Italie - France : Ramos en 10 et sept avants sur le banc, ça se confirme

Après une cruelle défaite en Angleterre, le sélectionneur Fabien Galthié devrait procéder à quelques changements forts en annonçant son équipe vendredi à Rome pour défier l’Italie, avec les déclassements de Matthieu Jalibert et Damian Penaud, et un banc à sept avants.

Jalibert, qui ne devrait pas être réserviste à Rome après avoir été malade en début de semaine, savait sa position fragile lorsqu’il a enfilé le numéro 10 à Twickenham, profitant de la suspension de Romain Ntamack, encore en cours contre l’Italie dimanche (16h).

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En dépit d’une prestation plutôt aboutie malgré la courte défaite concédée à Twickenham (26-25), l’ouvreur bordelais n’a pas changé la hiérarchie dans la tête du staff. Le retour de l’arrière parisien Léo Barré, remis d’une commotion, permet de déplacer Thomas Ramos à l’ouverture, un poste qu’il a occupé avec brio en novembre dernier.

L’absence de Penaud est elle une plus grande surprise, et peut-être la conséquence d’un match jugé insuffisant à Twickenham, malgré un nouvel essai de l’ailier, à une longueur du record de Serge Blanco. Le Palois Théo Attissogbe, convaincant à chacune de ses apparitions en Bleu, devrait le remplacer, comme en novembre contre le Japon ou face au pays de Galles (43-0) en ouverture du Tournoi.

« Je pense que c’est une bonne chose que l’on soit tous challengés », a réagi mercredi le centre Pierre-Louis Barassi, qui lui sera reconduit, encore associé à Yoram Moefana. « On aime les mecs, on est souvent tristes pour eux, mais malheureusement c’est le haut niveau ».

Devant, deux changements seront à noter par rapport aux huit avants titulaires à Londres. Thibaud Flament fait son retour après deux matchs ratés en raison d’un problème musculaire, mais son compère toulousain Emmanuel Meafou, malade, sera remplacé par Mickaël Guillard, qui connaîtra sa deuxième titularisation, la première dans le Tournoi.

Au niveau international, seule l’Afrique du Sud a déjà expérimenté le banc en 7-1

Mais un autre choix fort – pour ne pas dire surprenant – de Galthié pourrait se situer sur le banc, qui pour la première fois de l’histoire du XV de France devrait compter sept avants pour un seul joueur des lignes arrière, le demi de mêlée Maxime Lucu.

Un test avant une rencontre cruciale en Irlande ? Une volonté de densifier la fin de rencontre après une rentrée trop neutre du banc français en Angleterre ? En attendant la prise de parole de Galthié vendredi, les hypothèses sont multiples.

« On n’a pas eu d’explication », reconnaît le troisième ligne Paul Boudehent. « C’est sûr que pour nous (les avants, NDLR), c’est rassurant », a-t-il ajouté à l’idée de pouvoir de se donner à fond pendant 50 minutes avec la certitude d’être remplacé. « Peut-être moins derrière ».

Ce choix d’un banc en 7-1, rare et jusqu’ici pratiqué au niveau international uniquement à quelques occasions par l’Afrique du Sud, pourrait en effet compliquer les choses en cas de blessure ou d’imprévu dans les lignes arrière, en limitant les options de remplacement.

« Ce n’est pas trop à nous de le gérer, c’est plutôt au staff de se faire des nœuds au cerveau », relativise Barassi.

De ce qui est apparu aux entraînements, le troisième ligne rochelais Oscar Jegou tiendrait la corde pour rentrer au centre en cas de besoin, avec Boudehent en dernier recours.

L’autre solution serait un jeu de chaises musicales derrière : l’entrée de Lucu décalerait Dupont à l’ouverture, poussant à son tour Ramos à l’arrière, ce qui enfin propulserait Barré au centre, un poste qu’il a occupé à quelques occasions au Stade Français.

La composition probable des Bleus face à l’Italie

XV de départ : Barré – Attissogbe, Barassi, Moefana, Bielle-Biarrey – (o) Ramos (m) Dupont – Boudehent, Alldritt, Cros – Guillard, Flament – Atonio, Mauvaka, Gros

Remplaçants : Marchand, Baille, Aldegheri, R. Taofifenua, Jelonch, Roumat, Jegou, Lucu.