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Fred Michalak : « En Nouvelle-Zélande, on m’appelait ‘forward pass’ »

Le demi d'ouverture français Frédéric Michalak (à droite) court avec le ballon suivi par l'ailier néo-zélandais Joe Rokocoko (à gauche) et le demi d'ouverture néo-zélandais Nick Evans (à droite) lors du quart de finale de la Coupe du Monde de Rugby opposant la Nouvelle-Zélande à la France, le 6 octobre 2007 au stade Millennium de Cardiff. La France a battu la Nouvelle-Zélande 20-18. AFP PHOTO / WILLIAM WEST (Le crédit photo doit se lire WILLIAM WEST/AFP via Getty Images)

Il y a des souvenirs qui restent gravés en mémoire et le quart de finale de la Coupe du Monde de Rugby 2007 contre la Nouvelle-Zélande à Cardiff en fait partie. « Un match qui a marqué toute une génération ; je me souviens où j’étais quand j’ai regardé ce match », relève Mathieu Bastareaud dans le BastaShow.

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En ouverture de la troisième saison à voir en exclusivité sur RugbyPass TV, l’ancien trois-quarts centre international a convié son ami Frédéric Michalak (42 ans) – 77 sélections comme demi d’ouverture du XV de France, devenu depuis entraîneur adjoint du Racing 92 – à faire le point sur l’actualité rugby, mais aussi à évoquer ses souvenirs.

Immanquablement, dans ce long entretien de près de 50 minutes, la discussion glisse sur le mondial 2007, le deuxième vécu par Michalak (après l’Australie en 2003) et ce moment d’anthologie que constitue aujourd’hui encore ce clash de Cardiff face aux All Blacks, mythique de bout en bout, depuis la réponse au haka jusqu’à la victoire 18-20 alors que les Bleus étaient menés 13-3 à la pause. C’était le 6 octobre 2007.

« J’ai souvent des frissons quand je croise des supporters français et qui viennent me parler de ce match de 2007 : ‘quand vous avez avancé face aux All Blacks, vous étiez tous en bleu-blanc-rouge, vous vous êtes retrouvés à 1 mètre’ », raconte le joueur.

« Je me souviens pas vraiment de qui a pris la décision de se mettre en bleu-blanc-rouge, d’avancer. On était tous unis là-dessus. Il fallait créer la surprise et il fallait montrer que nous, la France, on avance.

« Il y avait un message plus large que le simple rugby et ça nous a donné des coups de force. Quand tu regardes la Coupe du Monde dans la globalité, on n’a pas vraiment performé à part sur ce match-là. »

La passe de Damien Traille

Un autre moment a particulièrement marqué des générations de supporters, d’un bout à l’autre de la planète rugby, un infime instant qui mènera au deuxième essai des Bleus marquant leur remontada.

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On est à la 68e minute du jeu. La France est alors menée 18-13 et Michalak vient de rentrer sur le terrain, en même temps que Christophe Dominici. Ce ballon qui va lui arriver entre les mains est son premier.

Sur une attaque de première main consécutive à une mêlée, Damien Traille est d’abord plaqué par le trois-quarts centre Luke McAlister, puis par Richie McCaw qui le met au sol. Traille parvient quand même à libérer le ballon et à le transmettre à Michalak qui arrive au soutien. Quelques mètres plus loin, Michalak est rattrapé à son tour et plaquée par Nick Evans qui le force à passer à Jauzion qui marque.

L’essai est validé par Wayne Barnes. Mais le ralenti diffusé dans le stade laisse penser à un en-avant de Traille à Michalak. 17 ans et un mois plus tard, le mystère n’est pas éclairci.


« Après la Coupe du Monde, je suis parti en Afrique du Sud pour jouer avec les Sharks », raconte Michalak. « Et quand on partait en tournée, on jouait contre les Auckland Blues et d’autres. Et quand j’ai mis le pied en Nouvelle-Zélande, tout le monde m’appelait ‘Forward pass’, ‘passe en avant’. Imagine comme ça les a marqué ! »

Une question d’angle

Avec le recul, Michalak a sa propre idée sur l’action : « Damien Traille fait une passe. Il est en train d’avancer, mais il est plaqué. Et quand il est plaqué, on voit le ballon aller un peu vers l’avant. En fonction de l’angle de la caméra, on peut penser qu’il va en avant. Mais ça dépend de l’angle de la caméra. »

« Un peu comme la tentative d’interception d’Etzebeth », relève Bastareaud en référence au quart de finale de France 2023 contre l’Afrique du Sud.

Plaqué, Damien Traille parvient à libérer le ballon et à le transmettre à Frédéric Michalak qui arrive au soutien.

« Pour Joe Rokocoko (qui était titulaire à l’aile ce jour-là, ndlr), qui travaille avec moi au quotidien (en tant qu’entraîneur-adjoint au Racing 92, ndlr), il y a en-avant. Pour moi, il n’y a pas en-avant », sourit Fred Michalak.

Le coup de pied magique à Vincent Clerc

Une autre action de la Coupe du Monde de Rugby 2007 est passée à la postérité, cette passe de l’extérieur du pied à Vincent Clerc contre l’Irlande, passe que l’on imagine dûment travaillée à l’entraînement.

Mais l’ancien ouvreur casse un mythe : « C’est l’inspiration », tranche Fred Michalak dans le BastaShow.

« Je pense surtout qu’on se connaissait avec Vincent, on jouait en club. Les associations en club parfois permettent cela.

« Sur le coup, je vois leur ailier défendre à l’intérieur de Ronan O’Gara. Je pense que leur stratégie était que leur troisième-ligne devait couvrir derrière le troisième rideau. Je pense qu’il s’est oublié parce qu’il poussait trop en mêlée. Avec Vincent, ça s’est fait avec le beau geste. »

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Hellhound 1 hour ago
Cultural reason behind divisive England trait explained by ex-Bok coach

They can do what they want, but they put too much emotion into it. Using that emotions for every little thing means that you lift your spirits for the moment but when things go bad, that same emotions drop to the boots. Especially if they are scored against. To lift those spirits higher again, requires a lot of effort. Emotional play makes you miss things on the field. It will cost you in the end. Maybe even the game.


To use a perfect example... The Bulls from South Africa in the URC reached 2 finals, and in both semi finals they played Leinster(effectively the Irish team), not their 2nd team, but all stars, and they beat them both times, once away and once at home. Those games was the Bulls finals. In the actual finals, they lost to the Stormers of SA, and Glasgow Warriors of Scotland. They put everything into those Leinster matches, knowing what would be needed, but it cost them in the finals.


Putting too much energy in silly celebrations, instead of focusing on the task at hand until the final whistle blow is what will give the other team the edge. It's why teams like the Boks and the Irish play 80 min games, not 50-60 min games. It's why they regularly wins. It's why the AB's struggle, because they have the talent, but they don't have 80 min in them yet. When a player gets tired, that's when mistakes slips in and teams like the Boks will punish you for it, even if they play bad, because they are focused. They are saving that energy for when it really matters.


That last 20 minutes is where most games are won or lost and that's where you need to dig deep. Wasting energy on silly celebrations like tackles or a ref decision etc is detrimental. Celebrating tries or points or even penalties, that is understandable. Required even to hype yourself up for about a minute or two, but then it's time to refocus.

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R
RedWarrior 1 hour ago
Three-way race to be number one in World Rugby men's rankings

The way it has always been is that the seeded position is initially occupied by the seeded team in the pool. The winner of the pool was scheduled to play a quarter final in a predetermined location.


In RWC 2023 and previous iterations the draw between seed placings was known in advance. So Wales knew that whoever won their group was playing the second placed team in England's group in Marseilles at a certain time and date.


Similarly South Africa and New Zealand knew if they won their groups they were playing the second team in each others groups. As it happenned Ireland and France won these groups so we ended up with the exact same fixtures pairings anyway!


I don't know for certain if the top4 is set in stone I am just surmizing that they will want to have the knock out fixtures mapped out in advance as in previous years, unlike soccer tournaments. I would be happy if the knock outs were doled out on merit as Ireland and France in 2023 would have got Fiji and Argentina and much improved prospects. But I don't know for 2027, I am guessing based on past tournaments that this is what they do.


The main issue with the 2023 arrangements was that the rankings between World Cups counted for nothing. The ranking was taken from tournament end in 2019 which meant that even though Wales were ranked #10 in 2023 their ranking was taken from the 2019 RWC which was #4 so they were a no 1 seed. That was majorly beneficial as both Wales and England (#3 seed) won their groups.


Poor Scotland were #4 in 2023 and #9 in 2019, so got pooled based on #9th with SA and Ireland, got spat out with their rankings decimated and are in a real fight to make it into top 6 again.


So it could be that the top pool team (wins all matches + tries scored, PD whatever) gets a good draw versus a 3rd place pool qualifier etc. But my hunch is they will not be so nuanced: the top 2 seeds going in will get the two 3rd placed teams and the top 4 going in won't meet until the semi should they win their groups and knock out matches.


I may send a letter in to ask, but World Rugby don't tend to respond.

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