Les Bleuets relancent la polémique sur le haka
C’est un sujet sensible à prendre avec prudence. Comme d’habitude le haka des Néo-Zélandais est très attendu. L’an passé, celui proposé face à la France avait duré près de deux minutes, montre en main.
Cette année, le staff tricolore prend les devants. Le manager Sébastien Calvet a profité d’une conférence de presse pour lancer un avertissement au staff de la Nouvelle-Zélande. Si la France respectera la tradition, attention à ne pas aller trop loin non plus.
« On l’a chronométré à 1’40, à partir du moment où ils se mettent en bulle », relève Sébastien Calvet qui n’a pas manqué de voir ce que les jeunes Néo-Zélandais avaient proposé en ouverture de leur match face au Pays de Galles samedi 29 juin pour lancer leur championnat du monde des moins de 20 ans.
« Il faut quand même remesurer tout cela, respecter l’histoire et les rites. Par contre, l’histoire – et le rite surtout – de faire en sorte de ne pas être une plus-value.
« Que l’on respecte le haka me parait évident. Mais lorsqu’il excède 1’30 et certains gestes, on n’est pas là non plus pour se faire agresser. On va respecter ce rite comme il se doit car c’est l’histoire et la culture d’un pays fabuleux. Mais on va voir avec les joueurs comment on va gérer ce haka pour ne pas se sentir agressé. »
Le coach a encore en tête ces gestes mimés de trancher la gorge en regardant dans les yeux – pratique désormais interdite, rappelle-t-il, qui ne l’empêche pas de rester vigilant.
« Il y a des comportements visuels qui sont pas loin d’être similaires. En 2024, on doit continuer à respecter ce rite-là, mais les Néo-zélandais – ou tous les gens qui pratiquent ce type de rite – doivent le faire de façon plus sportive qu’agressive. »
« Ou alors nous aussi on devrait avoir le droit de pouvoir faire un rite en face : on a des rites du pays basque, de la Bretagne ou la fameuse danse du canard », dit-il en souriant.
« On est vraiment profondément respectueux, on est tous très supporters du haka quand on est spectateurs, mais jusqu’à une certaine limite. »