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Crise à Montpellier : Altrad sort la pelle le 18 juin pour reconstruire le MHR

Mohed Altrad, propriétaire du club de rugby de l'Hérault de Montpellier. (Photo by CLEMENT MAHOUDEAU / AFP) (Photo by CLEMENT MAHOUDEAU/AFP via Getty Images)

C’est un comble pour Mohed Altrad. Comment cet entrepreneur à succès, président d’un des groupes de BTP les plus puissants au monde, n’arrive pas à bâtir une équipe à succès ?

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Au terme d’une saison catastrophique, la pire de son histoire, le président du MHR a convoqué une conférence de presse mardi 18 juin pour tenter de reconstruire. En sortant la pelle un 18 juin, Altrad aime les symboles. En espérant que cet énième remaniement fonctionne…

La greffe Laporte n’a pas pris

Lorsque l’ancien entraîneur principal Richard Cockerill a été débarqué pour mauvais résultats à peine six mois après avoir été recruté, Altrad pensait mettre un coup de bulldozer et entamer une reconstruction, déjà. « En trois heures », Bernard Laporte, présenté comme l’homme providentiel à cette époque, mettait au point un nouveau staff en tant que nouveau directeur du rugby (en remplacement de Philippe Saint-André) : un contrat de deux ans pour Patrice Collazo (lui-même débarqué de Brive peu de temps avant) et un contrat de six mois pour ses adjoints Vincent Etcheto (attaque) et Christian Labit (rucks et attitudes au contact).

On allait voir ce qu’on allait voir. Mais la greffe Laporte, fort en gueule et adepte de l’humiliation continue envers ses joueurs comme avec ses prédécesseurs, n’a pas fonctionné.

Six mois plus tard, Montpellier a tout juste réussi à se maintenir dans le Top 14 après un access-match remporté sur un coup de pied face à Grenoble, couronnant une annus horribilis où le MHR termine à une piteuse 13e place après 9 victoires et 17 défaites.

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Règlements de comptes

Depuis, les langues se sont déliées. Les joueurs ont contesté le management, Patrice Collazo a assuré avoir rempli sa mission (le maintien au minimum) même s’il a regretté auprès de Sud Radio que « il y a beaucoup d’irrationnel dans notre métier ».

Son adjoint Vincent Etcheto a eu la défaite plus amère, même s’il s’attendait à ne pas être reconduit, vidant sa maison progressivement depuis plusieurs semaines avant le dernier match.

Il s’est répandu dans le Midol, dénonçant un putsch mené par d’anciens joueurs du MHR… dont la plupart sont aujourd’hui aux commandes. « Ils ont été élevés au biberon Altrad et ont envie de continuer à téter. Je n’ai pas d’atome crochu avec ces gens-là parce qu’ils n’ont rien fait pour qu’on en ait. Je leur laisse, leur club », a-t-il craché.

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Altrad refait des fondations qu’il espère plus solides

Promis à être président délégué, Bernard Laporte a finalement été rétrogradé par son président légitime. « Bernard Laporte reste directeur du rugby. Il n’est pas là pour entraîner, il est là pour apporter son expérience considérable. Il a sa vision du jeu, le dernier mot lui revient. Il est là sur le moyen et long terme », a confirmé Mohed Altrad lors de la conférence de presse du 18 juin.

Ce sera notamment à Bernard Laporte de rebâtir une identité et de faire le lien avec les supporters.

Le staff a également été changé en profondeur. Joan Caudullo, pur produit montpelliérain et jusqu’alors en charge du centre de formation, a été catapulté manager. Il sera épaulé par Benoît Paillauge (attaque), Geoffrey Doumayrou (défense), Didier Bès (mêlée), Antoine Battut (touche, maul, jeu des avants) Benson Stanley (jeu au sol) et Jérémy Valls (jeu au pied).

Mohed Altrad assume la nomination de novices (Caudullo et Paillauge) aux postes les plus importants : « C’est un challenge car aucun n’a été coach de haut niveau. J’assume ma responsabilité. Est-ce qu’ils sont capables de durer ? Chaque année, quatre à cinq clubs changent d’entraîneurs mais on ne parle que de nous, je ne comprends pas. »

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Il n’a pas tort. Mais d’autres réussissent mieux comme l’Union Bordeaux-Bègles entraîné par Yannick Bru (3e) ou le Stade Français avec Karim Ghezal (2e) qui étaient arrivés en début de saison. Le souci au MHR, c’est que depuis 2019 et le départ de Vern Cotter, c’est le cinquième changement de coach au club quand on sait que la stabilité peut être un élément essentiel dans le succès d’une équipe.

Il faut voir par exemple Ugo Mola, entraîneur depuis neuf ans du leader Stade Toulousain (il a remplacé Guy Novès qui y était resté 22 ans) ou Ronan O’Gara qui dirige depuis cinq ans le Stade Rochelais (5e).

Sur le droit chemin

Côté joueur aussi il y a du changement avec l’arrivée pour deux ans de l’Ecossais Stuart Hogg qui avait pourtant juré il y a près d’un an qu’il était temps de prendre sa retraite (et qui depuis a souvent fait la Une des faits divers sur fond d’alcool). Il espère le remettre dans les clous tout comme Mohamed Haouas, condamné à 18 mois de prison, dont neuf ferme, pour violences conjugales en mai 2023.

La lueur pourrait venir de Madosh Tambwe (27 ans), l’ailier congolais qui a procuré des moments de magie à Bordeaux-Bègles cette saison et qui a signé « pour deux ou trois saisons ».

Altrad en appelle au travail, à la solidarité et file la métaphore, appelant à « construire quelque chose ; la vie, c’est bâtir et rebâtir ». Cette fois sera-t-elle la bonne ?

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J
JW 1 hour ago
Does South Africa have a future in European competition?

In another recent article I tried to argue for a few key concept changes for EPCR which I think could light the game up in the North.


First, I can't remember who pointed out the obvious elephant in the room (a SA'n poster?), it's a terrible time to play rugby in the NH, and especially your pinnacle tournament. It's been terrible watching with seemingly all the games I wanted to watch being in the dark, hardly able to see what was going on. The Aviva was the only stadium I saw that had lights that could handle the miserable rain. If the global appeal is there, they could do a lot better having day games.


They other primary idea I thuoght would benefit EPCR most, was more content. The Prem could do with it and the Top14 could do with something more important than their own league, so they aren't under so much pressure to sell games. The quality over quantity approach.


Trim it down to two 16 team EPCR competitions, and introduce a third for playing amongst the T2 sides, or the bottom clubs in each league should simply be working on being better during the EPCR.


Champions Cup is made up of league best 15 teams, + 1, the Challenge Cup winner. Without a reason not to, I'd distribute it evenly based on each leauge, dividing into thirds and rounded up, 6 URC 5 Top14 4 English. Each winner (all four) is #1 rank and I'd have a seeding round or two for the other 12 to determine their own brackets for 2nd, 3rd, and 4th. I'd then hold a 6 game pool, home and away, with consecutive of each for those games that involve SA'n teams. Preferrably I'd have a regional thing were all SA'n teams were in the same pool but that's a bit complex for this simple idea.


That pool round further finalises the seeding for knockout round of 16. So #1 pool has essentially duked it out for finals seeding already (better venue planning), and to see who they go up against 16, 15,etc etc. Actually I think I might prefer a single pool round for seeding, and introduce the home and away for Ro16, quarters, and semis (stuffs up venue hire). General idea to produce the most competitive matches possible until the random knockout phase, and fix the random lottery of which two teams get ranked higher after pool play, and also keep the system identical for the Challenge Cup so everthing is succinct. Top T2 side promoted from last year to make 16 in Challenge Cup

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J
JW 6 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I had a look at the wiki article again, it's all terribly old data (not that I'd see reason for much change in the case of SA).

Number Of Clubs:

1526

Registered+Unregistered Players:

651146

Number of Referees:

3460

Pre-teen Male Players:

320842

Pre-teen Female Player:

4522

Teen Male Player:

199213

Teen Female Player:

4906

Senior Male Player:

113174

Senior Female Player:

8489

Total Male Player:

633229

Total Female Player:

17917


So looking for something new as were more concerned with adults specifically, so I had a look at their EOY Financial Review.

The total number of clubs remains consistent, with a marginal increase of 1% from 1,161 to 1,167. 8.1.

A comparative analysis of verified data for 2022 and 2023 highlights a marginal decline of 1% in the number of female players, declining from 6,801 to 6,723. Additionally, the total number of players demonstrates an 8% decrease, dropping from 96,172 to 88,828.

So 80k+ adult males (down from 113k), but I'm not really sure when youth are involved with SAn clubs, or if that data is for some reason not being referenced/included. 300k male students however (200k in old wiki data).


https://resources.world.rugby/worldrugby/document/2020/07/28/212ed9cf-cd61-4fa3-b9d4-9f0d5fb61116/P56-57-Participation-Map_v3.pdf has France at 250k registered but https://presse-europe1-fr.translate.goog/exclu-europe-1-le-top-10-des-sports-les-plus-pratiques-en-france-en-2022/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=en&_x_tr_hl=en&_x_tr_pto=wapp has them back up at 300k registered.


The French number likely Students + Club, but everyone collects data different I reckon. In that WR pdf for instance a lot of the major nations have a heavily registered setup, were as a nation like England can penetrate into a lot more schools to run camps and include them in the reach of rugby. For instance the SARU release says only 29% of schools are reached by proper rugby programs, where as the 2million English number would be through a much much higer penetration I'd imagine. Which is thanks to schools having the ability to involve themselves in programs more than anything.


In any case, I don't think you need to be concerned with the numbers, whether they are 300 or 88k, there is obviously a big enough following for their pro scenes already to have enough quality players for a 10/12 team competition. They appear ibgger than France but I don't really by the lower English numbers going around.

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