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Le rugby français peut-il regagner son influence mondiale en un mois de temps ?

PARIS, FRANCE - 29 OCTOBRE : Abdelatif Benazzi assiste aux World Rugby Awards à l'Opéra Garnier le 29 octobre 2023 à Paris, en France. (Photo World Rugby/World Rugby via Getty Images)

Ce serait quand même une drôle de situation et un incroyable retournement de situation comme seul le rugby peut nous en apporter. Cette perspective demeure pourtant fortement plausible : et si c’étaient des Français qui venaient à diriger deux des plus grosses instances du rugby mondial ?

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L’ancien international Abdelatif Benazzi (56 ans, 78 sélections) est candidat au poste de président de la prestigieuse World Rugby, la fédération internationale. Son compatriote Christian Dullin est, lui, candidat au poste de président de Rugby Europe, la fédération européenne.

Le nouveau président de World Rugby sera élu le 14 novembre tandis que le nouveau président de Rugby Europe le sera quelques jours plus tôt, le 8 novembre.

Un retournement complet

En octobre 2023, alors que la France venait d’être éliminée sa Coupe du Monde de Rugby, le président de la FFR Florian Grill déplorait publiquement le manque d’influence française sur le rugby mondial.

« Il y a un vrai sujet, c’est un point important, il faut que l’on soit beaucoup plus influents à l’échelle internationale. Aujourd’hui la Fédération française de rugby n’a pas l’influence qu’elle doit avoir au niveau international », affirmait-il.

« On n’a plus de membre au board de World Rugby, on a eu qu’un seul arbitre de champ pour représenter la France pendant le Mondial, on a très peu de membres dans les commissions et dans les groupes de travail. »

Si les deux candidatures françaises auprès des deux fédérations mentionnées précédemment réussissaient, la France retrouverait immédiatement son influence perdue, d’ici à la fin de l’année. Mais la réalité est plus subtile…

Pour la place à World Rugby, la menace italienne

Benazzi vient de voir l’un de ses challengers (l’Ecossais John Jeffrey) se retirer car non soutenu par sa propre fédération qui lui reprochait sa gestion passée. Depuis le 23 septembre et l’ouverture officielle de l’appel à candidatures, seuls deux autres candidats sont officiellement lancés alors que la fenêtre se refermera mardi 15 octobre.

L’issue de l’élection à la présidence de la Fédération Française de Rugby (FFR) ne devrait rien y changer ; le scrutin ayant lieu quatre jours après le dépôt final des candidatures.

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Le premier des deux challengers de Benazzi est l’Australien Brett Robinson, ancien capitaine des Brumbies et troisième-ligne aile des Wallabies (16 sélections entre 1996 et 1998) qui bénéficierait des voix des pays de l’hémisphère Sud. Bien qu’il devrait bénéficier du soutien de ses collègues de la SANZAAR, il devra convaincre certains de ses collègues du Tournoi des Six Nations, qui disposeront chacun de trois des 52 voix, ainsi que des pays du Pacifique et des Amériques.

Le second est l’Italien Andrea Rinaldo qui aurait, selon la presse italienne, le soutien de l’Irlande, des Sud-Africains (!) et de quelques autres fédérations. Malgré la défaite de Marzio Innocenti à la tête de la fédération italienne de rugby, son successeur Andrea Duodo a maintenu sa confiance au candidat Rinaldo.

Pour succéder à Sir Bill Beaumont, atteint par la limite des mandats, c’est donc la grande inconnue. Alors que Bernard Lapasset a régné avec brio pendant huit ans (2008-2016), plus aucun Français n’a figuré à la tête de la fédération internationale, si ce n’est Bernard Laporte, numéro deux déchu suite à ses multiples affaires.

Réimplanter le français sur la planète ovale

Du côté de Rugby Europe, la route semble être un peu plus dégagée, pour l’instant. Pour succéder au Roumain Octavian Morariu, Christian Dullin, vice-président depuis 7 ans et par ailleurs ancien secrétaire de la FFR sous la présidence de Bernard Laporte, s’est déclaré candidat dès le printemps dernier. Il n’a pour l’instant qu’un autre prétendant, un Néerlandais.

En cas d’élection, il souhaiterait remettre le français parmi les langues officielles – comme c’est d’ailleurs le cas à World Rugby avec l’Espagnol et le Japonais en plus.

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« Au-delà de cette influence française, je rajouterai un autre combat entre guillemets parce que je suis un ardent défenseur de la francophonie », annonce-t-il dans Le Figaro.

« Et on s’aperçoit qu’au niveau de Rugby Europe, même s’il y a deux langues officielles, le français et l’anglais, aujourd’hui nos amis britanniques ont pris le dessus. C’est un petit clin d’œil, mais il y aura besoin de réimplanter un peu de francophonie. »

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GrahamVF 41 minutes ago
Does South Africa have a future in European competition?

"has SA actually EVER helped to develop another union to maturity like NZ has with Japan," yes - Argentina. You obviously don't know the history of Argentinian rugby. SA were touring there on long development tours in the 1950's

We continued the Junior Bok tours to the Argentine through to the early 70's

My coach at Grey High was Giepie Wentzel who toured Argentine as a fly half. He told me about how every Argentinian rugby club has pictures of Van Heerden and Danie Craven on prominent display. Yes we have developed a nation far more than NZ has done for Japan. And BTW Sa players were playing and coaching in Japan long before the Kiwis arrived. Fourie du Preez and many others were playing there 15 years ago.


"Isaac Van Heerden's reputation as an innovative coach had spread to Argentina, and he was invited to Buenos Aires to help the Pumas prepare for their first visit to South Africa in 1965.[1][2] Despite Argentina faring badly in this tour,[2] it was the start of a long and happy relationship between Van Heerden and the Pumas. Izak van Heerden took leave from his teaching post in Durban, relocated to Argentina, learnt fluent Spanish, and would revolutionise Argentine play in the late 1960s, laying the way open for great players such as Hugo Porta.[1][2] Van Heerden virtually invented the "tight loose" form of play, an area in which the Argentines would come to excel, and which would become a hallmark of their playing style. The Pumas repaid the initial debt, by beating the Junior Springboks at Ellis Park, and emerged as one of the better modern rugby nations, thanks largely to the talents of this Durban schoolmaster.[1]"


After the promise made by Junior Springbok manager JF Louw at the end of a 12-game tour to Argentina in 1959 – ‘I will do everything to ensure we invite you to tour our country’ – there were concerns about the strength of Argentinian rugby. South African Rugby Board president Danie Craven sent coach Izak van Heerden to help the Pumas prepare and they repaid the favour by beating the Junior Springboks at Ellis Park.

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