit reaction was as pivotal as how 2007 is believed as for NZs following success.


I feel the same way regarding Scott Hansen the All Blacks attack coach. Defence coach? We don't have one after the attack coach left and Scott changed from defence. Imagine that, a defence coach who can also coach the worlds best attacking teams attack?!? At least I think that's how it went down, all local chums from wayback. No Tony Brown. No Joe Schmidt.


I highly contest you're judgement that you where brutally efficient. The All Blacks cut you up like a sieve and could easily have scored 40 or 50 on you in that first test especially. Two especially badly blown tries, but that's been the case all season, so don't let it affect your idea of the result. England were as close and as good as any team the All Blacks have come up against this year. Just that while the blitz was.. well, blitzing, it was not very effective overall. That's not just a All Black level thing either, I've seen the same holes all season.


I think you've just not adapted very well to the focus no longer being on that one aspect. The picture is no longer crystal clear to you (and may not be to them either yet). The other aspect I see, as we have in the past, is a guy (two actually) that could not get a Super Rugby gig has become one of your best players in just a year or so. You really believe you've got a lot of talent over there? Good on you if you believe you do, I guess what I'm saying is you should believe you do, even if you don't, like in regards to this coaching talent. When you've got a player like Underhill not being selected for inferior others, I listen, I understand, like when Foster got elected when we had Razor. I'm not seeing that now and I cant recall you mentioning once who should be there, so just get onboard with your coaches immediately so you don't make the situation worse than it already is. Don't do 2015 all over again!

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