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Les Baby Blacks ont les atouts pour être les prochains champions du monde chez les U20

Par Finn Morton
La Nouvelle-Zélande célèbre pendant le match du Rugby Championship U20 Round 3 entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande au Sunshine Coast Stadium le 12 mai 2024 à Sunshine Coast, en Australie. (Photo par Albert Perez/Getty Images)

Les Baby Blacks de Nouvelle-Zélande sont les premiers champions du Rugby Championship U20 après avoir battu les Junior Wallabies d’Australie 36-25 au Sunshine Coast Stadium du Queensland dimanche 12 mai.

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L’ailier Stanley Solomon a marqué deux fois lors de la première période pour donner un léger avantage aux Kiwis à la mi-temps. Cependant, les Australiens ont rebondi après la pause, réduisant l’écart à un seul point à 10 minutes de la fin.

En l’absence de l’ouvreur Rico Simpson, qui était suspendu à ce moment-là, le remplaçant Sam Coles a réussi deux pénalités en fin de match, offrant ainsi aux Néo-Zélandais une victoire qui, au vu du score final, semble assez confortable.

La victoire apparente masque pourtant une réalité plus nuancée. Les performances de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie ont révélé des promesses réelles, offrant ainsi un encouragement palpable à l’approche du Championnat U20 World Rugby qui se tiendra en Afrique du Sud à la fin du mois prochain.

Voici quelques enseignements à tirer de la victoire néo-zélandaise.

La Nouvelle-Zélande a les atouts pour dénier le titre aux Français

Les Baby Blacks n’ont pas remporté le prestigieux Championnat U20 World Rugby depuis un certain temps. Asafo Aumua s’est illustré en réalisant un triplé lors du match décisif de 2017 contre l’Angleterre, la Nouvelle-Zélande s’imposant 64-17 en Géorgie.

Ce jour-là, Dalton Papali’i, Luke Jacobson et Stephen Perofeta ont également laissé leur empreinte. Remporter le titre mondial à cet âge constitue un jalon crucial pour tout jeune joueur en herbe, offrant à ces jeunes stars une plateforme pour briller davantage.

Effectivement, les Néo-Zélandais n’ont pas réussi à remporter les trois dernières éditions du tournoi, laissant cette prouesse unique aux Bleuets.

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La Nouvelle-Zélande a décroché le titre de champion du tout premier Rugby Championship U20 en battant l’Australie le dimanche 12 mai. Bien que tous les joueurs et membres du staff aient de quoi se réjouir, ils ont les yeux rivés sur un autre trophée qu’ils espèrent décrocher.

Les Kiwis ont l’ambition de tout remporter en Afrique du Sud à la fin du mois prochain, et avec leur parcours sans faute lors du Rugby Championship junior, il y a de bonnes raisons de croire que cette équipe pourrait être celle qui mettra fin à la disette des U20 néo-zélandais et par conséquent à la domination des Français.

Le pilier Malachi Wrampling-Alec semble déjà être un candidat pour rejoindre les rangs des All Blacks, tandis que la charnière formée par Dylan Pledger et Rico Simpson a également attiré l’attention. Cette équipe semble posséder le potentiel pour réaliser quelque chose de vraiment spécial, mais elle devra le prouver sur le terrain.

Il est probable que l’Angleterre, l’Irlande et la France figurent parmi les meilleures équipes de l’hémisphère nord lors du Championnat. Cependant, la Nouvelle-Zélande a démontré qu’elle pouvait rivaliser avec n’importe quelle équipe si elle abordait le tournoi en Afrique du Sud avec le même niveau de jeu.

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Elle pourrait même être favorite.

Stanley Solomon est un nom à retenir

Bien sûr, Stanley Solomon ne doit pas être oublié. L’ailier néo-zélandais des moins de 20 ans a attiré l’attention en marquant un essai contre l’Afrique du Sud lors de l’ouverture du tournoi il y a dix jours, mais il n’a pas été retenu dans le groupe pour affronter l’Argentine pour le deuxième match.

À l’approche du Championnat U20 World Rugby, il était logique que Jono Gibbes et le staff néo-zélandais fassent tourner leur effectif. Cela a également offert à certains joueurs l’opportunité de se reposer et de récupérer en vue d’un match crucial lors de la phase finale.

Il n’était pas surprenant de voir Stanley Solomon réintégrer l’équipe titulaire pour affronter les Junior Wallabies. Avec plus d’une semaine pour récupérer, se reposer et se concentrer avant le derby transtasmanien, cela semble avoir porté ses fruits.

Solomon a ouvert le score en inscrivant le premier essai du match à la 18e minute, après avoir reçu le ballon dans un espace dégagé sur le côté gauche. Malgré les efforts du pilier australien Jack Harley pour le rattraper, il n’a jamais été en mesure de rivaliser avec la vitesse des Kiwis, qui ont ainsi pris l’avantage.

Les joueurs exceptionnels ont la capacité de bâtir quelque chose à partir de rien, de transformer des demi-opportunités en points. C’est exactement ce que le numéro 11 des Baby Blacks a fait juste avant la pause. Profitant d’une mauvaise passe d’un joueur australien, l’ailier en a immédiatement tiré parti pour marquer.

Solomon s’est précipité pour récupérer le ballon, puis a surpassé les joueurs australiens avec sa vitesse jusqu’à la ligne d’essai. Son essai était important dans le contexte du match à ce stade, mais il est indéniable que Solomon a su se montrer à la hauteur au moment opportun.

Il est vrai que dans cette équipe des Baby Blacks, plusieurs joueurs ont le potentiel de devenir des futurs All Blacks. Bien qu’il reste à voir s’il évoluera au niveau international pour la Nouvelle-Zélande, Stanley Solomon est un nom qu’il faut d’ores et déjà retenir.

L’Australie paye pour ses erreurs et ses occasions manquées

Les Junior Wallabies pourraient voir ce match comme celui qui leur a échappé. Bien qu’ils aient été battus, ils ont eu leurs chances pour mettre la pression au tableau d’affichage.

Alors que la Nouvelle-Zélande menait de six points, l’arrière Angus Staniforth est entré sur le terrain dans la dernière minute de la mi-temps. Staniforth a combiné avec le pilier Aden Ekanayake pour un échange rapide avant d’être poussé en touche.

Le rapide trois-quarts a été plaqué de l’autre côté de la ligne de touche, à environ un mètre de la ligne d’essai. C’était une occasion difficile, c’est certain, mais le staff australien aurait espéré que ses joueurs en tirent le maximum.

Quelques instants plus tard, les Australiens bénéficiaient d’une mêlée à cinq mètres de la ligne d’essai néo-zélandaise. Après avoir écarté le ballon, Staniforth trouvait un peu d’espace pour s’élancer avant que les Kiwis n’obtiennent une pénalité au niveau du ruck.

Une fois de plus, les Baby Blacks ont évité l’essai.

Après la pause, les erreurs et les occasions manquées se sont multipliées, notamment avec une erreur à la touche du talonneur Ottavio Tuipulotu, qui a doublé la mise en jeu et offert une relance aux Néo-Zélandais.

Peu après, avec l’avantage numérique, le remplaçant Boston Fakafanua était retenu sur la ligne d’essai par le demi d’ouverture néo-zélandais Rico Simpson. Les Néo-Zélandais ont ensuite marqué par l’intermédiaire de l’ailier Will McCulloch.

Toutes ces petites erreurs se cumulaient face à une équipe comme la Nouvelle-Zélande.

La Nouvelle-Zélande a également dû faire sans son ouvreur Rico Simpson pendant 10 minutes en fin de match, après qu’il ait écopé d’un carton jaune. Pourtant, pendant cette période, les Australiens n’ont pas été en mesure d’en tirer le meilleur parti au tableau d’affichage.

Les Australiens sauront certainement tirer les leçons de cette défaite et rebondir. Ils ont l’étoffe d’une équipe talentueuse et pourraient bien surprendre quelques équipes lors du Championnat des moins de 20 ans qui se déroulera en Afrique du Sud dans quelques semaines.

Harry McLaughlin-Phillips fait la différence

Harry McLaughlin-Phillips fait partie de ces joueurs qui continuent de s’améliorer. Le demi d’ouverture des Queensland Reds a disputé six matchs en Super Rugby Pacific cette saison avant de mettre son talent au service des Junior Wallabies.

Après avoir été sélectionné dans l’équipe d’Australie des moins de 20 ans la semaine dernière, McLaughlin-Phillips était disponible pour affronter les Baby Blacks. Il n’est donc pas surprenant de le voir titularisé sous le maillot n°10 contre les Kiwis.

McLaughlin-Phillips a passé deux pénalités en première période et a été impliqué dans quelques essais cruciaux après la pause. À la 62e minute, le demi d’ouverture a offert une passe astucieuse à l’ailier Will McCulloch, lui permettant de marquer son deuxième essai.

Il est important de rappeler que McLaughlin-Phillips a dégagé en touche juste après que la Nouvelle-Zélande ait pris l’avantage en fin de match. C’est un aspect négatif à relever, mais dans l’ensemble, sa performance reste très prometteuse.

Ce talent pour le rugby est indéniablement spécial. Harry McLaughlin-Phillips est destiné à un bel avenir, et sa sélection chez les Junior Wallabies y contribue grandement. Avec lui sur le terrain en Afrique du Sud, l’Australie pourrait bien surprendre quelques équipes.

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