Le pain français, péché mignon de Siya Kolisi

Par Jérémy Fahner
Siya Kolisi évolue au Racing 92 depuis la fin de la Coupe du Monde et le sacre de l'Afrique du Sud, le deuxième consécutif (Photo by FRANCK FIFE / AFP via Getty Images).

On peut être double champion du monde, un modèle inspirant pour des millions de personnes, un joueur redouté, et se laisser aller aux petits plaisirs de la vie à la française.

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C’est ce qu’a expérimenté Siya Kolisi depuis qu’il a posé ses valises au Racing 92, au lendemain du triomphe des Springboks en finale de la Coupe du Monde 2023 (12-11 contre la Nouvelle-Zélande).

Le charismatique capitaine sud-africain a livré au cours d’un entretien accordé à l’AFP des indices sur ses débuts difficiles en Top 14 : le niveau de jeu qui l’a surpris, et… le pain !

« J’ai pris cinq kilos en arrivant, à cause du pain. Un jour, j’étais à la salle, je me suis regardé et je me suis dit “Mec, t’es horrible” », a-t-il confié.

Décision immédiate du flanker : au revoir baguette, fougasse, croissant. « J’ai dû couper un peu sur la nourriture, notamment le pain… Ça n’a pas été facile parce que la nourriture est incroyable ! Là, c’est bon : je n’ai jamais été aussi léger ».

Mais le plaisir culinaire n’est pas le seul responsable de l’arrivée en demi-teinte de Kolisi dans le championnat français. Tout double champion du monde qu’il est, il a dû reconnaître que le Top 14 est éreintant.

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« Le Top 14 est sans doute la compétition la plus difficile dans laquelle j’ai jouée domestiquement. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit si dur », a-t-il avoué. Une confession qu’on retrouve fréquemment chez les joueurs qui découvrent le Top 14 en arrivant de l’étranger.

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Pas question cependant de ne pas se filer jusqu’au coup de sifflet final de la saison. Qualifiés de justesse pour les phases finales, Kolisi et les Racingmen vont devoir réaliser un exploit pour voir les demi-finales.

Ils doivent en effet gagner contre Bordeaux-Bègles au stade Chaban-Delmas (le 16 juin à 21h05), ce que seules deux équipes ont réussi cette saison : le Stade Français (26-30, 13e journée) et la Section Paloise (10-20, 15e journée).

Deux rencontres au cœur de l’hiver et, surtout, du Tournoi des Six Nations, disputées sans internationaux. Et à l’UBB, quand les Bleus ne sont pas là, c’est toute la ligne de trois-quarts qui souffre : la charnière Lucu – Jalibert, les ailiers Penaud et Bielle-Biarrey, les centres Moefana et Depoortère ont tous été retenus par l’équipe de France.

Hormis Jalibert, touché dimanche dernier et forfait pour la fin de saison, tous les précités seront sur le champ face au Racing, ce qui rend encore plus compliquée la victoire en terre girondine.

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« C’est vraiment passionnant, c’est une super équipe », juge Kolisi à propos de l’UBB. « On sait que si on n’est pas prêts, notre saison est terminée. C’est un sacré défi ! »

Un de plus pour Siya Kolisi, dont la vie toute entière a été marquée par les challenges à surmonter.

Dans le dernier épisode de "Walk the Talk", Jim Hamilton s'entretient avec Damian de Allende, double champion du monde de rugby, au sujet des Springboks, en particulier de la Coupe du Monde de Rugby 2023 et de la série à venir contre l'Irlande. Regardez l'épisode gratuitement dès maintenant sur RugbyPass TV.

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S
Shaylen 7 hours ago
Should rugby take the road less travelled?

If rugby chooses to embrace flair then it may err too much towards it and may become too much like league with the set piece becoming inconsequential in which case it becomes repetitive. If rugby chooses power then it becomes a slow drab affair with endless amounts of big men coming off the bench. Rugby needs to embrace both sides of the coin. It needs to have laws receptive to the power game but also laws that appreciate flair and running rugby. Where contrasting styles meet it generates interest because one side could beat the other with completely different plans as long as they execute their gameplan better and show great skill within their own plan. The maul and scrum should not be depowered at the same time laws that protect the team in possession should also be put in place with a clear emphasis to clean up and simplify the ruck and favour the attacking side while allowing a fair chance for the poacher to have an impact. Thus we set the stage between teams that want to build phases vs teams that want dominance in the set piece who slow the game down and play more without the ball off counterattack. The game needs to allow each type of team an opportunity to dominate the other. It needs to be a game for all shapes and sizes, for the agile and the less subtle. It needs to be a game of skill that also embraces the simplicity of the little things that allows teams of all qualities to stand a chance.

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