Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Dupont, Baille, Ollivon, Bourdon-Sansus se mobilisent contre l’homophobie

Antoine Dupont, Charles Ollivon et Pauline Bourdon-Sansus

Dans le cadre de la nouvelle campagne « Célébrons la diversité » lancée par la FFR et la LNR, plusieurs internationaux prennent position contre l’homophobie.

ADVERTISEMENT

Né en 2020, le programme s’articule notamment autour d’ateliers visant à sensibiliser l’écosystème du rugby professionnel sur la lutte contre le racisme et l’homophobie. Cette initiative offre un espace de parole aux joueurs, aux jeunes des centres de formation et aux staffs des clubs.

A la mi-octobre, la Ligue a été récompensée pour ce programme en recevant le Grand Prix Diversité et Inclusion 2024, organisé par AFL Diversity, sous le patronage du Ministère chargé de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes et de la Lutte contre les Discriminations.

Dans un nouveau spot rendu public sur les réseaux sociaux, plusieurs internationaux français donnent leur avis sur la question et partagent leurs histoires personnelles.

Dupont : « attention aux mots qu’on utilise »

Parmi eux, le capitaine du XV de France Antoine Dupont qui milite déjà ouvertement depuis un certain temps pour libérer la parole.

« Il y a toujours des mots, soit des insultes ou des choses qui peuvent être dites à la rigolade mais qui au final ne le sont pas vraiment », dit-il. « Il faut faire attention aux mots qu’on utilise.

Être rugbyman et gay aujourd’hui, bien sûr que c’est possible.

« Par exemple autour de l’homophobie il y a beaucoup de clichés qui veulent que le rugby est un sport de machos, un sport d’hommes. C’est plus ce genre de choses-là qu’on entend et qu’il faudrait arrêter d’entendre.

« Être rugbyman et gay aujourd’hui, bien sûr que c’est possible. Après, c’est à la personne de sentir comment elle peut le dire à ses partenaires. »

Ollivon : « en fait ça ne change rien »

Charles Ollivon en a d’ailleurs fait l’expérience il y a peu avec le pilier droit Jérémy Clamy, premier joueur de rugby à faire son coming out à l’occasion du documentaire « Faut qu’on parle » diffusé en 2021 sur Canal +.

« C’est un pilier avec qui je suis pote depuis quelques années, que j’ai rencontré grâce à un copain du Pays Basque », raconte Ollivon. « Et c’est vrai qu’au tout début c’était marrant parce que je ne savais pas.

ADVERTISEMENT

« Il a pris un peu des pincettes parce qu’il savait pas trop si ça se disait ; c’était avant qu’il en parle. Un jour on en a discuté ensemble et il m’avait dit : ‘tu vois, je suis trop content parce qu’en fait ça ne change rien’.

« Il m’avait juste dit : ‘en fait, tu vois ce qu’on fait ? On boit un verre, on mange un bout ensemble, mais en fait ça ne change rien, c’est extraordinaire’.

« Il m’a expliqué que c’est vrai qu’il a pu en souffrir un peu par le passé, mais je suis très content pour lui qu’il ait pu en parler et que surtout il ait été écouté. »

« Je pense que pour un garçon c’est plus compliqué à assumer, encore plus dans un vestiaire de garçons », reconnaît Cyril Baille.

ADVERTISEMENT

« Si tu caches ton truc, je crois que c’est le pire. La carrière de sportif, il faut que tu sois comme ça », relève-t-il en mimant deux murs avec ses mains.

Bourdon-Sansus : « ma grand-mère ne m’a pas parlé pendant un an et demi

« Ça reste un sujet tabou, mais a contrario chez nous, chez les filles, c’est libre ; on en parle régulièrement », nuance Pauline Bourdon-Sansus, demie de mêlée du XV de France féminin.

Elle-même ne s’est jamais cachée et a médiatisé son union, puis son mariage en avril 2023 avec l’internationale Laure Sansus (qui a arrêté sa carrière au lendemain de la Coupe du Monde de Rugby 2022 en Nouvelle-Zélande).

« Ma grand-mère par exemple, elle ne m’a pas parlé pendant un an et demi. Et pourtant il n’y avait rien de… J’ai juste assumé que j’étais homo. J’ai été obligée de lui faire une lettre. J’arrivais pas à lui dire en face parce qu’elle allait me renier.

« Les autres, ce qu’ils pensent de moi, je m’en fiche. Mais quand ça touche ta famille, c’est plus compliqué. »

La demande de billets pour la Coupe du Monde de Rugby Féminin 2025 en Angleterre sera ouverte à partir du 5 novembre (dès le 22 octobre pour les titulaires de cartes Mastercard). Inscrivez-vous dès maintenant !

ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

TRENDING
TRENDING The Wallabies have a serious problem The Wallabies have a serious problem
Search