L’ancien Clermontois Stephen Jones entraîne les Moana Pasifika
Stephen Jones, l’ancien demi d’ouverture aux 104 sélections pour le Pays de Galles – six avec les British & Irish Lions, 197 matchs pour Llanelli, 107 pour les Scarlets et 43 pour Clermont Auvergne – a été recruté pour deux saisons comme entraîneur adjoint de la franchise Moana Pasifika sous la houlette de Tana Umaga, l’entraîneur principal.
Celui qui vient d’entraîner les Wasps et les Scarlets au niveau club et d’être entraîneur de l’attaque du Pays de Galles de 2019 à 2022, a déclaré que lui et sa famille ont apprécié le fait de s’installer à Auckland en octobre dernier.
En ce qui le concerne, c’est « une opportunité incroyable » d’entraîner en Super Rugby avec Moana Pasifika, et que la décision n’a pas été prise à la légère.
Une décision qui remonte en mai 2023
Sa décision remonte au mois de mai de l’année dernière, lorsqu’il est venu à Auckland pour travailler sur son développement personnel avec les Blues. Il y a rencontré Tana Umaga, qui était alors entraîneur adjoint de l’équipe et, au-delà, un ancien adversaire sur le terrain.
Depuis, Tana Umaga, passé par Toulon entre 2006 et 2011 aussi bien en tant que joueur qu’entraîneur, a été désigné entraîneur principal des Moana Pasifika.
Stephen Jones, 46 ans, n’aurait jamais cru qu’une telle occasion pourrait se présenter, mais il a été ravi de recevoir plus tard un coup de téléphone d’Umaga lui proposant un poste dans son staff.
« Les personnes avec lesquelles je travaille sont incroyables. Le groupe de joueurs, que nous avons travaille très, très dur, se montre très ouvert d’esprit, désireux d’apprendre et de progresser. L’expérience est excellente », explique l’ancien ouvreur au site AllBlacks.com.
« J’aime l’aspect culturel [des Moana Pasifika]. J’aime leur attitude à l’égard de la foi et de la famille, ainsi que la fierté qu’ils éprouvent à l’égard de leur culture. C’est quelque chose de très spécial.
Un lien fort avec la philosophie du Pacifique
Ayant passé 95 % de sa carrière internationale sous les ordres des entraîneurs néo-zélandais Sir Graham Henry, Sir Steve Hansen et Warren Gatland, Stephen Jones connaît parfaitement le style et la philosophie de jeu de la Nouvelle-Zélande, qui s’appliquent au Super Rugby.
« Mais c’était impressionnant de voir les skills des garçons et leur capacité à jouer sur la largeur et dans le rythme », constate-t-il.
« Ça ne m’a pas surpris, mais c’est impressionnant de voir la vision et la vitesse avec lesquelles ils peuvent transmettre le ballon, en plus des grandes capacités athlétiques que nous avons ici. »
Son objectif avec l’équipe est avant tout d’apprendre, de s’améliorer, d’expérimenter différents styles et philosophies, de travailler avec différentes cultures, et il a adoré chaque minute.
Nili Latu en charge des avants
Il est rejoint dans ce défi par un autre international confirmé, Nili Latu, 54 sélections avec les Tonga et fort d’une solide expérience en Super Rugby avec les Chiefs et les Hurricanes, ainsi que 110 matchs pour les Rockets NEC au Japon et 48 matchs avec Newcastle.
Ce trio d’entraîneurs apporte un sérieux soutien aux nouveaux venus dans la compétition, qui en sont à leur troisième saison.
Le nouvel entraîneur des avants connaît mieux le rugby néo-zélandais que Jones, mais il est reconnaissant d’avoir eu l’occasion d’entraîner l’équipe.
« Je suis Moana moi-même, étant tongien, mais je représente tous les autres avec l’océan qui relie toutes les îles. C’est là que se trouve notre lien. Pour moi, c’est une opportunité de travailler avec mon peuple », assure-t-il.
Le concept Moana Pasifika a un réel impact alors que l’équipe entre dans sa troisième année. Auparavant, les joueurs étaient envoyés dans d’autres franchises néo-zélandaises ou à l’étranger.