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France 7 Féminine : elles ont ce qu’il faut pour s’imposer à Vancouver

La Française Chloe Pelle coupe la défense de l'Espagne lors de la première journée du Emirates Dubai 7s au Sevens Stadium le 2 décembre 2023 à Dubaï, Émirats arabes unis. Crédit photo : Mike Lee - KLC fotos pour World Rugby

En Australie fin janvier, lors de la dernière étape en date – la troisième de la saison – les Françaises avaient échoué en quart de finale contre les Etats-Unis (5-21), terminant à la 6e place – leur plus bas depuis la 7e place à Hamilton en 2023 – ce qui les a fait chuter à la 3e place du classement général.

La leçon de Perth

Faut-il oublier le tournoi de Perth ? Au contraire selon le coach David Courteix qui y voit une belle leçon pour l’ensemble de l’équipe. « Elles se sont peut-être senties trop fortes après avoir battu les Fidji (31-12) en poules et elles n’ont pas abordé ce quart comme il le fallait », dit-il dans L’Equipe. « Ce n’est pas la première fois que je le vois, mais c’est la première fois qu’on en tire la leçon tous ensemble. Donc c’est une nouvelle occasion d’avancer pour cette équipe. »

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Un mal pour un bien, donc, pour l’équipe de France qui se heurte toujours au plafond de verre d’une victoire en finale d’un tournoi. Celui de Vancouver leur serait-il favorable ? A en voir l’historique, pas vraiment.

La France a terminé quatrième à chacune des quatre dernières éditions canadiennes, s’inclinant une fois en finale de bronze contre l’Irlande (vainqueur de Perth) et trois fois contre les Etats-Unis (leurs tombeuses de Perth). La motivation est donc à chercher ailleurs.

Invaincues en poule

Pourtant, cette saison 2023-2024 s’annonçait exceptionnelle en attendant les JO de Paris au bout. La France est l’une des seules équipes, avec la Nouvelle-Zélande, à avoir remporté tous ses matchs de poule (neuf victoires en tout).

Mais c’est le tournoi de Perth qui a été le plus dévastateur avec deux de leurs quatre défaites de la saison survenues en Australie (en quart et dans le match pour la 5e place). Stat encourageante cependant : les Bleues n’ont plus perdu trois rencontres consécutives depuis Hamilton la saison dernière.

Pourquoi on peut espérer un rebond positif à Vancouver ? Déjà, la France est très performante avec déjà 68 essais de marqués (troisième meilleure équipe en la matière), soit une hausse de 21% par rapport à l’an passé.

Ensuite, parce qu’elle attaque très fort à chaque fois. A Perth, la France avait marqué 58% de ses points en première période. En revanche, elle avait été incapable de marquer en seconde période lors de ses deux dernières rencontres. Décidément, la frustration de Perth devrait leur donner une motivation supplémentaire à Vancouver.

Les « KPI » de la France : forte en attaque, impénétrable en défense

Parmi les indicateurs de performances, les fameuses « KPI » que le monde de l’entreprise aime tellement, la France en aligne un certain nombre.

En attaque, ses relances rapides sont sources de 28% de ses essais, elle est la deuxième équipe à produire autant de offloads (7,2 en moyenne par match), la première en termes de courses avec ballon (26,4 en moyenne par match) et leur taux de passes décisives menant à l’essai a augmenté de manière considérable, passant de 47% à Cape Town à 76% à Perth.

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Ensuite en défense, la France est l’équipe qui plaque le plus en moyenne (16 plaquages par match) avec le deuxième meilleur taux de réussite en la matière (81%). Par conséquent, les filles de David Courteix ont encaissé le deuxième plus petit nombre d’essais toutes équipes confondues (34 pour l’instant en trois tournois), soit une amélioration substantielle par rapport à la saison passée.

En revanche, ce qui continue de poser problème – comme aux garçons d’ailleurs – c’est sa discipline. La France compte en effet le plus de cartons jaunes (6) à égalité avec la Grande-Bretagne, et a concédé en moyenne 3,6 pénalités par match (troisième pire équipe).

Une poule C largement à leur niveau

Dans la poule C, la France débutera contre le Canada, le pays hôte, une équipe contre laquelle elle est invaincue sur neuf matchs de rang (sept victoires et deux nuls) depuis Séville en 2022. Ce sera la première fois que les deux cousines se rencontrent au Canada depuis 2017. Cette fois-là, à Langford, les Canadiennes s’étaient imposées 33-0.

L’invincibilité est encore plus marquée contre l’Espagne, la deuxième équipe à rencontrer dans la poule. Les Françaises sont sur une série de 21 victoires consécutives depuis Amsterdam 2015 !

Enfin, ce sera la première fois que la France jouera la Grande-Bretagne au Canada et la troisième fois que les deux équipes se retrouvent en phase de poule ; leurs trois dernières rencontres en date étant en phase éliminatoire ou en match de classement.

Les joueuses à suivre

Cette étape canadienne sera historique pour Chloé Pelle et Camille Grassineau qui n’ont jamais manqué un rendez-vous au Canada. Ce 8e tournoi au Canada est le deuxième organisé à Vancouver ; auparavant, le tournoi féminin avait lieu à Langford. Chloé et Camille sont deux des trois joueuses à n’avoir manqué aucun rendez-vous de cette étape dite « froide » ; la néo-zélandaise Michaela Blyde étant la troisième.

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Outre le retour de Séraphine Okemba (une première depuis Toulouse 2023) et de Jade Ulutule (de retour pour la première fois depuis Vancouver 2023), la France pourra compter sur Anne-Cécile Ciofani, deuxième meilleure marqueuse d’essais de la saison (16) qui n’avait plus joué au Canada depuis Langford en 2019.

Anne-Cécile – qui n’est qu’à huit essais du record de Joanna Grisez de 24 essais en une seule saison établi en 2022 – a marqué 13 doublés (un record toutes françaises confondues), soit 44% de ses essais, mais encore jamais de triplé.

L’équipe de France 7 féminine à Vancouver

  • Séraphine Okemba (24 tournois)
  • Anne-Cécile Ciofani (17 tournois)
  • Chloé Pelle (48 tournois)
  • Lou Noël (15 tournois)
  • Joanna Grisez (19 tournois)
  • Valentine Lothoz (15 tournois)
  • Camille Grassineau (43 tournois)
  • Carla Neisen (30 tournois)
  • Caroline Drouin (22 tournois)
  • Jade Ulutule (22 tournois)
  • Lili Dezou (10 tournois)
  • Mathilde Coutouly (17 tournois)
  • Ian Jason (16 tournois)
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T
Tom 2 hours ago
What is the future of rugby in 2025?

Briiiiiiiiiiiiiiiistol! Briiiiiiiiiiiiiiiistol! Briiiiiiiiiiiiiiiistol!


It's incredible to see the boys playing like this. Back to the form that saw them finish on top of the regular season and beat Toulon to win the challenge cup. Ibitoye and Ravouvou doing a cracking Piutau/Radradra impression.


It's abundantly clear that Borthwick and Wigglesworth need to transform the England attack and incorporate some of the Bears way. Unfortunately until the Bears are competing in Europe, the old criticisms will still be used.. we failed to fire any punches against La Rochelle and Leinster which goes to show there is still work to do but both those sides are packed full of elite players so it's not the fairest comparison to expect Bristol to compete with them. I feel Bristol are on the way up though and the best is yet to come. Tom Jordan next year is going to be obscene.


Test rugby is obviously a different beast and does Borthwick have enough time with the players to develop the level of skill the Bears plays have? Even if he wanted to? We should definitely be able to see some progress, Scotland have certainly managed it. England aren't going to start throwing the ball around like that but England's attack looks prehistoric by comparison, I hope they take some inspiration from the clarity and freedom of expression shown by the Bears (and Scotland - who keep beating us, by the way!). Bristol have the best attack in the premiership, it'd be mad for England to ignore it because it doesn't fit with the Borthwick and Wigglesworth idea of how test rugby should be played. You gotta use what is available to you. Sadly I think England will try reluctantly to incorporate some of these ideas and end up even more confused and lacking identity than ever. At the moment England have two teams, they have 14 players and Marcus Smith. Marcus sticks out as a sore thumb in a team coached to play in a manner ideologically opposed to the way he plays rugby, does the Bears factor confuse matters further? I just have no confidence in Borthers and Wiggles.


Crazy to see the Prem with more ball in play than SR!

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J
JW 6 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

In another recent article I tried to argue for a few key concept changes for EPCR which I think could light the game up in the North.


First, I can't remember who pointed out the obvious elephant in the room (a SA'n poster?), it's a terrible time to play rugby in the NH, and especially your pinnacle tournament. It's been terrible watching with seemingly all the games I wanted to watch being in the dark, hardly able to see what was going on. The Aviva was the only stadium I saw that had lights that could handle the miserable rain. If the global appeal is there, they could do a lot better having day games.


They other primary idea I thuoght would benefit EPCR most, was more content. The Prem could do with it and the Top14 could do with something more important than their own league, so they aren't under so much pressure to sell games. The quality over quantity approach.


Trim it down to two 16 team EPCR competitions, and introduce a third for playing amongst the T2 sides, or the bottom clubs in each league should simply be working on being better during the EPCR.


Champions Cup is made up of league best 15 teams, + 1, the Challenge Cup winner. Without a reason not to, I'd distribute it evenly based on each leauge, dividing into thirds and rounded up, 6 URC 5 Top14 4 English. Each winner (all four) is #1 rank and I'd have a seeding round or two for the other 12 to determine their own brackets for 2nd, 3rd, and 4th. I'd then hold a 6 game pool, home and away, with consecutive of each for those games that involve SA'n teams. Preferrably I'd have a regional thing were all SA'n teams were in the same pool but that's a bit complex for this simple idea.


That pool round further finalises the seeding for knockout round of 16. So #1 pool has essentially duked it out for finals seeding already (better venue planning), and to see who they go up against 16, 15,etc etc. Actually I think I might prefer a single pool round for seeding, and introduce the home and away for Ro16, quarters, and semis (stuffs up venue hire). General idea to produce the most competitive matches possible until the random knockout phase, and fix the random lottery of which two teams get ranked higher after pool play, and also keep the system identical for the Challenge Cup so everthing is succinct. Top T2 side promoted from last year to make 16 in Challenge Cup

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J
JW 11 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I had a look at the wiki article again, it's all terribly old data (not that I'd see reason for much change in the case of SA).

Number Of Clubs:

1526

Registered+Unregistered Players:

651146

Number of Referees:

3460

Pre-teen Male Players:

320842

Pre-teen Female Player:

4522

Teen Male Player:

199213

Teen Female Player:

4906

Senior Male Player:

113174

Senior Female Player:

8489

Total Male Player:

633229

Total Female Player:

17917


So looking for something new as were more concerned with adults specifically, so I had a look at their EOY Financial Review.

The total number of clubs remains consistent, with a marginal increase of 1% from 1,161 to 1,167. 8.1.

A comparative analysis of verified data for 2022 and 2023 highlights a marginal decline of 1% in the number of female players, declining from 6,801 to 6,723. Additionally, the total number of players demonstrates an 8% decrease, dropping from 96,172 to 88,828.

So 80k+ adult males (down from 113k), but I'm not really sure when youth are involved with SAn clubs, or if that data is for some reason not being referenced/included. 300k male students however (200k in old wiki data).


https://resources.world.rugby/worldrugby/document/2020/07/28/212ed9cf-cd61-4fa3-b9d4-9f0d5fb61116/P56-57-Participation-Map_v3.pdf has France at 250k registered but https://presse-europe1-fr.translate.goog/exclu-europe-1-le-top-10-des-sports-les-plus-pratiques-en-france-en-2022/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=en&_x_tr_hl=en&_x_tr_pto=wapp has them back up at 300k registered.


The French number likely Students + Club, but everyone collects data different I reckon. In that WR pdf for instance a lot of the major nations have a heavily registered setup, were as a nation like England can penetrate into a lot more schools to run camps and include them in the reach of rugby. For instance the SARU release says only 29% of schools are reached by proper rugby programs, where as the 2million English number would be through a much much higer penetration I'd imagine. Which is thanks to schools having the ability to involve themselves in programs more than anything.


In any case, I don't think you need to be concerned with the numbers, whether they are 300 or 88k, there is obviously a big enough following for their pro scenes already to have enough quality players for a 10/12 team competition. They appear ibgger than France but I don't really by the lower English numbers going around.

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LONG READ Will Bristol's daredevil 'Bears-ball' deliver the trophy they crave? Will Bristol's daredevil 'Bears-ball' deliver the trophy they crave?
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