La Premiership bat des records, mais reste loin du Top 14

Par Jérémy Fahner
La finale de Gallagher Premiership a opposé cette année Northampton et Bath, les Saints l'emportant 25-21 (Photo by George Wood/Getty Images).

Cela vous a peut-être échappé, mais Northampton a été sacré champion d’Angleterre le 8 juin dernier, en disposant de Bath en finale (25-21).

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Pour la dernière de Courtney Lawes sous le maillot des Saints, Northampton a décroché le deuxième titre national de son histoire, et ce devant une audience record.

La Gallagher Premiership vient en effet de livrer les chiffres relatifs à cette finale, et s’en enorgueillit franchement.

« La foule record, les chiffres de la télévision et l’engagement sur les plateformes sociales reflètent l’événement phénoménal qu’a été la finale de la Gallagher Premiership Rugby 2024 », se félicite Rob Calder, directeur du développement de la Premiership, dans un communiqué.

Voyons dans le détail ce que ça donne. Jusqu’à 1,25 million de personnes étaient en moyenne devant leur télévision samedi dernier, ce qui constitue la plus forte part d’audience jamais enregistrée pour un match de Premiership.

Avec 14,3 % de parts de marché cumulées, soit un téléspectateur sur sept devant le match, les deux diffuseurs, TNT Sports et ITV 1, ont logiquement bénéficié de cet engouement. C’est particulièrement vrai pour ITV 1, qui a enregistré sa meilleure audience sur un match de championnat anglais.

L’engagement sur les réseaux sociaux est un autre motif de satisfaction. 13,1 millions d’impressions sur les réseaux de Premiership Rugby ont été relevées pendant la semaine de la finale, et 3,6 millions de pages ont été consultées sur le site Web et l’application pendant les play-offs et la finale. Des chiffres qui témoignent de l’ampleur prise par les médias sociaux, même dans le cadre d’événement sportif diffusé en direct.

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Ces chiffres en hausse à tous les niveaux, mais sont-ils si bons que ça si on les compare à d’autres championnats ? Nous avons repris les données tirées de la finale du Top 14 2022-2023 pour les opposer à celles de la finale de Gallagher Premiership 2023-2024.

Il en ressort, au premier coup d’œil, que le championnat anglais reste encore bien à la traîne par rapport au championnat de France.

En effet, avec des pays dont la taille et la population sont sensiblement proches, on constate que le Top 14 attire non seulement les meilleurs joueurs du monde, mais aussi un public de plus en plus nombreux et de plus en plus fidèle.

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L’Union Bordeaux-Bègles est ainsi le club le plus soutenu d’Europe quand elle joue à domicile : près de 28 000 personnes en moyenne viennent au stade Chaban-Delmas quand Matthieu Jalibert et ses coéquipiers s’y produisent.

La finale Toulouse – La Rochelle de l’an dernier, par son scénario improbable et de l’ascenseur émotionnel pris en deux minutes par Romain Ntamack (il avait raté une pénaltouche qui aurait donné une munition capitale pour son équipe, avant de marquer un essai en solo sur 60 m et d’offrir la victoire à Toulouse, ndlr), a été un sommet du jeu.

Elle a aussi été un sommet en matière de suivi. En effet, plus de 3,5 millions de personnes étaient devant leur téléviseur en moyenne, avec un pic à 4,6 millions, soit plus de 3,5 fois le pic anglais de la finale 2024.

Logiquement, on retrouve cette différence dans les parts de marché : la finale française de l’an dernier regroupait plus de 20 % de l’ensemble des audiences hexagonales, quand le duel entre Courtney Lawes et Finn Russell a attiré 14,3 % des Anglais présents devant leur télé.

Là où l’Angleterre a un léger avantage, c’est sur l’affluence au stade. C’est avant tout une question de capacité, mais c’est aussi une différence culturelle. Les Britanniques vont plus facilement au stade que les Français. On le constate en comparant ces finales, mais aussi en observant les affluences dans le rugby féminin ou le football, qu’il soit professionnel ou amateur.

Là où la Premiership possède une longueur d’avance, c’est sur l’analyse des réseaux sociaux. On dispose ainsi des statistiques des séquences issues d’émissions qui circulent sur les médias sociaux, et comme indiqué plus haut, les chiffres sont marquants.

En France, Médiamétrie vient de s’y mettre. L’institut chargé des mesures d’audience propose depuis peu les statistiques des séquences issues d’émissions qui circulent sur les médias sociaux. Il faudra attendre les jours suivant le 28 juin, date de la finale du Top 14, pour croiser les données françaises et anglaises.

Dans le dernier épisode de "Walk the Talk", Jim Hamilton s'entretient avec Damian de Allende, double champion du monde de rugby, au sujet des Springboks, en particulier de la Coupe du Monde de Rugby 2023 et de la série à venir contre l'Irlande. Regardez l'épisode gratuitement dès maintenant sur RugbyPass TV.

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S
Shaylen 7 hours ago
Should rugby take the road less travelled?

If rugby chooses to embrace flair then it may err too much towards it and may become too much like league with the set piece becoming inconsequential in which case it becomes repetitive. If rugby chooses power then it becomes a slow drab affair with endless amounts of big men coming off the bench. Rugby needs to embrace both sides of the coin. It needs to have laws receptive to the power game but also laws that appreciate flair and running rugby. Where contrasting styles meet it generates interest because one side could beat the other with completely different plans as long as they execute their gameplan better and show great skill within their own plan. The maul and scrum should not be depowered at the same time laws that protect the team in possession should also be put in place with a clear emphasis to clean up and simplify the ruck and favour the attacking side while allowing a fair chance for the poacher to have an impact. Thus we set the stage between teams that want to build phases vs teams that want dominance in the set piece who slow the game down and play more without the ball off counterattack. The game needs to allow each type of team an opportunity to dominate the other. It needs to be a game for all shapes and sizes, for the agile and the less subtle. It needs to be a game of skill that also embraces the simplicity of the little things that allows teams of all qualities to stand a chance.

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