Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Gabrielle Vernier : « On n’est pas loin de l’exploit » contre l’Angleterre

EDINBURGH, Écosse - 30 MARS : Gabrielle Vernier (France) offload le ballon à Nassira Kondé (France) pendant le match du Guinness Women's Six Nations 2024 entre l'Écosse et la France au Hive Stadium - Edinburgh Rugby Stadium, le 30 mars 2024 à Édimbourg, au Royaume-Uni. (Photo par Peter Summers/Getty Images)

Neuf fois Gabrielle Vernier (26 ans, 44 sélections) a affronté l’Angleterre dans sa carrière. Et jamais, jamais, la trois-quarts centre du XV de France féminin n’a battu les Red Roses. Le plus gros écart, c’était 20 points, une défaite à domicile 10-33 à Grenoble le 14 novembre 2020. Et par deux fois l’écart n’a été que de deux points : 17-15 à Exeter le 16 novembre 2019 et le même score à Villeneuve-d’Ascq le 30 avril 2021.

ADVERTISEMENT

Au moment d’affronter l’Angleterre pour le final en apothéose de ce Tournoi des Six Nations féminin 2024 à Bordeaux, la joueuse de Blagnac ne se berce pas d’illusions. « L’Angleterre sera favorite et on adopte cette casquette de créer l’exploit », évoque-t-elle dans le podcast bien nommé Crunch de L’Equipe.

Rencontre
Womens Six Nations
France Womens
21 - 42
Temps complet
England Womens
Toutes les stats et les données

« C’est un exploit à faire. On sait que ces Anglaises sont sur une énorme série sur le Six Nations. On a les armes pour essayer de rivaliser avec elles et on a hâte de montrer de quoi on est capables, de saisir l’opportunité de faire un Grand Chelem. »

Avec prudence, celle qui compte parmi les leaders dans le groupe cette année n’a pas voulu évoquer cet affrontement contre l’Angleterre dès le début du Tournoi. L’expérience, sans doute. La sagesse. « On sait qu’on est capables de parfois se fourvoyer, de faire de mauvais matchs. Penser à l’Angleterre dès le début du Tournoi, ça ne nous aurait pas aidé », dit-elle.

« On a bien appris à prendre les matchs les uns après les autres, à faire de bonnes performances pour grandir tout au long de ce Six Nations et je pense que c’est ce qu’on est arrivées à faire. On s’est construites, on a fait des matchs plus ou moins bien, avec plus ou moins de succès. Mais c’est de l’apprentissage et on a monté en niveau et en compétence pour avoir tous les ingrédients ce week-end. »

Les ingrédients nécessaires

Les ingrédients, c’est notamment ce jeu libéré, aussi plaisant à pratiquer qu’à regarder, insufflé par le duo de sélectionneurs Gaëlle Mignot et David Ortiz. C’est aussi cette mêlée qui a sauvé la France contre le Pays de Galles, alors que la touche était en piteux état avec six ballons perdus.

« C’est hyper important d’avoir une conquête propre pour les grands matchs. Les Galloises nous ont hyper bien lues et contrées pendant ce match. A nous de bosser fort pour proposer autre chose contre l’Angleterre. Heureusement qu’on a une mêlée très solide », sourit celle qui est ingénieure dans le civil.

ADVERTISEMENT

Les ingrédients, c’est aussi cette discipline qui, jusqu’à présent n’avait pas fait défaut : 33 fautes sifflées en quatre rencontres, soit la deuxième équipe la plus disciplinée de ce Tournoi derrière l’Irlande et ses 32 fautes.

Tout allait pour le mieux jusqu’aux trois cartons subis contre le Pays de Galles lors de la quatrième journée. « Ce sont des faits de jeu. C’est un peu de la non-maîtrise de notre part. Ça arrive… Trois cartons, c’est vrai que c’est un peu beaucoup sur un match », tente-t-elle de relativiser.

Si les Bleues affichent un tel bilan c’est sans doute aussi grâce à la présence récurrente d’Aurélie Groizeleau, l’arbitre internationale, qui vient superviser les entraînements de temps en temps à Marcoussis.

« Elle nous fait des retours sur les matchs que l’on fait, nous donne des explications sur les fautes que l’on fait. Elle participe à nos oppositions et nous fait des retours en direct sur les fautes que l’on pourrait faire. C’est plutôt payant », apprécie Gaby Vernier.

ADVERTISEMENT

Si proches de l’exploit

Tout comme les entraîneurs, la trois-quarts centre estime que le groupe est prêt à « créer l’exploit » face aux filles de John Mitchell, d’autant que cette victoire sera doublée d’un premier Grand Chelem depuis 2018. C’était son premier, son seul. Et depuis, rien.

Face à face

5 dernières rencontres

Victoires
0
Nuls
0
Victoires
5
Moyenne de points marqués
18
31
Le premier essai gagne
80%
L'équipe recevante gagne
40%

« On est une génération qui travaille depuis des années et qui n’a pas de titre à se mettre sous la dent. C’est frustrant pour tout ce qu’on fournit au quotidien pour aller chercher des titres. Mais on n’est pas là à penser tout le temps qu’on ne gagne rien. Au contraire, on se dit qu’on n’est pas favorites mais on sait aussi qu’on n’est pas loin de l’exploit. Ce serait la plus belle des récompenses après tout le travail fourni depuis des années », assure-t-elle.

Si les Françaises sont conscientes qu’elles ne sont « pas loin de l’exploit », c’est qu’elles ont encore en tête la dernière rencontre entre les deux équipes, devant 58 498 spectateurs en 2023 à Twickenham. Les Anglaises avait remporté le Grand Chelem 38-33 au terme d’un match marqué par deux mi-temps bien distinctes.

« On a eu 20-25 minutes de blanc total où on se prend 30 points en 20 minutes », se souvient celle qui avait été sacrée Joueuse du Tournoi 2023. « On est dans leur camp pendant les 20 premières minutes et on ne score pas. C’est ce qui nous met dedans. Si on avait réussi à marquer dans les premières minutes du match de l’année dernière, je pense que la physionomie du match aurait été différente. »

Menées 33-0 à la pause et en difficulté après deux cartons jaunes (Jessy Trémoulière et Rose Bernadou), les Bleues se révolteront en seconde période avec un premier essai d’Emilie Boulard (48e), un deuxième de Gabrielle Vernier (55e), un troisième de Charlotte Escudero (65e), un quatrième d’Emeline Gros (76e) et un petit dernier de Cyrielle Banet (79e). Dans cet intervalle, les Red Roses ne pourront en inscrire qu’un seul. Mais le mal est déjà là.

« Sur les précédentes confrontations, il nous a manqué une première mi-temps », reconnaît Gaby. « C’est un souvenir frais. On en reparle entre nous. Cette deuxième mi-temps nous fait dire qu’on est capable de tout quand on joue libérées, quand on fait du beau rugby et qu’on s’amuse.

« On avait réussi à les faire totalement déjouer en deuxième mi-temps. Ce match de l’année dernière nous a montré ce dont on est capable quand tous les ingrédients sont réunis. Ça nous motive encore plus pour cette année parce qu’on est capables de faire de grandes choses contre elles. »

Les Françaises savent ce qu’il faut pour réussir et travaillent toute la semaine pour cela. La présence record du public au stade Chaban-Delmas de Bordeaux – « j’espère 30 000 spectateurs ! » – pourrait-être ce truc en plus dont la France a besoin pour l’emporter.

ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

B
Bull Shark 1 hour ago
David Campese names his Springbok world player of the year winner

Why is Joe Schmidt the best option for Australia? (LONG READ)


An essay for @OJohn with love from South Africa.


OJohn keeps banging on about kiwis and Saffers and everyone else seeking to undermine and bring down Australian rugby… Blah, Blah, Blah. It’s boring and not worth responding too 99 days out of 100.


He misses the point completely that Australians either are or are not the masters of their own destiny. So to blame anyone else but themselves for what the state of Australian rugby is in - is hypocritical.


But recently, Australia has shown signs of life. Personally, I always believed they would be back at some point. At the beginning of this year I predicted that the wallabies would bounce back this year. I predicted that they would overtake England in the world rankings. I am predicting that they could finish second in the RC, could win the Lions series and could make it to a RWC final at home.


I tend to get ahead of myself when I’m excited... Ask my wife. But forgive me for getting excited about the Wallabies looking good! Is it so bad?


Like OJohn, I believe that Australia’s lands abound with natures gifts, including athletic specimens across any sporting code the Aussies compete in. It’s one of the reasons most of us don’t like Aussies. They win sh1t. Regularly. And look smug when they do...


But back to OJohn. And his banging on about the need for Australia to have an Australian coach. Here are a few highlights of his argument:


Several times I've given a list of half a dozen Australian coaches who would be more Australian than Schmidt and just as successful.

Tell me which Australian coaches would be acceptable to coach the All Blacks ......?

Because South Africans and Kiwis and Welshmen and Scotsman are all s.... scared that if an immensely talented and athletic team like Australia is ever able to harness nationalistic Australian passion with an Australian coach, you'll all be s.c.r.e.w.e.d.


And then finally – the list of 6 🥴:


Ewen McKenzie, Less Kiss, Stephen Larkham, Jim McKay, David Nucifora, Scott Wisenthal, Ben Mowen, Rod Kafer, Mick Byrne, John Manetti, Jason Gilmore, Dan McKellar.

Plus, a special request:


Keep in mind Rod MacQueen never won a Super Rugby title before he was appointed Wallaby coach but he ended up the greatest rugby coach the world has ever seen. Better than Erasmus even. Who is probably the next best.

Right. I don’t care about the tinfoil hat theories. I want to assess OJohn’s list and determine whether any of them fit the mold of a Rod Macqueen.

 

Like Rod Macqueen the following world cup winning coaches never won a Super Rugby Title:


·       David Kirk, 1987 (17 appearances for New Zealand)

·       Kitch Kristie, 1995

·       Rod Macqueen, 1999

·       Clive Woodward, 2003 (21 Appearance for England)

·       Jake White, 2007 (School Teacher)

·       Graham Henry, 2011 (School Teacher)

·       Steve Hansen, 2015 (Policeman)

·       Rassie Erasmus, 2019 (36 Appearances for South Africa)

·       Jacques Nienaber, 2023 (Physiotherapist).


I couldn't find out what Rod or Kitch did other than coach.


The only coach who has won a Super title and a World Cup?

·       Bob Dwyer, 1991 (A Tahs man wouldn’t you know!)


In fact coaches that have won super rugby titles have not won world cups. Robbie Deans. Heyneke Meyer to name just two.


I know I’m being childish, but I needed to bring this list in somehow because it’s quite obvious that whatever these coaches did before they became international level coaches is largely immaterial. Or is it?


Interestingly Ewan McKenzie (A Tah Man!) has won a Super title. And despite being a Tah Man made it into OJohn’s list. That’s two strikes for Ewan Mckenzie based on OJohn’s criteria so far. Not to mention his 50% win rate as head coach of the Wallabies between 2013 and 2014 (and the laundry list of off the field fcuk ups that swirled around the team at the time).


So Ewan is out.


I find it interesting that, as we speak, eight out of the ten top ranked men’s teams are coached by former international players:

1.      South Africa, Rassie Erasmus (36 appearances for South Africa)

2.      Ireland, Andy Farrell (8 appearances for England)

3.      New Zealand, Scott Robertson (23 appearances for New Zealan)

4.      France, Fabien Galthie (64 appearances for France)

5.      Argentina, Felipe Contemponi (87 appearances for Argentina)

6.      Scotland, Gregor Townsend (82 appearances for Scotland)

7.      England, Steve Borthwick (57 appearances for England)

8.      Australia, Joe Schmidt (School Teacher)

9.      Fiji, Michael Byrne (Aussie Rules Player)

10.  Italy, Gonzalo Quesada (38 appearances for Argentina).


It would appear as though we have entered an era where successful international coaches, largely, have played rugby at international level in the professional era. Or are ex school teachers. Much like Jake White and Graham Henry! Or a policeman.

 

Back to OJohn’s List. That leaves us with:


·       Less Kiss, (I like the look of)

·       Stephen Larkham, (I like the look of)

·       Jim McKay, (Very little to write home about)

·       David Nucifora, (Too old)

·       Scott Wisenthal, (I literally can’t find anything on him on the Google).

·       Ben Mowen, (Too young, no coaching experience)

·       Rod Kafer, (No coaching experience)

·       Mick Byrne, (He’s coaching the Fijians, Aussie rules!)

·       John Manetti, (Can’t find him on the google)

·       Jason Gilmore, (Seems to be working through the ranks, coaching Wallabies A)

·       Dan McKellar, (Not much to write home about, but could be an option).


Applying some logic, I would say the following are viable options based on age, experience in coaching AND the fact that they have played rugby for Australia in the professional era:

·       Less Kiss, (I like the look of)

·       Stephen Larkham, (I like the look of)

·       Jason Gilmore, (Seems to be working through the ranks, coaching Wallabies A)


After having done all this research, I think it’s fair to say that none of these three have the same pedigree as Joe Schmidt, the teacher. Who took a sh1tty Ireland team to no.1. Won a few 6 Nations and helped get the All Blacks to a world cup final in 2023.


Joe’s the best option for now. But if Kiss, Larkham and Gilmore are the business for the future for Australia get them in now as assistants to Joe and stop moaning!!


Errors and Ommissions Excepted. Mispelling of names is OJohn's fault.

12 Go to comments
TRENDING
TRENDING Why World Cup winner doesn’t blame All Black for leaving New Zealand Why World Cup winner doesn’t blame All Black for leaving New Zealand
Search