Il y a cinq ans jour pour jour, le début de la fin pour Folau
Le 10 avril 2019, la fédération australienne de rugby (Rugby Australia) et la franchise des NSW Waratahs mettaient un terme au contrat d’Israel Folau, à la suite de propos homophobes postés sur les réseaux sociaux.
Folau, 30 ans à cette époque, avait reçu un avertissement à la suite de propos de même nature tenus l’année précédente déjà sur ses réseaux sociaux. Mais il avait échappé à toute sanction disciplinaire.
Le directeur général de Rugby Australia, Raelene Castle, s’était contenté de rappeler à Folau ses obligations quant à l’usage des réseaux sociaux, tandis que plusieurs sponsors de l’équipe nationale australienne avaient tout simplement menacé de retirer leurs billes, suite aux posts du joueur d’origine tongienne.
« Nous avons clairement indiqué à Israel, de manière officielle et répétée, que toute publication sur les réseaux sociaux ou tout commentaire irrespectueux envers des personnes en raison de leur sexualité entraînera des mesures disciplinaires », pouvait-on lire dans le communiqué de RA.
« En l’absence de circonstances atténuantes convaincantes, nous avons l’intention de mettre fin à son contrat.
« Israel est libre de ses convictions religieuses, mais la manière dont il les a exprimées est incompatible avec les valeurs du sport. Nous voulons que ce soit clair : il ne parle pas au nom du sport avec ses récents messages sur les réseaux sociaux.
« Israël n’a pas compris ce que l’on attendait de lui, en tant que salarié de Rugby Australia et des NSW Waratahs : qu’il ne partage pas sur les médias sociaux des documents qui dénoncent, diffament ou discriminent des personnes à cause de leur sexualité ».
Le message qui a entraîné le licenciement de Folau indiquait que « l’enfer attend » les « ivrognes, homosexuels, menteurs, fornicateurs, voleurs, athées, ceux qui pratiquent l’adultère, ceux qui idolâtrent ».
« Pour ceux qui vivent dans le péché, vous finirez en enfer, à moins de vous repentir. Jésus Christ vous aime, et vous donne le temps de vous tourner le dos à vos péchés et de venir à lui », avait-il poursuivi sur Instagram.
Israel Folau a participé à 73 test-matchs avec les Wallabies. Il avait prolongé son bail avec les Waratahs jusqu’en 2022 au moment de la polémique, mais son contrat avait été rompu unilatéralement peu de temps après.
Le joueur, passé par le Melbourne Storm, les Broncos de Brisbane, les Dragons Catalans , évolue désormais sous les couleurs d’Urayasu D-Rocks, un club de Japan Rugby League One. Il représente également les Tonga au niveau international, bénéficiant du changement de règle qui l’autorise à jouer pour le pays de naissance de ses parents.