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Laurent Sempéré : « On s'entraîne à 42, tous les joueurs sont prêts »

Par Jérémy Fahner
Laurent Sempéré a passé 15 ans au Stade Français en tant que joueur puis entraîneur avant de rejoindre l'équipe de France après la Coupe du Monde 2023 (Photo by PASCAL GUYOT/AFP via Getty Images).

À la veille de quitter Buenos Aires pour rejoindre Mendoza, théâtre de son premier test-match estival face à l’Argentine (samedi 21h), l’équipe de France avait donné rendez-vous aux journalistes pour l’avant-dernière conférence de presse avant que le coup d’envoi ne soit donné au stade Malvinas Argentinas, au pied de la cordillère des Andes.

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Alors qu’une vague de froid polaire tout droit remontée d’Antarctique a plongé l’Argentine dans l’hiver, le bizuth Mickaël Guillard et Antoine Hastoy, déjà en tournée d’été en 2021 en Australie et en 2022 au Japon sont venus ensemble face aux micros, suivis de Laurent Sempéré.

L’ancien talonneur, 38 ans, a rejoint le pool d’adjoints de Fabien Galthié après la Coupe du Monde 2023, après 11 saisons de joueur puis quatre ans dans le staff du Stade Français. En même temps qu’un autre Catalan, Patrick Arlettaz. Co-entraîneur de la conquête et des tâches spécifiques avec William Servat, il vit sa première tournée avec l’équipe de France.

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Laurent, cette équipe de France semble manquer de densité physique, si on la compare avec celle du dernier Tournoi par exemple. Travaillez-vous différemment ?

« On est plus centrés sur la continuité dans ce qu’on fait dans le jeu, la façon de construire les choses. Ce n’est pas tant une question de poste. C’est vrai qu’au niveau de la densité physique, on est peut-être un peu moins forts que ce qu’on était pendant le Tournoi [des Six Nations]. Par contre, je pense que l’engagement et l’envie vont compenser ça parce qu’on a récupéré des joueurs ultra motivés, avec beaucoup de détermination. Comme l’étaient les joueurs durant le Tournoi, mais on sent qu’à cette période de l’année, à la fin du championnat, il faut aller chercher cette énergie. On a des joueurs peut-être un peu moins lourds, et encore je n’ai pas regardé sous ce prisme-là, mais l’énergie et l’envie qu’ils dégagent au quotidien peuvent compenser les kilos. »

L’Argentine risque de proposer un gros défi physique…

« Dans tous les cas, quand on joue en Argentine, l’énergie, l’intensité, sont des critères essentiels… Ce qu’ils peuvent appeler la ‘grinta’. Rivaliser sur ce plan-là sera capital. On y attache beaucoup d’importance, comme la volonté de continuité dans le rugby qu’on veut mettre en place. Même si on a récupéré des joueurs qui n’avaient pas l’habitude de fonctionner avec l’équipe de France, par cette envie de s’investir dans le projet ils ont gagné beaucoup de temps durant les deux premières semaines. »

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Vous n’avez pas fait de véritable entraînement depuis le départ de Marcoussis. Vous attendez le retour sur les terrains avec impatience ?

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« On attend tous les mois avec impatience. On attendait le 17 juin, après on a attendu la fin des demi-finales pour récupérer un 2e groupe de joueurs avec impatience. Ensuite il y a eu le départ en Argentine, on a pris le temps de découvrir un peu l’environnement. C’est vrai qu’on approche des matchs et c’est le révélateur. On approche d’un moment important pour ce groupe, sachant qu’on a trois matchs en une semaine et quasiment trois jours entre le 2e et le 3e match. On attaque une phase infernale avec pas mal de logistique. Mais on a 42 joueurs qui sont prêts. On s’entraîne à 42 constamment pour que tout le monde soit prêt à jouer. »

Ce groupe dispose de très peu d’expérience. Est-ce un motif d’inquiétude ?

« Je sens que les joueurs ont envie de s’exprimer, de porter ce projet collectivement, de montrer qu’ils sont là. Ce sera important de se comporter en équipe, de vraiment être tourné vers le collectif. C’est ce qui pourra leur permettre individuellement de se révéler mais je ne sens pas non plus des joueurs craintifs. On sait l’environnement qui nous attend, ça va être hostile avec un énorme engagement mais je n’ai pas senti d’inquiétude, mais plutôt l’envie d’être prêt collectivement. Je n’ai pas senti les joueurs inquiets individuellement, sur leurs capacités à s’exprimer. Collectivement, bien sûr qu’il y a une appréhension sur l’environnement, sur ce qu’on va avoir en face. Mais il faut dissocier l’individu qui aborde cette rencontre du groupe. »

On a l’impression que tout glisse sur cette génération, imperméable à la pression…

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« Ils sont très entreprenants, et c’est le coup d’après qui les intéresse, plutôt que de ruminer et se poser des questions. C’est une qualité au moment d’aborder deux tests contre l’Argentine et un contre l’Uruguay. »

Justement, comment est l’ambiance au sein de ce groupe, hors terrain ?

« Les joueurs seraient mieux placés pour en parler, car ce sont eux qui animent la vie de groupe. On essaie de leur laisser du temps pour vivre ensemble, on est sensibles à cette cohésion qui se fait en dehors du terrain. Ils sont assez moteurs là-dedans mais savent rester sérieux. Beaucoup de joueurs n’ont pas encore de cape, donc ça maintient un grand sérieux dans le groupe au quotidien. Je ne crois pas qu’ils soient trop sujets à des tentations extérieures. »

À titre personnel, vous êtes arrivé au sein des Bleus avant le Tournoi des Six Nations, il s’agit de votre première tournée. Avez-vous pris vos marques ?

« C’est vrai qu’on se connait mieux. Ça fait gagner du temps au quotidien sur le fonctionnement du staff, même si avant le Tournoi on s’était « entraîné à entraîner » mais quand on le fait à balles réelles, c’est différent. C’est un peu un exercice qui ressemble au Tournoi, en tout cas pour moi, car je découvrais un fonctionnement, un groupe de joueurs. Là je redécouvre un nouveau groupe de joueurs pour la tournée, ça permet de peaufiner ce qu’on a fait durant le Tournoi. »

On annonce une vague de froid glacial en Argentine. Qu’est-ce que cela change ?

« On va voyager demain [jeudi] à Mendoza, j’ai vu qu’il faisait plus froid là-bas. D’ailleurs, on constate qu’ils ont les mêmes problèmes que nous en France, ils s’inquiètent pour leurs vignes (la province de Mendoza est la plus grande région productrice de vins d’Argentine, ndlr). En prévision, je suis allé m’acheter un Labello (rires). Du froid est annoncé, mais du froid sec, donc ça ne devrait pas avoir beaucoup d’influence sur la qualité du jeu et ne pas demander d’adaptation climatique car la pluie n’est pas prévue pour le moment. »

 

 

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B
Bull Shark 56 minutes ago
Why the All Blacks overlooking Joe Schmidt could yet hurt them in the Bledisloe battle

Every year we read about the Wallabies chances in the Bledisloe cup.


And every year the same result.


This time around the chances are even more slim. 1. This is the worst Australian side for some time. With or without Schmidt. He’s no miracle worker. 2. This is still a very good NZ team. Despite the absolute mess they’ve made around running the team. If Argentina can put 40 on Australia - NZ can put 40 on them. No problem.


It’s going to be a 20+ ball game in NZs favour. Minimum. And then NZ will be back in their public’s good books.


If they pump Australia again, they’ll be declared the next World Cup winners with Ireland. Shared.


Until the autumn tests of course. When NZ lose one or both games against the Irish and French and we’ll be back to this story again.


Ahh. The media and fans. So predictable and fickle.


The ABs will become consistent winners again once razors has had the opportunity to learn how to be an international coach. He’s only been doing it for a few months now.


Like I’ve said before. Razor waking in and blowing the competition out of the water is insulting to the many fantastic international coaches who has to work hard to get to that level of success. Even the great Henry and Hansen had to slum it in Wales.


If NZRU actually knew what they were doing they’d have developed their boy razor more. They’ve set him up for failure. They should have retained Foster (or Schmidt) instead of discarding him like a leper.


But at least one thing is certain on the horizon. If Razor doesn’t cut it beyond 2027 - SARU and Rassie Erasmus would have done the good work for them and prepped Tony Brown for the job. I just hope he tells them to stuff it because he’s being treated so well by an organization that knows how to treat its people.

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