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Jérôme Daret : « Je vais offrir le trophée à mon fils… pour ses 7 ans de sacrifice »

MONACO, MONACO - 24 NOVEMBRE 2024 : Jérôme Daret (France) se dirige vers la scène pour recevoir le prix de l'entraîneur de l'année lors des World Rugby Awards, le 24 novembre 2024 à Monaco. (Photo par Mattia Ozbot - World Rugby/World Rugby via Getty Images)

Dans la Salle des Etoiles à Monaco ce dimanche 24 novembre 2024, Jérôme Daret, l’entraîneur de l’équipe de France de rugby à 7 médaillée d’or aux Jeux olympiques de Paris 2024, est entré dans l’histoire pour au moins deux raisons. La première, c’est qu’il est le deuxième Français à ce jour à remporter le prix d’Entraineur de l’Année, après Bernard Laporte en 2002. La deuxième raison, c’est qu’il est le premier entraîneur de rugby à sept à gagner le trophée très convoité, traditionnellement dévolu à un entraîneur de rugby à XV.

Depuis la première édition des World Rugby Awards en 2001, la Nouvelle-Zélande l’a remporté dix fois, l’Afrique du Sud, l’Irlande et l’Angleterre trois fois, l’Australie et la France deux fois. En Afrique du Sud justement, on s’attendait à ce que le mastermind des Springboks Rassie Erasmus le gagne cette année, comme il l’avait fait en 2019, pour récompenser une saison quasi exemplaire des Springboks en 2024.

Double-choc : non seulement ce n’était pas lui, mais en plus c’était un entraîneur de rugby à sept. Sacrebleu !

La magie des JO de Paris 2024 a tout emporté

A la place, c’est Jérôme Daret qu’on a appelé pour lui décerner cette récompense bien méritée compte tenu du parcours du Landais de 49 ans, ancien demi de mêlée à Dax, puis septiste avant de passer entraîneur.

A la tête de France 7 depuis 2017, Jérôme Daret a patiemment préparé l’ascension de France 7 jusqu’à la médaille olympique d’une équipe qui n’avait jamais gagné de médaille d’or sur le circuit mondial de rugby à sept au cours des 19 années précédentes. 2024 a été l’année de l’explosion. Portée par l’exceptionnel Antoine Dupont, sacré meilleur joueur de rugby à sept de l’année, la France a décroché l’or à Los Angeles et remporté le SVNS à Madrid. La médaille d’or olympique deux mois plus tard était le Graal.

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« Le rugby à sept, c’est la version olympique du rugby », rappelle Jérôme Daret dans une interview exclusive à RugbyPass. « Si tous les quatre ans il y a un coach de rugby à sept qui est valorisé pour le travail qu’il fait, ça ne me choque pas. C’est une compétition hors norme.

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« On découvre ça dans le monde du rugby, on est jeune dans l’univers de l’olympisme. J’ai côtoyé de grands entraîneurs et ils me le disaient : on rentre dans un univers hors norme et encore plus quand tu es l’équipe de France qui gagne la première médaille de toute la délégation aux Jeux olympiques de Paris. C’est fou.

« J’en parlais avec Terry Kennedy, Harry McNulty et Billy Dardis (joueurs irlandais, ndlr) à la cérémonie, je leur disais ‘c’est incroyable, on a marqué l’histoire avec les JO de Paris’. Le sept a rempli le Stade de France pendant six jours à guichets fermés, garçons et filles (80 000 places, ndlr) ! »

Une reconnaissance pour le travail de l’ombre

Lui-même n’a jamais rêvé d’obtenir un tel trophée dans sa carrière. « Je n’y pensais absolument pas. Ce n’est pas quelque chose auquel tu t’accroches quand tu es entraineur. Tu veux performer en équipe, c’est ce qui t’anime. Quand tu vas chercher une performance, comme celle qu’on est allé chercher, c’est une aventure humaine de malade », dit-il.

« Si tu reçois un trophée comme quoi tes pairs te reconnaissent comme le meilleur du monde, c’est la cerise sur le gâteau. Mais c’est quelque chose que je ne vais pas chercher. C’est juste une reconnaissance pour tout le travail qu’on fait. »

Et c’est ce qui compte pour lui : cette manière symbolique de récompenser tout le travail de l’ombre qui est effectué avec son équipe. Car si on a vu les joueurs de France 7 triompher dans le Stade de France, parader au Trocadéro sous les ovations du public, danser sur les plateaux TV et se faire épingler la légion d’honneur sous l’Arc de Triomphe, qui a permis cet exploit ?

« Quand t’es coach, il faut accepter une chose : tu es responsable de l’échec », rigole Jérôme Daret. « T’as juste fait un boulot pour faire en sorte que tous les talents s’associent. C’est normal… C’est toujours un peu délicat pour le staff car ils ont beaucoup travaillé aussi et méritent la lumière. Quand tu gagnes un tel trophée, c’est leur travail qui est mis sur le devant de la scène. »

Le sélectionneur, seul face à ses choix

« Ce trophée valorise le travail de toute l’équipe. Tous les joueurs ont apporté une pierre à l’édifice et avaient pour mission de positionner le rugby à sept dans le paysage du rugby français, mais aussi du sport olympique », poursuit Daret.

« C’est beaucoup de sacrifices, beaucoup de moments où tu es parti aux quatre coins du monde, beaucoup de prises de décision qui sont parfois dures à prendre. Faire une sélection de 12 + 2 joueurs pour les JO quand tu en as utilisé plus d’une trentaine, ce n’est pas simple et tu es face à toi-même quand tu fais ça.

« C’est quand même une fierté. T’as été challengé par tous les coachs de la planète à chaque match. Le sept, c’est un jeu d’échec sur chaque ballon il y a beaucoup de stratégie, il faut être au millimètre en permanence. »

Même le Néo-Zélandais Gordon Tietjens, sans doute le meilleur entraîneur de rugby à sept qui n’ai jamais existé au monde, n’a pas eu la chance de recevoir un tel honneur. « Il a tout gagné, sauf qu’il n’a pas gagné les JO », remarque ironiquement Daret avant de se faire plus sérieux. « C’est là où tu mesures la puissance de cette compétition qui n’est pas mondiale : elle est planétaire, universelle. Le sept, c’est un accélérateur de particules pour développer la compétence des joueurs. »

Ce trophée historique, Jérôme Daret a une petite idée de ce qu’il va en faire. « Je vais l’offrir à mon fils, Simon. Je lui ai envoyé un petit message en lui disant que c’était pour lui », confie-t-il à RugbyPass.

« Ça fait sept ans de sacrifice et ma femme et mon fils ont toujours été au soutien. Je vais lui offrir ça, je pense qu’il va le mettre dans sa chambre. Il a 18 ans aujourd’hui. Quand j’ai commencé, il en avait 11. »

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