La France s’en sort bien à Murrayfield
On attendait beaucoup de cette rencontre à la fois pour l’Ecosse (confirmer la victoire étriquée et historique contre le pays de galles à Cardiff) et pour la France (se remettre de l’humiliation de l’Irlande à Marseille).
En difficulté et menée pendant 70 minutes, la France devra son salut à un banc conquérant et à une décision de l’arbitre Nic Berry qui lui permettra d’arracher la victoire à Murrayfield, 16-20.
Menés à la pause
Le match débute sur un rythme intense, avec une défense écossaise bien organisée qui entrave les avancées françaises. Malgré les efforts des Français, la défense adverse reste solide, notamment grâce aux interventions de Darge et Dempsey qui perturbent le jeu français.
Cependant, dès la 7e minute, les Écossais ouvrent le score avec un essai de Ben White, sur une action bien construite amorcée par Van der Merwe et poursuivie par Huw Jones. Malgré la pression défensive de Danty et Bielle-Biarrey, White parvient à aplatir, portant le score à 5-0 en faveur de l’Écosse.
Les Français réagissent rapidement avec une pénalité de Ramos à la 12e minute, ramenant le score à 7-3. Malgré leurs efforts pour prendre l’avantage, les Français se voient maintenus sur la ligne des 22 mètres écossais, incapables de franchir la défense adverse.
La première période est marquée par les pénalités, avec un total de six pour les Français. Cependant, les Écossais maintiennent leur avance grâce à une pénalité de Finn Russell à la 22e minute, portant le score à 10-3.
Malgré la pression constante des Écossais, les Français parviennent à réduire l’écart grâce à un essai de Fickou à la 31e minute, suite à une passe précise de Jalibert. Cet essai permet aux Français de revenir dans le match (13-10).
Cependant, juste avant la pause, les Français sont pénalisés avec un carton jaune pour Uini Atonio à la 38e minute, mettant en difficulté les Bleus. Le choix de sortir l’ailier Bielle-Biarrey pour laisser entrer le pilier Dorian Aldegheri est payant. Le score à la pause reste de 13-10 en faveur de l’Écosse, laissant présager une seconde période tendue et disputée.
Pas de quoi inquiéter Fabien Galthié à la pause, se déclarant « très satisfait de notre première mi-temps. On arrive à rester dans le match. On a très bien défendu notre ligne à 14 ».
Pas d’image claire
Malmenés en touche (Woki), en souffrance sous les ballons hauts (Jalibert), sous pression constante imposant un jeu à une passe, les Bleus (qui jouent en blanc) n’arrivent pas à reprendre le contrôle de la rencontre. La sortie à la 50e du capitaine Greg Alldritt laisse craindre le pire, mais les nouvelles sont vite rassurantes (plaie).
Néanmoins, c’est l’occasion de procéder à plusieurs remplacements stratégiques à la mêlée (Le Garrec) et dans le pack (Roumat, Marchand, Tuilagi, Boudehent). A la 63e, tout le monde est rentré.
Il faudra attendre encore 7 minutes pour que la France prenne enfin le score pour la première fois de la rencontre. Relance sur le côté fermé de Nolan Le Garrec, récupération de Bielle-Biarrey qui passe par-dessus et bat quatre défenseurs avant d’aplatir. La transformation de Ramos redonne de l’espoir (16-17).
La fin de match sera intense. Après une nouvelle pénalité de Ramos (16-20) et alors que la France a la possession, Russell la reprend à dix mètres et remonte. La défense tient bon face au pilonnage des Ecossais qui semblent marquer.
Les mains françaises semblent contrôler le ballon dans l’en-but. L’arbitre Nic Berry consulte les images, mais leur clarté est contestée. Rien ne permet de voir si le ballon écossais a bien touché le sol, au grand dam des supporters. Conforté par l’arbitre vidéo, Nic Berry maintient sa décision initiale, refusant l’essai. Les Français échappent de peu à la défaite à Murrayfield dans une atmosphère tendue.