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Le jour où Pierre Salviac a été "banni'" du stade Aimé-Giral

Par Jérémy Fahner
Pierre Salviac a été la voix du rugby à la télé française pendant de longues années (Photo credit should read GABRIEL BOUYS/AFP via Getty Images).

« L’USAP ? Une maison de retraite pour éclopés ». Voilà comment Pierre Salviac, alors commentateur vedette du rugby à la télévision française, qualifiait le club catalan en 2004, année de finale de championnat de France perdue face au Stade Français (20-38).

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Dans le viseur de l’influent journaliste, le recrutement brillant sur le papier, un peu moins sur le terrain. Il faut dire qu’à l’aube de la saison 2003-2004, Perpignan, récent finaliste de la HCup (défaite 17-22 contre Toulouse), recrute des pointures à l’international. Ce qui, il y a 20 ans, n’était pas aussi courant qu’aujourd’hui.

Le Wallaby Dan Herbert (67 sélections), le All Black Scott Robertson (23 capes), le champion du monde en titre anglais Dan Luger : trois noms ronflants au rendement plus ou moins satisfaisant. Herbert, arrivé blessé, n’a pas joué, “Razor” a fait des passages réguliers à l’infirmerie.

Mais pour le président catalan Marcel Dagrenat, la saillie de Salviac ne passe pas. « Je ne peux pas supporter qu’on dise que l’USAP est une maison de retraite », s’étrangle-t-il encore aujourd’hui.

« Quand on voit d’où venait ce club, où il s’était rendu sans les moyens dont bénéficient les grandes métropoles. Respect pour ce club et ce public. On fait finale de HCup en 2003, finale de Top 16 en 2004 et lui, il dit ça à ce moment-là », confie-t-il à RugbyPass.

Marcel Dagrenat dans son bureau au stade Aimé-Giral, le jour où il a démissionné de la présidence de l'USAP, le 17 octobre 2006 (Photo credit should read RAYMOND ROIG/AFP via Getty Images).

« Il était persona non grata dans tout Perpignan »

Le dirigeant décide alors de prendre des mesures de rétorsion. « Je n’avais pas le droit de l’interdire d’entrer à Aimé-Giral mais personne au club ne lui parlait. Il était ‘persona non grata’ dans tout Perpignan car les supporteurs, qui nous collaient à la peau, ont suivi notre position. »

Le journaliste, décontenancé par la situation, cherche à arrondir les angles. « Il en a eu peur ! Il a demandé au maire une protection », se souvient Dagrenat. « Un repas a été organisé avec Salviac, le maire (Jean-Paul Alduy à ce moment-là, ndlr) et les anciennes gloires de l’USAP pour calmer le jeu. »

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Mais la rancœur présidentielle, elle, est tenace. Marcel Dagrenat poursuit : « On fait finale du championnat de France en 2004, et c’est l’année où Joan Laporta prend la présidence du FC Barcelone. À l’époque j’avais des relations très privilégiées avec Laporta, qui est venu assister à la finale au Stade de France à mes côtés. Bien sûr, Salviac et consorts se sont jetés sur moi pour l’interviewer. J’ai demandé à Laporta de me rendre service et de ne pas lui parler. Seul Canal + a pu l’interviewer. »

Sans lien de cause à effet, Pierre Salviac est écarté des commentaires de match en 2005 par la direction de France Télévisions. Marcel Dagrenat, lui, quitte la direction du club catalan au profit de Paul Goze en 2007.

 

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B
Bull Shark 54 minutes ago
Why the All Blacks overlooking Joe Schmidt could yet hurt them in the Bledisloe battle

Every year we read about the Wallabies chances in the Bledisloe cup.


And every year the same result.


This time around the chances are even more slim. 1. This is the worst Australian side for some time. With or without Schmidt. He’s no miracle worker. 2. This is still a very good NZ team. Despite the absolute mess they’ve made around running the team. If Argentina can put 40 on Australia - NZ can put 40 on them. No problem.


It’s going to be a 20+ ball game in NZs favour. Minimum. And then NZ will be back in their public’s good books.


If they pump Australia again, they’ll be the next World Cup winners with Ireland. Shared.


Until the autumn tests of course. When NZ lose one or both games against the Irish and French and we’ll be back to this story again.


Ahh. The media and fans. So predictable and fickle.


The ABs will become consistent winners again once razors has had the opportunity to learn how to be an international coach. He’s only been doing it for a few months now.


Like I’ve said before. Razor waking in and blowing the competition out of the water is insulting to the many fantastic international coaches who has to work hard to get to that level of success. Even the great Henry and Hansen had to slum it in Wales.


If NZRU actually knew what they were doing they’d have developed their boy razor more. They’ve set him up for failure. They should have retained Foster (or Schmidt) instead of discarding him like a leper.


But at least one thing is certain on the horizon. If Razor doesn’t cut it beyond 2027 - SARU and Rassie Erasmus would have done the good work for them and prepped Tony Brown for the job. I just hope he tells them to stuff it because he’s being treated so well by an organization that knows how to treat its people.

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