Dan Biggar voit Antoine Dupont comme l'un de ses meilleurs adversaires
« Des joueurs comme lui, on n’en voit qu’un par génération. »
Dan Biggar, la légende du pays de Galles, affirme que Johnny Sexton, ancien capitaine de l’Irlande, reste l’adversaire le plus compliqué qu’il ait affronté.
Mais Biggar, ouvreur du RC Toulon, n’a toutefois pas manqué de saluer Antoine Dupont dans l’émission Scrum V Top 5 de la BBC.
« Dans 20, 25 ou 30 ans, je serai fier de dire que j’ai joué contre Antoine Dupont. C’est fou de se dire que j’ai dû jouer six, sept ou huit fois contre lui, que j’ai battu des équipes dans lesquelles il jouait, que j’ai perdu contre ses équipes aussi. Pour le moment, on ne se rend pas compte parce qu’on l’affronte régulièrement. Mais il sait tout faire. »
« Des joueurs comme lui, on n’en voit qu’un par génération. Quand on analyse Toulouse, l’entraîneur nous dit : ‘Dupont, ce n’est pas la peine de l’analyser. C’est impossible. »
Dan Carter, toujours facile
Mais Dupont n’est pas la seule légende à avoir mis Biggar en difficulté, puisque le Gallois a aussi salué l’immense Dan Carter, encore un joueur générationnel.
« Pour moi, le plus impressionnant, c’est la facilité avec laquelle il semblait jouer. On avait l’impression qu’il avait tout le temps qu’il voulait pour prendre sa décision.
« C’est un joueur qui pouvait te tuer et faire basculer le match en 5 ou 10 minutes. Si tu baisses d’intensité de 5 % et qu’il n’est qu’à 60 %, il te crucifie. »
Johnny Sexton, le n°1
Si Dupont reste le meilleur selon Dan Biggar, ce dernier a toutefois cité Johnny Sexton comme l’adversaire qui lui a donné le plus de fil à retordre, notamment du fait qu’ils se sont affrontés à maintes reprises.
« Il a connu une telle longévité, il a gagné tellement de titres… Et surtout, ce n’est pas le même sur et en dehors du terrain. Nous entretenons d’excellents rapports.
« Je le mets en première position parce qu’il ne laissait rien au hasard dans sa préparation. Je l’ai vu en tournée, en 2017. Il passait des heures sur l’ordinateur à analyser, il passait des heures à perfectionner son jeu au pied ou ses passes. Je n’avais jamais vu ça.
« À chaque fois qu’on affrontait l’Irlande, la même question centrale revenait avant les matchs : comment faire pour empêcher Sexton de dicter le tempo de la rencontre ? J’ai connu ma première sélection contre l’Irlande, en 2013, dans le Six Nations. Il m’a donné son maillot après le match et m’a dit de garder le mien, j’ai trouvé que c’était super classe de sa part.
« C’est un super mec, mais il est aussi super pénible sur le terrain. Il discute, il provoque… Je me reconnais beaucoup en lui. Et quand tu regardes son palmarès avec le Leinster, l’Irlande et les Lions… Ce n’est pas le 10 le plus tape-à-l’œil, mais sa régularité, c’est impressionnant. »
Cet article a été initialement publié en anglais sur RugbyPass.com et adapté en français par Idriss Chaplain.
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