Ian Foster « ne sera plus jamais entraîneur en Nouvelle-Zélande »… du moins pour l’instant
L’ancien sélectionneur des All Blacks, Ian Foster, a confié que son prochain rôle d’entraîneur pourrait bien être au sein d’une équipe étrangère.
Selon l’homme de 58 ans, cette décision est due à ses relations tendues avec New Zealand Rugby.
Foster n’a pas mâché ses mots concernant la façon dont l’instance dirigeante a géré son poste, lui reprochant notamment d’avoir annoncé le nom de son successeur avant la Coupe du Monde de Rugby. Une pratique qui ne se fait pas en Nouvelle-Zélande.
Foster n’oublie pas
La NZR avait en effet annoncé en mars que Scott Robertson prendrait la relève après le tournoi mondial, mais le moment était selon Foster très mal choisi, venant cumuler après plusieurs mois de défiance.
Bien que Foster n’ait pas complètement exclu de reprendre un poste en Nouvelle-Zélande plus tard, il admet que ce serait difficile tant que l’équipe actuelle reste en place.
« Je ne me vois pas entraîner à nouveau en Nouvelle-Zélande, en tout cas pas à court terme », a-t-il déclaré à The Platform.
« J’ai passé un excellent moment avec les All Blacks, mais je ne vous apprendrais rien en vous confirmant que le courant n’est pas toujours bien passé avec certains administrateurs.
« Je suis convaincu que c’est comme ça en Nouvelle-Zélande pour le moment. Je vais regarder à l’étranger et parler à des gens à l’étranger.
« Suis-je heureux d’entraîner un pays ? Oui, j’aime le rugby international. Est-ce que je me sentirais à l’aise d’entraîner contre les All Blacks ? Non, je ne le ferais pas, parce que je me suis beaucoup investi. »
Quatre années mouvementées
Foster a connu quatre années mouvementées à la tête des All Blacks et a failli être licencié en août 2022 à la suite d’une série de mauvais résultats.
Les All Blacks ont perdu six fois en huit rencontres, dont une série contre l’Irlande et le premier revers à domicile de l’histoire contre l’Argentine.
Il a toutefois conservé le soutien des joueurs, ce qui a joué un rôle essentiel dans son maintien à la tête de l’équipe.
L’instance dirigeante a plutôt décidé de recomposer l’équipe d’encadrement, avec l’arrivée de Joe Schmidt et de Jason Ryan, ce qui s’est avéré crucial.
Un staff remanié
Suite à quoi la Nouvelle-Zélande a progressivement redressé la barre et est parvenue en finale de la Coupe du Monde de Rugby le mois dernier après des victoires à élimination directe sur l’Irlande et l’Argentine.
Elle a manqué le Trophée Webb Ellis de peu en s’inclinant 12 à 11 face à l’Afrique du Sud, mais son parcours jusqu’à l’épreuve reine a constitué une sorte de rédemption pour Foster.
« Une autre voie a été choisie. Pour ma part, j’ai toujours dit qu’il ne s’agissait pas de savoir si je voulais entraîner les All Blacks en 2024, cela n’a jamais été le cas », a-t-il ajouté.
« Il s’agissait toujours d’entraîner l’équipe en 2023 et je m’en tiens à ça. Mais d’autres personnes ont vu les choses différemment.
« Je ne suis pas amer, je suis déçu. J’ai travaillé dur pour ce groupe All Black afin que l’équipe soit la priorité numéro un, et je suis en paix avec ça. »