La douloureuse question de la suite pour le Pays de Galles
Le Pays de Galles a terminé à la dernière place du Tournoi des Six Nations 2024, à sept points de l’Italie, cinquième, après la victoire des Azzurri à Cardiff (24-21). Il s’agissait de la 14e défaite du Pays de Galles sur les 16 derniers matchs du Tournoi des Six Nations.
Le Pays de Galles a perdu sept matchs consécutifs à domicile et Warren Gatland affiche un taux de réussite de 10 % depuis son retour à la tête de l’équipe pour un deuxième mandat.
Lors de son premier mandat, entre 2008 et 2019, le Pays de Galles avait remporté le Tournoi des Six Nations et le Grand Chelem, s’était qualifié pour deux demi-finales de la Coupe du monde et avait été brièvement l’équipe la plus titrée au monde.
Comment expliquer le manque de performance du Pays de Galles
Il y a des facteurs explicatifs importants derrière la chute du Pays de Galles, notamment l’absence de Dan Biggar, Leigh Halfpenny et maintenant George North qui prennent leur retraite du rugby international.
Mais aussi les absences de Jac Morgan, Taulupe Faletau et Dewi Lake qui se remettent tous de blessures longues, de Louis Rees-Zammit qui fait des infidélités au XV pour poursuivre une éventuelle carrière de footballeur américain aux States et de Liam Williams qui a préféré jouer au Japon.
Mais la performance de l’équipe contre l’Italie a été en grande partie marquée par des erreurs de débutants et un manque chronique de sang-froid. En réalité, l’Italie avait au moins 20 points d’avance.
Une génération qui arrive
La longue reconstruction du Pays de Galles après la Coupe du monde a vu quelques pousses, notamment l’arrivée de nouveaux venus comme l’arrière Cameron Winnett et le flanker Alex Mann, tandis que les Gallois étaient proches de remporter une improbable victoire contre l’Écosse, ont mis la pression sur l’Angleterre et ont été compétitifs pendant une heure avant de s’incliner face à la France.
La performance de l’Italie illustre toutefois l’ampleur de la tâche de Gatland. Le prochain match du Pays de Galles aura lieu en juin contre l’Afrique du Sud, championne du monde, et sera suivi d’une tournée de deux tests en Australie.
A savoir s’il était confiant sur le fait que le pays de Galles puisse vite rebondir, Gatland a assuré : « Absolument. Je n’ai jamais eu peur de le dire.
L’analyse lucide de Gatland
« Nous a eu de très belles satisfactions dans ce tournoi et nous devons maintenant voir sur la durée. Nous devons mieux démarrer les matchs et être plus précis dans notre jeu.
« Il est probable que le nombre de pertes de balles dans ces rencontres ait permis aux équipes adverses de s’en sortir plus facilement. Ainsi, elles n’avaient pas à faire beaucoup d’effort et attendaient qu’on se tire une balle dans le pied en commettant des erreurs pour jouer.
« Nous avons juste besoin de gagner, n’est-ce pas ? Nous avons besoin d’acquérir de la confiance et de l’assurance, que ce soit d’abord au niveau national, mais aussi au niveau régional.
« Quand on commence à gagner et à prendre confiance, cela fait une énorme différence.
« Je sais que les régions et la Fédération (galloise de rugby) discutent collectivement et essaient de mettre en place des stratégies pour l’avenir. Ça fera une énorme différence pour tout le monde. »
Sa démission refusée
Affaibli par son bilan, Warren Gatland a affirmé qu’il avait proposé sa démission – qui a été rejetée – à Abi Tierney, directeur général de la WRU, immédiatement après le match contre l’Italie.
Le douloureux debrief du Tournoi des Six Nations va maintenant occuper les esprits, en plus de commencer à préparer des déplacements à haut risque contre de gros adversaires de l’hémisphère sud.
« On doit planifier les prochaines semaines, en ce qui concerne la tournée d’été et pour que le staff se rende en région », a expliqué le sélectionneur.
« Je peux vous promettre que allons nous déplacer, que nous examinerons tout cela très attentivement. Nous avons déjà fait quelques analyses et nous travaillerons sur les domaines qui doivent être améliorés.
« Je pense que, collectivement, nous avons tous beaucoup de travail à faire pour nous assurer que nous pouvons continuer à améliorer l’état du rugby gallois. »