Le banc, l’Écosse, la décompression, Dupont... Ce qu'il faut retenir de la conférence de Galthié
À deux jours de France – Écosse, dernier match du Tournoi des Six Nations 2025 décisif pour l’attribution du titre, Fabien Galthié a pris une bonne vingtaine de minutes pour répondre aux questions des journalistes, après avoir dévoilé la composition d’équipe alignée samedi au Stade de France. Voilà ce qu’il faut en retenir.
Sur la reconduction du banc en 7-1
« C’est surtout par rapport à nous et par rapport à nos performances. C’est une composition d’équipe de performance. On n’a pas préparé un banc par rapport à l’Écosse, on a surtout préparé une composition d’équipe à 23 pour performer samedi. »
Sur l’Écosse et la menace qu’elle représente
« Dans le Tournoi, tous les adversaires ont la capacité de gagner les matchs. L’Écosse, on connait bien, on les a souvent affrontés depuis six ans. On connait ce scénario face à l’Écosse il y a quatre ans : on avait besoin de gagner le match en prenant le bonus offensif et en creusant l’écart au score. À l’arrivée, on avait perdu.
« C’est une équipe qui vient à Paris pour gagner, quel que soit l’enjeu pour elle. C’est une équipe qui sait gagner chez les plus grands adversaires, elle a les arguments pour le faire, elle l’a déjà fait. »
Sur le choix d’Hugo Auradou plutôt qu’Alexandre Roumat ou Joshua Brennan
« Il n’y a pas de joueurs qui sous-performent. Il y a plutôt une forme d’émulation, de compétition sur les postes. Hugo Auradou est un pur N.4 et sur notre banc en 7-1, on voulait deux deuxièmes lignes, des profils très différents. Alexandre est capable de jouer 4, 8, 7… Il peut jouer à tous les postes. On a choisi Hugo Auradou, c’est notre choix. »
Sur le retour de Gaël Fickou, retenu au détriment de Nicolas Depoortere
« Comme sur Auradou, ce sont des choix qui nous appartiennent. Il y avait une autre possibilité pour organiser notre ligne de trois-quarts (le centre des U20 Fabien Brau-Boirie avait été appelé dans le groupe France qui a préparé ce dernier match, NDLR). Gaël a repris maintenant depuis quatre semaines, il a fait deux matchs avec le Racing, un à moitié et l’autre plein. Il fait partie des joueurs qui sont automatiquement dans le groupe France et son absence était liée à sa blessure.
« Nico Depoortere a fait deux matchs avec nous en position de 12 à la fin du Tournoi 2024. Il performe énormément avec son club de Bordeaux. Il a en plus l’avantage d’être souvent associé à Yoram. Donc il avait aussi des arguments. On a challengé les deux possibilités et on a décidé que ce serait Gaël. »
Sur Maxime Lucu, titulaire en l’absence d’Antoine Dupont
« Il y a toujours une réflexion dans la semaine mais quand un joueur est capable de sortir une prestation comme ça (comme celle de Lucu à Dublin, NDLR)… Vu l’enchaînement des matchs et l’enjeu, il est impossible de sortir les joueurs qui ont performé en Irlande. Dans la sélection, automatiquement on prend le critère de performance et Max a répondu présent, sans aucun doute. »
Sur la présence de Dupont auprès du groupe cette semaine
« Il souffre, sa blessure lui fait très mal. Il est en soins, il est convalescent, suivi par le corps médical. Son combat à lui c’est supporter la douleur, il en est là. Il est là, il est avec nous, sa présence dans les murs et son absence sur le terrain font partie de tous les éléments qui vont nous nourrir pour construire notre motivation et notre détermination.
« Il y aura des précisions sur ce que décidera le corps médical comme opération, avec nous il est suivi par notre corps médical qui essaye d’atténuer sa douleur. La vie n’est pas toujours juste pour un joueur du rugby, la blessure fait partie de notre quotidien. Quand ça arrive, c’est toujours aussi douloureux. Ce que vit Antoine c’est douloureux pour lui, énormément, et pour nous aussi. »
Sur la possibilité d’une certaine décompression des Bleus après la grande performance en Irlande
« Il faut être vigilant parce qu’on est des latins. C’est vraiment dans notre génétique de, parfois, être dans l’incapacité de reproduire des performances. Au niveau international, je parle. On sait que face à nous, ce sont des nations britanniques, anglo-saxonnes qui se préparent de manière très différente, capables de maintenir un même niveau d’intensité, qu’elles gagnent ou perdent.
« Nous, c’est différent, il faut qu’on soit vigilant, et c’est vrai que je suis toujours en alerte là-dessus. Je ne lâcherai pas les joueurs. On peut être heureux, satisfaits de ce qu’on a produit mais on ne peut pas se permettre de se mettre dans cet état que l’équipe de France connait, qui l’empêche de monter encore un cran plus haut. »
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