L’incapacité de marquer de La Rochelle interroge
Le MHR se trouvait encore un peu plus sous pression au moment de recevoir La Rochelle samedi 26 octobre pour le compte de la huitième journée de Top 14.
Alors à la 12e place, le MHR était sous la menace des équipes en-dessous : le Stade Français, Perpignan et Vannes. Au final, c’est le bas de tableau qui a gagné : Vannes a décroché sa deuxième victoire de la saison en battant Castres sur le fil 34-28 et le Stade français s’est remis la tête à l’endroit face à Clermont (36-6). Seul Perpignan a encaissé une défaite face au Racing 92 (30-23), lui aussi en quête de garantie pour la suite.
Au terme de la 8e journée, Montpellier a gagné une place (11e) de même que le Stade Français (12e) alors que Perpignan chute et que Vannes stagne à la 14e place.
Un ballon transformé en savonnette
Dans des conditions difficiles, avec un terrain boueux sous une pluie battant et un ballon transformé en savonnette, les Rochelais, troisièmes avant ce week-end et quatrième après, ont été stoppés par la défense solide des Héraultais, s’inclinant 16-0. Le MHR, avec l’Écossais Stuart Hogg à l’ouverture et au rôle de buteur a retrouvé le sourire.
Paul Boudehent, troisième-ligne de La Rochelle, réagissait : « Cette défaite fait mal. On aurait aimé montrer un autre visage, corriger un peu la contre-performance de Bayonne (37-7, ndlr). »
Le traumatisme Bayonne est encore fort. Lors de la sixième journée, pour ce match délocalisé à San Sebastian, les Bayonnais avaient bloqué les Maritimes, demi-finalistes 2024 et finalistes 2023 (37-7).
L’entraîneur Ronan O’Gara et le capitaine Grégory Alldritt s’étaient excusés et le président Vincent Merling avait convoqué tout le monde pour leur remonter les bretelles. Cela avait eu du bon : les Rochelais avaient remporté le match suivant à la maison contre Lyon.
La Rochelle a du mal à l’extérieur
Mais comme pour Clermont, il semble que les Rochelais aient plus de mal à l’extérieur qu’à domicile cette année avec pour l’instant une seule timide victoire (16-17) face au Racing 92 à Créteil et trois défaites.
Mais ce qui interroge particulièrement est cette incapacité d’avoir marqué le moindre point contre Montpellier, pourtant réduit deux fois à 14 joueurs, malgré leur grosse envie de jouer et marquer.
« On avait pour objectif de ramener quatre points, ça fait mal parce qu’on n’a même pas mis un point aujourd’hui », relevait Paul Boudehent.
« Ce qui est regrettable et encourageant en même temps, c’est que je pense qu’on a toutes les armes pour gagner ces matchs à l’extérieur. Visiblement on n’y arrive pas pour l’instant. Et on a toutes les armes pour corriger ça. »
Ils sont entrés cinq fois dans les 22 montpelliérains, mais sont repartis bredouille à chaque fois alors qu’ils ont occupé le camp adverse 55% du temps et possédé le ballon 55% de la rencontre (64% dans les dix dernières minutes).
Faut-il tout mettre sur la « belle défense de Montpellier ?
« La conquête a été un peu approximative, à cause de la belle défense de Montpellier aussi. Notre gestion du jeu au pied nous a tout le temps mis sous pression. Surtout, on n’a pas marqué », regrettait Romain Carmignani, entraîneur des avants et de la défense.
« On a passé beaucoup de temps dans la zone de marque de Montpellier et on a été stérile. On est tombés sur une belle équipe qui a vendu chèrement sa peau. »
Pénalisés en touche (73% de réussite) et surtout en mêlée (57%), les Jaune et Noir ont perdu 18 ballons et ont encaissé 15 pénalités.
La fin d’un gros bloc approche. Les Rochelais vont devoir encore affronter le Stade Français Paris, samedi 2 novembre pour un dernier match crucial pour bien conclure avant de souffler un peu.
Un match qui s’avère déjà compliqué sans leurs gros porteurs retenus avec leurs sélections nationales respectives : Grégory Alldritt, Uini Atonio, Paul Boudehent et Jonathan Danty avec le XV de France et Will Skelton avec l’Australie.