L’équipe de France de rugby à 7 est entrée dans l’histoire
2005-2024 : 19 ans. 19 ans d’attente avant que l’équipe de France de rugby à 7 ne remporte un deuxième titre sur le circuit mondial de rugby à 7. La fois précédente, c’était chez elle, à Jean-Bouin, le 11 juin 2005.
Cette année-là, la France de Thierry Janeczek emmenée par Renaud Dulin (frère de Brice et aujourd’hui entraîneur des trois-quarts et de l’attaque au BOPB) avait battu la Russie, l’Argentine, l’Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande puis les Fidji (28-19) en finale.
Cette fois, à Los Angeles, c’était la Grande-Bretagne qui, pourtant, ne fait clairement pas partie des favoris cette saison, plafonnant à la 9e place du général et bloquée dans la zone de relégation, qui a fait les frais de la détermination des Français.
Mais ce tournoi de Los Angeles – cinquième étape de la saison – a vu les « petits » lutter de toutes leurs forces à l’image de l’Espagne qui a terminé 4e, son plus haut depuis des lustres.
Eloignée de la zone de relégation
A l’approche de la fin de saison – encore deux étapes avant la grande finale à Madrid – la France s’est complètement écartée de la zone de relégation en se hissant à la 4e place du classement général provisoire.
Avant le début de cette tournée en Amérique du Nord, elle était classée 7e, à six points seulement de la zone de relégation. Désormais, elle en est à 21 points en deux tournois. Le bronze à Vancouver et l’or à Los Angeles ont beaucoup aidé.
« Je suis vraiment très fier pour l’équipe, pour les garçons. C’était vraiment difficile. On travaille dur à chaque fois et où qu’on soit. On est très heureux ce soir », confiait le capitaine Paulin Riva à l’issue de la finale remportée haut la main 21-0 contre la Grande-Bretagne.
« Je pense que c’est un nouveau rugby pour la France. On adore le rugby, le Sevens. On espère qu’on fera la même chose au prochain tournoi. Je suis très fier. »
L’apport indéniable d’Antoine Dupont
Avec 18 essais marqués aux Etats-Unis (en 25 visites dans les 22 adverses), la France affiche le deuxième meilleur taux de réalisation de toutes les équipes à 80,7%, juste derrière les Fidji (82,2%).
L’apport d’Antoine Dupont a sans nul doute était un des éléments de cette réussite. Et Los Angeles n’était que le deuxième tournoi sur le circuit pour le meilleur joueur de rugby à XV au monde.
A quatre points d’être le meilleur marqueur de points français sur ce tournoi (c’est finalement Stephen Parez-Edo Martin qui l’est avec 19 points), Dupont est le meilleur marqueur d’essais de l’équipe de France (3), est celui qui a délivré le plus de passes décisives (3), celui qui compte le plus de courses avec ballon (23), le plus de franchissements (3) et de offloads (6).
Trois français dans la Dream Team
Ce n’est donc pas un hasard si trois joueurs français ont intégré pour la première fois la Dream Team du tournoi : Andy Timo, Antoine Dupont et Paulin Riva.
« Je n’ai pas de mot, c’est génial. Le travail d’équipe est superbe, on grandit chaque année, chaque jour, à chaque tournoi. C’est concret. C’est un bon résultat pour nous de finir comme ça », ajoutait Stephen Parez-Edo Martin, sacré joueur de la finale.
« Le plus beau est la victoire à la fin. C’est ma 10e année et ma première victoire en finale, je suis très heureux, surtout de l’avoir fait ici à Los Angeles. »