Staff du XV de France féminin : « On n’a pas été invités sur le WXV »
Est-ce que le XV de France sera prêt à temps pour la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 ? Avec une cinquième place au WXV 2024 – même résultat qu’en 2023 – on pourrait s’inquiéter. Pourtant, le staff se veut rassurant sur sa capacité à relever le défi.
« Il n’y a pas de l’inquiétude, mais forcément de la remise en question », admet le co-sélectionneur David Ortiz. « On croit quand même en notre projet, on a confiance aux filles, on sait le potentiel de cette équipe. »
« Le bilan n’est pas du tout positif », assène sa collègue Gaëlle Mignot, qui est moins dans la nuance. « Ce WXV est une grosse déception en termes de résultat, mais aussi de contenu. On ne peut pas être satisfait de ça.
« On a joué des équipes mieux classées que nous – autre que les USA – et le constat est clair : on n’a pas été invités sur cette compétition. Les scores, le contenu ne sont pas du tout satisfaisants. On est à un an de l’évènement, il faut faire accélérer les choses. »
Une prise de conscience collective
Si le debrief a commencé pour le staff, il attendra un peu avec les filles. Un groupe sera convoqué en visio après leur semaine de récupération.
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— France Rugby (@FranceRugby) October 15, 2024
« Je crois qu’elles sont conscientes qu’on n’a pas été à la hauteur sur cet évènement. La marche est un peu haute pour les trois équipes classées devant nous (Angleterre, Canada et Nouvelle-Zélande, ndlr) », poursuit Gaëlle Mignot.
« Mais elles ont aussi confiance en ce qu’on veut mettre en place, en ce que le groupe est capable de faire. C’est une prise de conscience collective.
« A la sortie, elles disaient : ‘on est à un an, il est hors de question de lâcher quoi que ce soit’. Il faut se regarder, faire son auto-critique pour savoir sur quels leviers avancer. Personne n’est sorti satisfait de ce tournoi. »
Un match de préparation contre l’Angleterre à l’été 2025
Contrairement au vocabulaire employé, une froide colère ne se fait pas entendre dans le ton des co-sélectionneurs, mais on sent quand même que le temps est compté d’ici au 22 août 2025, date du lancement de la Coupe du Monde.
Le XV de France voudra faire du Tournoi des Six Nations 2025 une répétition générale et prévoit quelques oppositions en plus, notamment un match amical face à l’Angleterre, à quelques jours de la Coupe du Monde.
« Notre objectif sur les mois à venir, c’est d’avoir des opportunités d’opposition face aux autres nations. On a déjà activé quelques leviers pour des temps de stage ou de préparation de tournoi. C’est en se confrontant à d’autres styles de jeu, à d’autres niveaux qui va nous faire avancer. On a des pistes pas concrétisées encore », confie David Ortiz.
L’entame de la Coupe du Monde devrait être très accessible pour les Bleues avec des matchs de poule contre l’Italie, l’Afrique du Sud et le Brésil. Peu de crainte de se faire surprendre, même si on n’est jamais à l’abri d’un accident.
« C’est une poule bien mélangée avec des styles de jeu totalement différents. C’est une poule qui doit nous permettre de pouvoir mettre en place du jeu contre elles », estime Gaëlle Mignot.
Car c’est bien là où est le nœud du problème : être capable de mettre en place leur jeu. « On a trois matchs où on n’a pas la possession, donc on ne peut pas mettre en place notre jeu », regrette l’ancienne talonneuse internationale.
Dès le mois de janvier 2025 avec le début des stages de préparation, le XV de France n’aura plus que quelques mois pour se préparer.