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Comment les Françaises jugent leur nouveau projet de jeu

PARIS, FRANCE - 14 AVRIL : Offload de Lina Queyroi (France) lors du match du Tournoi des Six Nations féminin 2024 entre la France et l'Italie au Stade Jean Bouin, le 14 avril 2024 à Paris, France. (Photo par Christian Liewig - Corbis/Getty Images)

Il est d’usage de penser que le rugby féminin, par essence, est le plus proche de ce que proposaient les Français à la grande époque, basé sur ce fameux French flair initié par André Boniface et consorts, ce jeu de coups, de fulgurances, de offloads créant de l’incertitude chez l’adversaire, des actions inattendues ou tout peut arriver. Le meilleur… comme le pire aussi.

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La stratégie du duo de sélectionneurs Gaëlle Mignot et David Ortiz est depuis le début de ce Tournoi des Six Nations 2024 de tenter, d’oser, quitte à se mettre en danger, à créer du déchet, à se précipiter. Un écueil assumé par le staff mais qu’il tend à corriger au fil des entraînements en groupe.

Du pour et du contre, donc. Mais pour les joueuses, c’est le pour qui arrive en tête lorsqu’on leur pose la question. « Les filles comprennent de mieux en mieux le projet de jeu et on prend beaucoup de plaisir sur le terrain, comme vous avez pu le voir », certifie la deuxième-ligne Madoussou Fall (26 ans, 28 sélections), rappelée dans le groupe de cette année après une blessure.

Attaque

150
Passes
150
115
Courses avec ballon
125
316m
Mètres après contact
305m
5
Franchissements
5

Le déchet, oui, mais quand on l’anticipe

« On a un peu plus de liberté sur ce nouveau projet de jeu », confirme la pilier Clara Joyeux (26 ans, 43 sélections). « Sur les entraînements il y a plus de déchets qu’en match, mais on se laisse le droit d’en avoir parce qu’on tente et à force de tenter, ça passe.

« On a cette permission, même s’il faut rester vigilantes et savoir dire stop, parfois resserrer un peu le jeu pour après le redéployer. On se laisse cette possibilité. C’est plus agréable à regarder et pour nous c’est plus agréable à jouer. »

« Ce qui caractérise notre équipe, c’est aussi la défense », rappelle la troisième-ligne centre Emeline Gros (28 ans, 31 sélections). « Ça a toujours été un gros point, notre moteur. En défense on s’améliore d’entrainement en entrainement, de match en match.

Défense

154
Tentatives de plaquages
117
25
Plaquages manqués
23
86%
% de plaquages réussis
84%

« Quand on a un projet sur l’offensive qui est un peu plus libéré, avec un peu plus de déchets, on sait qu’il faut être très réactives sur toutes les phrases qui peuvent être à double tranchant et notamment sur les turnovers. Ce sont des choses que l’on travaille à l’entrainement : des ballons mis dans le désordre, d’avoir la capacité de switcher de l’attaque à la défense pour être le plus performantes en match. »

L’importance du jeu au pied

Savoir switcher est un principe essentiel de ce nouveau projet de jeu : entre attaque et défense, ainsi qu’entre jeu à la main et jeu au pied qui devient progressivement une nouvelle arme pour les Bleus sous la férule de Romain Teulet, deuxième meilleur réalisateur de l’histoire du Top 14 (derrière Richard Dourthe), auteur de plus de 3000 points avec Castres.

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« On arrive peu à peu à trouver cette bonne alternance entre le jeu à la main et le jeu au pied. On sait de mieux en mieux l’utiliser », constate la jeune demie d’ouverture ou arrière Morgane Bourgeois (21 ans, 7 sélections). « Notre utilisation du jeu au pied est de plus en pertinente comme on l’a vu sur le match de ce week-end (contre l’Italie, ndlr).

« J’ai joué au foot et je fais partie de ces filles qui aiment taper dans le ballon. Dans le rugby féminin jusqu’ici le jeu au pied n’était pas forcément une arme mais ça va le devenir de plus en plus. Il faut que l’on soit compétentes dans ce domaine-là et on essaie de s’équiper. »

Un avis partagé par sa partenaire à l’arrière Emilie Boulard (24 ans, 29 sélections) : « Si je prends le match de l’Ecosse, c’était compliqué parce qu’il y avait beaucoup de vent. Mais dans l’ensemble, je trouve que c’était correct car on a trouvé de la longueur.

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« Sans mettre en difficulté l’adversaire, on arrivait à trouver les espaces libres. Je pense qu’on a été plutôt bonnes sur ce genre d’attaque. Après, bien sûr il faut optimiser, trouver plus de longueur, mettre dans le dos des adversaires, les lobber pour qu’on puisse chasser et les mettre sous pression. »

Encore un match à passer avant de rencontrer l’Angleterre pour ce Crunch qui est attendu depuis le début. Avant cela, les Françaises feront le déplacement au Pays de Galles dimanche 21 avril pour une nouvelle occasion de peaufiner un système de jeu qui est destiné à perturber et faire douter les numéros un mondiales.

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G
GrahamVF 27 minutes ago
Does South Africa have a future in European competition?

"has SA actually EVER helped to develop another union to maturity like NZ has with Japan," yes - Argentina. You obviously don't know the history of Argentinian rugby. SA were touring there on long development tours in the 1950's

We continued the Junior Bok tours to the Argentine through to the early 70's

My coach at Grey High was Giepie Wentzel who toured Argentine as a fly half. He told me about how every Argentinian rugby club has pictures of Van Heerden and Danie Craven on prominent display. Yes we have developed a nation far more than NZ has done for Japan. And BTW Sa players were playing and coaching in Japan long before the Kiwis arrived. Fourie du Preez and many others were playing there 15 years ago.


"Isaac Van Heerden's reputation as an innovative coach had spread to Argentina, and he was invited to Buenos Aires to help the Pumas prepare for their first visit to South Africa in 1965.[1][2] Despite Argentina faring badly in this tour,[2] it was the start of a long and happy relationship between Van Heerden and the Pumas. Izak van Heerden took leave from his teaching post in Durban, relocated to Argentina, learnt fluent Spanish, and would revolutionise Argentine play in the late 1960s, laying the way open for great players such as Hugo Porta.[1][2] Van Heerden virtually invented the "tight loose" form of play, an area in which the Argentines would come to excel, and which would become a hallmark of their playing style. The Pumas repaid the initial debt, by beating the Junior Springboks at Ellis Park, and emerged as one of the better modern rugby nations, thanks largely to the talents of this Durban schoolmaster.[1]"


After the promise made by Junior Springbok manager JF Louw at the end of a 12-game tour to Argentina in 1959 – ‘I will do everything to ensure we invite you to tour our country’ – there were concerns about the strength of Argentinian rugby. South African Rugby Board president Danie Craven sent coach Izak van Heerden to help the Pumas prepare and they repaid the favour by beating the Junior Springboks at Ellis Park.

149 Go to comments
J
JW 6 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I rated Lowe well enough to be an AB. Remember we were picking the likes of George Bridge above such players so theres no disputing a lot of bad decisions have been made by those last two coaches. Does a team like the ABs need a finicky winger who you have to adapt and change a lot of your style with to get benefit from? No, not really. But he still would have been a basic improvement on players like even Savea at the tail of his career, Bridge, and could even have converted into the answer of replacing Beauden at the back. Instead we persisted with NMS, Naholo, Havili, Reece, all players we would have cared even less about losing and all because Rieko had Lowe's number 11 jersey nailed down.


He was of course only 23 when he decided to leave, it was back in the beggining of the period they had started retaining players (from 2018 onwards I think, they came out saying theyre going to be more aggressive at some point). So he might, all of them, only just missed out.


The main point that Ed made is that situations like Lowe's, Aki's, JGP's, aren't going to happen in future. That's a bit of a "NZ" only problem, because those players need to reach such a high standard to be chosen by the All Blacks, were as a country like Ireland wants them a lot earlier like that. This is basically the 'ready in 3 years' concept Ireland relied on, versus the '5 years and they've left' concept' were that player is now ready to be chosen by the All Blacks (given a contract to play Super, ala SBW, and hopefully Manu).


The 'mercenary' thing that will take longer to expire, and which I was referring to, is the grandparents rule. The new kids coming through now aren't going to have as many gp born overseas, so the amount of players that can leave with a prospect of International rugby offer are going to drop dramatically at some point. All these kiwi fellas playing for a PI, is going to stop sadly.


The new era problem that will replace those old concerns is now French and Japanese clubs (doing the same as NRL teams have done for decades by) picking kids out of school. The problem here is not so much a national identity one, than it is a farm system where 9 in 10 players are left with nothing. A stunted education and no support in a foreign country (well they'll get kicked out of those countries were they don't in Australia).


It's the same sort of situation were NZ would be the big guy, but there weren't many downsides with it. The only one I can think was brought up but a poster on this site, I can't recall who it was, but he seemed to know a lot of kids coming from the Islands weren't really given the capability to fly back home during school xms holidays etc. That is probably something that should be fixed by the union. Otherwise getting someone like Fakatava over here for his last year of school definitely results in NZ being able to pick the cherries off the top but it also allows that player to develop and be able to represent Tonga and under age and possibly even later in his career. Where as a kid being taken from NZ is arguably going to be worse off in every respect other than perhaps money. Not going to develop as a person, not going to develop as a player as much, so I have a lotof sympathy for NZs case that I don't include them in that group but I certainly see where you're coming from and it encourages other countries to think they can do the same while not realising they're making a much worse experience/situation.

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