
Et dire que Gaël Dréan aurait dû jouer au RC Vannes...
Le Breton Gaël Dréan, meilleur marqueur d’essais du Top 14 de cette saison (12), devait jouer au RC Vannes. C’était logique, c’était écrit.
Originaire de Lorient (il y est né le 22 octobre 2000), Gaël Dréan découvre le rugby à l’âge de 7 ans après avoir pratiqué la gymnastique et l’athlétisme. Jugé « trop frêle » pour la sélection régionale bretonne, il persévère et brille d’abord à Plouzané en Fédérale 3, inscrivant 18 essais en 17 matchs en 2019.
Recruté par Rennes en 2020, il explose lors de la saison 2021-2022 avec 14 essais et un titre de champion de Fédérale 1. Repéré grâce à ses performances à XV et à 7 (notamment au Supersevens avec les Barbarians français), il s’engage à rejoindre les rangs du RC Vannes pour la saison 2022-2023… mais préfère répondre aux sirènes du RC Toulon avec qui il signe en 2022, séduit par le projet de Pierre Mignoni et Franck Azéma.
« On ne l’a pas raté », avait raconté Jean-Noël Spitzer en début d’année à nos confrères du Télégramme. « Gaël avait donné son accord, verbal et écrit, pour signer au RC Vannes. Et un soir, début juin ou fin mai (2022), il m’a appelé en me disant qu’il était gêné mais que Toulon le voulait. Il voulait savoir s’il pouvait être libéré. Et on a accédé à sa demande. On était en Pro D2, Toulon était en Top 14. C’était une expérience folle pour lui. On ne l’a pas bloqué. »
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🕟 1⃣6⃣H3⃣0⃣
🏟️ Stade de la Rabine
📺 Canal + Sport#RCVRCT #ParceQueToulon pic.twitter.com/7CbzkJHpdK— RCT – Rugby Club Toulonnais (@RCTofficiel) April 26, 2025
Ce samedi 26 avril 2025, ce sera des retrouvailles au moment où Toulon ira défier le RC Vannes à La Rabine pour la 22e journée de Top 14.
« Ce sera un moment très spécial pour moi. Vannes, c’est à 40 minutes de chez moi, de chez mes parents, de chez mes amis. Alors forcément, je rêve de jouer… ça me tient à cœur, d’autant que je sais qu’ils seront nombreux en tribunes », a-t-il confié dans la semaine en conférence de presse, invité à revenir sur son passé.
« Vannes, ça a toujours été l’ogre de la Bretagne. Il n’y avait aucune concurrence, donc j’ai souvent affronté Vannes mais rarement gagné (rires). Et, même si je n’y ai jamais joué, c’est un club particulier pour tous les Bretons. Alors certes, je ne connais pas grand monde au sein du club, mais je suis très heureux qu’il soit monté en Top 14 l’été dernier, pour représenter la Bretagne au plus haut niveau. Et j’espère que la réussite de Vannes aidera au développement de notre sport en Bretagne.
« Quand j’étais jeune, dans ma ville, il y avait un club de rugby et six de foot. Ou mieux : il y avait cinq clubs de foot en Ligue 1 – Rennes, Brest, Guingamp, Lorient et Nantes – pour un club de rugby en Fédérale 1, un en Fédérale 2 et deux en Fédérale 3. Donc c’est rare qu’un jeune ait l’idée de se mettre au rugby. Mais ça évolue. Grâce notamment au travail et à la réussite de Vannes. Il y a un engouement, et j’espère que ça va continuer. »
On le voit, on le sent, Gaël Dréan a la Bretagne dans le sang. Et surtout entre les dents.
« En partant de Rennes, mon coach m’a dit “il ne faut jamais que tu oublies d’où tu viens, alors trouve un porte-bonheur que tu pourras garder sur le terrain”, et j’ai pensé à ce protège-dents. C’est un petit clin d’œil, et ça me permet de le montrer quand je souris sur les essais », raconte-t-il en souriant.
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