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Haouas prolongé ou non : Altrad et le MHR vont-il faire volte-face ?

Le pilier de Montpellier Mohamed Haouas avec le ballon lors du match de Top 14 entre le MHR et la Section Paloise au stade GGL de Montpellier, le 23 novembre 2024. (Photo by Sylvain THOMAS / AFP) (Photo by SYLVAIN THOMAS/AFP via Getty Images)

Le MHR aurait prolongé le contrat de Mohamed Haouas en dépit de ses nouveaux ennuis judiciaires. A l’inverse des déclarations du président Mohed Altrad l’été dernier, au moment du retour au club du pilier international.

« Il n’a pas été prolongé. » C’est au détour de la conférence de presse d’après match qui a suivi la large victoire du MHR sur les Ospreys, samedi, que le manager montpelliérain Joan Caudullo a lâché l’info.

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Mohamed Haouas, retrouvé avec 1,8 g d’alcool dans le sang au volant de sa voiture le week-end précédent et une bouteille de vodka sur le siège passager, n’aurait pas signé de nouveau contrat avec le club héraultais. Il faudra se contenter de ça pour le moment comme seul démenti de l’information parue le vendredi 13 décembre dans L’Équipe.

Sous la plume d’un journaliste généralement bien informé, le quotidien sportif écrivait que le pilier s’était engagé dans la semaine une saison de plus avec le club de sa ville, avec une année supplémentaire en option.

L’aboutissement de discussions commencées avant le énième dérapage du joueur, qui a passé une partie de la journée de lundi en garde à vue. Un nouvel événement malheureux qui n’aurait donc pas refroidi le MHR, habitué à pardonner les frasques de son enfant terrible.

Tout cela reste au conditionnel pour l’instant, car le club n’a pas réagi officiellement aux derniers ennuis judiciaires en date d’Haouas, et on sent que Caudullo, s’il accepte d’aborder le sujet devant la presse, marche sur des œufs et ne veut surtout pas trop en dire au-delà de la mise à pied jusqu’à nouvel ordre et de la sanction financière infligées au joueur.

Altrad veille sur Haouas comme un père sur son fils

Il faut dire que le technicien se retrouve pris entre le marteau et l’enclume. D’un côté, il avoue être « déçu » par le comportement de son joueur, entré six fois en jeu cette saison (aucune titularisation) et qui devait participer à la 2e journée de Challenge Cup. « Je trouvais qu’il avait arrêté toutes ces conneries-là. C’est dommage, je suis déçu comme quand on est déçu de nos enfants. Ça me gêne fortement parce que j’avais confiance en lui », déplorait Caudullo dans des propos relayés par Midi Libre.

De l’autre, on comprend en filigrane qu’il n’a pas la main sur le dossier : « On va voir comment ça va se passer, il y a aussi une personne qui décide dans notre club qui s’appelle Mohed Altrad. Notre président dira la marche à suivre. C’est lui qui a donné cette seconde chance à Momo, donc c’est important d’avoir son avis. »

Le président et propriétaire du MHR a en effet une affection particulière pour l’ancien gamin du Petit Bard, un quartier difficile de Montpellier. Altrad a accueilli Haouas au centre de formation alors que ce dernier n’avait que 15 ans.

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Le joueur en a désormais 30. Ce qui n’empêche pas l’homme d’affaires de veiller sur lui comme un père sur son fils. « Je connais ce garçon depuis son adolescence. Nous ne le laisserons pas tomber », déclarait-il à France 3 le jour même de la condamnation d’Haouas à un an de prison ferme (sans maintien en détention) pour violences conjugales, en mai 2023.

Mohamed Haouas Biarritz
Mohamed Haouas pendant le match de Pro D2 entre le Biarritz Olympique et l'USC Colomiers Rugby à Biarritz, le 17 août 2023. (Photo by GAIZKA IROZ / AFP) (Photo by GAIZKA IROZ/AFP via Getty Images)

Pourtant, l’international (16 sélections) s’est à ce moment-là déjà éloigné de lui-même du MHR. Il s’engage en effet à Clermont dès le début de 2023. « J’aurais aimé rester. C’est mon club formateur et c’est la ville que j’aime. J’avais signé un contrat à Montpellier voilà quelques années avant que je ne devienne international. J’ai essayé de demander une revalorisation, mais ils (les dirigeants) n’ont pas voulu. Moi, j’aurais aimé prolonger à Montpellier. Les gens m’aiment bien ici et ça me fait mal au cœur de partir », soutenait-il dans L’Équipe le 17 janvier 2023, à l’occasion d’une des rares interviews accordées.

Altrad tient parole mais avait prévenu Haouas

Il n’aura cependant pas l’occasion d’enfiler la tenue de l’ASM. Le club auvergnat résilie son contrat avant même son arrivée à la suite de l’affaire des violences envers sa femme. Haouas rebondit en Pro D2, à Biarritz où il passe la saison 2023-2024.

Mohed Altrad tient toutefois parole. Il fait revenir le pilier droit au bercail l’été dernier, tout en prévenant : « Au premier écart, il repart. J’espère qu’il a compris avec tout ce qui lui est arrivé. » Allusion à la litanie d’ennuis judiciaires du joueur (cambriolage de bureau de tabac, bagarre dans une boulangerie, violences sur son épouse).

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Bernard Laporte, directeur du rugby au MHR, appuie la décision de son boss. « Sincèrement, je trouve que c’est bien que le président accepte de leur redonner une chance. Je trouve que c’est humain. Mais il n’y a plus le droit à l’erreur. On le sait. »

Outre Haouas, l’ancien sélectionneur du XV de France évoquait le cas de Stuart Hogg, lui aussi en proie à des soucis judiciaires, et condamné début décembre pour ne pas avoir respecté l’injonction de non-harcèlement envers son ex-femme.

Comme Haouas, l’Écossais serait sur le point de prolonger son aventure sur les bords du Lez. Si cela se concrétisait, cela ressemblerait tout de même à une sacrée volte-face des dirigeants montpelliérains, Mohed Altrad en tête.


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J
JW 2 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I rated Lowe well enough to be an AB. Remember we were picking the likes of George Bridge above such players so theres no disputing a lot of bad decisions have been made by those last two coaches. Does a team like the ABs need a finicky winger who you have to adapt and change a lot of your style with to get benefit from? No, not really. But he still would have been a basic improvement on players like even Savea at the tail of his career, Bridge, and could even have converted into the answer of replacing Beauden at the back. Instead we persisted with NMS, Naholo, Havili, Reece, all players we would have cared even less about losing and all because Rieko had Lowe's number 11 jersey nailed down.


He was of course only 23 when he decided to leave, it was back in the beggining of the period they had started retaining players (from 2018 onwards I think, they came out saying theyre going to be more aggressive at some point). So he might, all of them, only just missed out.


The main point that Ed made is that situations like Lowe's, Aki's, JGP's, aren't going to happen in future. That's a bit of a "NZ" only problem, because those players need to reach such a high standard to be chosen by the All Blacks, were as a country like Ireland wants them a lot earlier like that. This is basically the 'ready in 3 years' concept Ireland relied on, versus the '5 years and they've left' concept' were that player is now ready to be chosen by the All Blacks (given a contract to play Super, ala SBW, and hopefully Manu).


The 'mercenary' thing that will take longer to expire, and which I was referring to, is the grandparents rule. The new kids coming through now aren't going to have as many gp born overseas, so the amount of players that can leave with a prospect of International rugby offer are going to drop dramatically at some point. All these kiwi fellas playing for a PI, is going to stop sadly.


The new era problem that will replace those old concerns is now French and Japanese clubs (doing the same as NRL teams have done for decades by) picking kids out of school. The problem here is not so much a national identity one, than it is a farm system where 9 in 10 players are left with nothing. A stunted education and no support in a foreign country (well they'll get kicked out of those countries were they don't in Australia).


It's the same sort of situation were NZ would be the big guy, but there weren't many downsides with it. The only one I can think was brought up but a poster on this site, I can't recall who it was, but he seemed to know a lot of kids coming from the Islands weren't really given the capability to fly back home during school xms holidays etc. That is probably something that should be fixed by the union. Otherwise getting someone like Fakatava over here for his last year of school definitely results in NZ being able to pick the cherries off the top but it also allows that player to develop and be able to represent Tonga and under age and possibly even later in his career. Where as a kid being taken from NZ is arguably going to be worse off in every respect other than perhaps money. Not going to develop as a person, not going to develop as a player as much, so I have a lotof sympathy for NZs case that I don't include them in that group but I certainly see where you're coming from and it encourages other countries to think they can do the same while not realising they're making a much worse experience/situation.

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