Gregor Townsend se confie sur ses intentions post-Tournoi des Six Nations
Le sélectionneur de l’Écosse, Gregor Townsend, n’envisage pas de démissionner malgré une nouvelle quatrième place au Tournoi des Six Nations. Sous contrat jusqu’en avril prochain avec la fédération écossaise de rugby, le technicien de 51 ans voit son avenir remis en question après huit ans à la tête de l’équipe et une campagne marquée par des revers face à l’Irlande, l’Angleterre et la France.
Après la défaite 35-16 à Paris samedi, Townsend ne donnait aucun signe de vouloir jeter l’éponge. Il préférait retenir les points positifs, notamment les prestations à Twickenham et au Stade de France.
« Non, pas du tout », a-t-il répondu lorsqu’on l’a interrogé sur une possible démission. « Ce ne serait pas la bonne chose à faire. J’ai toujours le sentiment d’être extrêmement privilégié d’occuper ce poste, il donne un sens à ma vie. »
Townsend reconnaît néanmoins avoir besoin de recul : « Après un tournoi, il faut du temps pour réfléchir. Je suis fier de notre match contre la France, mais je me connais : dès que je vais revoir la vidéo, je vais broyer du noir pendant quelques jours. »
Malgré la déception, il se veut optimiste : « Ce que nous demandons aux joueurs, ils l’ont fait dans des contextes très difficiles. C’est une base solide pour repartir. Les performances et l’émergence de nouveaux talents sont encourageantes. »
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Revenant sur un Tournoi où l’Écosse n’a décroché que deux victoires, à domicile contre l’Italie et le Pays de Galles, Gregor Townsend n’a pas caché une pointe de frustration : « Il y a un peu de déception. La plus grande reste le match contre l’Irlande (défaite 32-18). »
Pour le reste, il préfère voir le verre à moitié plein : « Les autres performances ont été très bonnes. Même nos deux défaites à l’extérieur, à Twickenham et Paris, comptent parmi les meilleures prestations qu’une équipe écossaise ait réalisées dans ces stades. »
Malgré une quatrième place, il retient des signes encourageants : « Nous aurions aimé finir plus haut, mais nous avons livré de très bons matchs et obtenu des résultats intéressants. Les trois dernières rencontres sont très positives. »
Selon lui, cette position au classement illustre surtout « la qualité de la compétition » dans ce Tournoi des Six Nations.
Pour Gregor Townsend, il est impossible d’être à son meilleur niveau sur cinq matchs consécutifs dans le Tournoi : « Aucune équipe ne peut jouer cinq rencontres de très haut niveau, et aucune n’a terminé invaincue cette année. L’an dernier, l’Irlande a perdu contre l’Angleterre, cette année, c’est la France qui a chuté face aux Anglais. Pour nous, le match où nous n’avons pas été à la hauteur, c’était contre l’Irlande. »
Malgré la défaite à Twickenham, il estime que son équipe a montré qu’elle pouvait rivaliser : « Je sais que nous n’avons pas battu l’Angleterre, mais c’était une très bonne performance. Ça prouve que nous sommes proches de ces équipes. La France a réalisé un tournoi exceptionnel, elle a surclassé plusieurs adversaires et décroché une énorme victoire en Irlande. Pourtant, samedi à Paris, nous avons été à leur hauteur. »
Graham qui trouve l’espace 🤩
Les Écossais reviennent à 3 points des Français (13-10) 💥
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L’Écosse se tourne désormais vers sa tournée estivale dans le Pacifique et en Nouvelle-Zélande, avec notamment un affrontement contre les Maori All Blacks. Townsend espère également que certains de ses cadres seront retenus par les British and Irish Lions.
« Nous avons échangé avec Andy Farrell après le match contre l’Angleterre, et il a apprécié ce qu’on a fait », confie-t-il. « Si quelques-uns de nos joueurs sont sélectionnés avec les Lions, ce sera une bonne chose pour la profondeur de notre effectif. »
Cette tournée sera aussi l’occasion de lancer de nouveaux talents : « L’an dernier, nous avions emmené beaucoup de jeunes. Cette fois, nous aurons une équipe solide, mais j’espère que certains joueurs nous manqueront pour cause de sélection, ce qui nous permettra d’intégrer de nouveaux visages. »
Cet article, initialement publié sur RugbyPass.com, a été adapté en français par Willy Billiard.
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