Le RC Vannes : not dead yet
Il y a quelques années, Phil Collins, affaibli par la maladie mais toujours vaillant, offrait sa dernière tournée intitulée, comme un pied de nez, “Not dead yet“. Un mantra qui pourrait très bien correspondre au RC Vannes qui ne cesse de rebondir chaque fois que l’on pense qu’il n’y a plus d’espoir.
Mais le RC Vannes n’est pas encore relégué, loin de là ! En remportant une victoire bonifiée face à Toulon – la première de son histoire en Top 14 – le club breton revient à une longueur de Perpignan et du Stade Français, certes en bas de tableau, mais à un point seulement des barragistes. Indisciplinés avec trois cartons jaunes, les Toulonnais se sont inclinés logiquement, manquant ainsi l’occasion de recoller au top 2, directement qualificatif pour les demi-finales.
Pierre Mignoni, le directeur du rugby de Toulon, en était presque admiratif : « Vannes a mérité sa victoire, je ne suis pas surpris car je savais ce que cette équipe était capable de faire. J’ai un sentiment de honte pour tous les supporters qui ont fait le déplacement et ceux qui sont restés là-bas. On peut perdre un match, mais comme ça, c’est dur et il faut reconnaître qu’on n’était pas là. C’est la première fois depuis très longtemps, en tout cas cette saison, qu’on n’a rien proposé. »
A l’inverse, dans un stade de la Rabine en fusion, les supporters étaient aux anges, comme ils l’avaient été plus tôt dans la saison lorsqu’il s’était agi de battre la Rochelle (23-14), le Stade Français (33-28), le Racing 92 (30-25) et Montpellier (37-24) dans un triplé. Pourtant c’était pas gagné lorsqu’on se rappelle qu’à l’aller les Toulonnais les avaient balayés 54-19.
Ce stade est différent, magique, unique…quelle ambiance 🤩🙌#FiertéBretonne pic.twitter.com/4Qmx6He98R
— Rugby Club Vannes (@RugbyClubVannes) April 26, 2025
« C’était un match à la vie à la mort, il fallait sortir un grand match car Toulon est candidat au Top 2. Je ne crois pas qu’on ait fait beaucoup de matchs avec cette intensité cette saison », reconnaissait le talonneur Théo Béziat, auteur du premier essai de la rencontre. « Je suis très fier du groupe. On regarde le classement, on savait que comptablement, si on avait perdu, on se serait tiré une deuxième balle dans le pied. Rien n’est encore fait, mais il fallait absolument la victoire aujourd’hui. »
Jean-Noël Spitzer n’en revenait pas d’avoir pu battre un équipe qui n’était pas venue avec les B : « C’est une victoire qui va compter pour le groupe actuel, c’est une victoire qui va compter pour le club. En toute humilité. Des victoires comme ça, on n’en a pas eu beaucoup. Toulon, ça représente quelque chose quand même. C’est la première fois que j’ai senti que l’équipe n’a pas baissé d’intensité pendant 80 minutes. »
Est-ce à dire que les quatre dernières journées promettent d’autres surprises ? Du moins elles ne seront pas faciles à obtenir avec deux réceptions (un Stade Rochelais revigoré le 10 mai et une Section Paloise blessée le 31 mai) et deux déplacements (face à un Bayonne conquérant le 17 mai et un Bordeaux fessé ce week-end et candidat sérieux à la finale le 7 juin).
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