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Où en était le Top 14 avant la trêve due au Tournoi des Six Nations ?
Par Jérémy Fahner
Trois semaines après la dernière journée de Top 14 et deux mois après la mobilisation des joueurs internationaux en vue du Tournoi des Six Nations, le Championnat de France reprend définitivement ses droits.
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Il reste à peine moins d’un tiers de la phase régulière à disputer, et tout reste à faire. Trois des six places qualificatives pour la phase finale semblent avoir trouvé preneur, tandis que les trois autres seront âprement disputées.
Idem en bas de tableau où la lutte pour le maintien fait rage, avec quatre petits points d’écart entre la 11e place et la lanterne rouge.
À quelques jours de la reprise et de la 19e journée de Top 14, RugbyPass fait le point.
Top 14
P
W
L
D
PF
PA
PD
BP T
BP-7
BP
Total
1
Toulouse
18
13
4
1
65
2
Bordeaux
18
13
5
0
60
3
Toulon
18
12
6
0
57
4
Bayonne
18
11
7
0
47
5
Castres
18
9
8
1
42
6
Lyon
18
8
8
2
40
7
Clermont
18
8
10
0
39
8
Montpellier
18
8
10
0
38
9
Stade Rochelais
18
8
10
0
38
10
Pau
18
8
10
0
38
11
Stade Francais
18
7
11
0
32
12
Racing 92
18
6
11
1
31
13
Perpignan
18
6
11
1
30
14
Vannes
18
6
12
0
28
Qualification directe en demi-finale : deux places pour trois
Toulouse (1er, 65 points), Bordeaux-Bègles (2e, 60 points), Toulon (3e, 57 points). Ces trois équipes dominent assez largement la saison jusqu’à présent, puisque le RCT possède dix points d’avance sur Bayonne, 4e. Mais seules les deux premières places offrent une qualification directe pour les demi-finales, net avantage dans la quête du Brennus.
L’UBB a souffert pendant le Tournoi, Toulouse a brillé
La période du Tournoi et ses fameux doublons ont fait mal à l’UBB, battue deux fois de suite (15e et 16e journées) tandis que le Stade Toulousain a parfaitement géré ce passage avec quatre victoires de rang.
Les champions en titre en ont profité pour prendre cinq points d’avance sur le finaliste 2024, mais les deux équipes s’affrontent dimanche soir, et les cartes pourraient à nouveau être redistribuées.
Toulon va recevoir ses deux rivaux
Puisque l’une des deux équipes de tête va laisser des plumes sur la pelouse de Chaban, le vainqueur du week-end pourrait bien être Toulon qui reçoit Perpignan samedi soir. Invaincus à Mayol cette saison, on voit mal les Varois trébucher devant les Catalans qui, eux, n’ont pas remporté le moindre match hors d’Aimé-Giral.
Les hommes de Pierre Mignoni ont également l’avantage de recevoir leurs deux rivaux en toute fin de championnat (23e et 25e journées), et ces deux rencontres pourraient bien être décisives pour le classement final.
Qualification pour la phase finale : de Bayonne à Pau, tout peut arriver
Derrière les trois équipes dominantes de la saison, la bataille fait rage pour arracher une place dans le top 6, synonyme de qualification pour la phase finale.
Bayonne dispose d’un matelas peu confortable
L’Aviron Bayonnais (4e, 47 points) possède un petit matelas d’avance sur Castres (5e, 42 points), mais les Basques sont fragiles à l’extérieur (deux victoires seulement) et doivent leur position à leur invincibilité à Jean-Dauger. S’ils la maintiennent jusqu’au bout, ils ont toutes les chances de conserver cette superbe 4e place. Sans cela, ça risque de revenir fort derrière.
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D’autant que la menace est protéiforme : entre Castres, Lyon (6e, 40 points), Clermont (7e, 39 points), Montpellier (8e, 38 points), La Rochelle (9e, 38 points) et Pau (10e, 38 points), il y a l’équivalent d’une victoire sans bonus.
La dynamique favorable du LOU et du CO
La dynamique est plutôt favorable au LOU, auteur de grosses performances depuis le début de l’année civile : victoire à Bordeaux, carton contre La Rochelle, succès sur Toulon. Métamorphosés depuis l’arrivée de Karim Ghezal, les Lyonnais peuvent continuer sur leur lancée avec la réception de Vannes, dernier, samedi.
Le CO est également sur une série positive avec trois victoires, un nul et une défaite bonifiée en 2025. Les Tarnais se déplacent à La Rochelle samedi en ouverture de la 19e journée pour un match à haut risque entre rivaux directs.
La Rochelle et l’ASM mal en point
Les Maritimes ont absolument besoin de renouer avec la victoire après quatre défaites de rang. Le coup d’arrêt est net pour les doubles champions d’Europe (2022, 2023), qui n’ont gagné que deux des neuf matchs disputés en championnat de France.
Le retour des internationaux (Alldritt, Atonio, Jegou, Bourgarit) devrait redonner du poids à l’équipe de Ronan O’Gara, au propre comme au figuré.
Pas encore décrochée, l’ASM a cependant lâché pas mal de lest depuis le mois de décembre. Les Auvergnats n’ont gagné qu’un match en sept journées, à Vannes (20-19), et restent comme La Rochelle sur quatre revers de rang.
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Point favorable, ils leur restent cinq réceptions et seulement trois déplacements à négocier, ce qui pourrait peser dans la balance finale.
Montpellier toujours là, Pau recolle
Longtemps mal en point, le MHR n’a pas dit son dernier mot dans la course à la qualif. Il y a bien eu cette rechute avec trois défaites de rang en janvier et février, mais la densité du championnat a laissé les Héraultais dans la course.
Leur capacité à se sublimer à l’extérieur pourrait faire la différence puisqu’ils vont se déplacer chez trois rivaux directs : Lyon (19e journée), La Rochelle (24e journée), et surtout Pau dès samedi.
La Section, justement, a su prendre le bon wagon. Longtemps parmi les galériens qui luttent pour le maintien, les Béarnais peuvent revoir leurs ambitions à la hausse à la faveur de leurs trois victoires sur les quatre dernières journées.
À confirmer dès ce week-end face au MHR car Pau va ensuite affronter les quatre premiers du classement actuel en cinq journées. De quoi garder malgré tout un œil dans le rétro.
Maintien en Top 14 : rien n’est joué
Promis au retour en Pro D2 avant même le lancement du championnat, le RC Vannes (14e, 28 points) est toujours dans le coup et avait même abandonné la lanterne rouge au Stade Français (11e, 32 points) au soir de la 17e journée.
Intercalés entre ces deux clubs, le Racing 92 (12e, 31 points) et Perpignan (13e, 30 points) sont eux aussi concernés par cette lutte à quatre pour éviter non seulement la relégation directe, mais aussi la place de barragiste, toujours anxiogène.
Le Racing doit reprendre possession de l’Arena
Si l’USAP et le RCV s’attendaient plus ou moins à une saison difficile, les clubs parisiens n’avaient sûrement pas prévu de lutter pour le maintien à l’aube de la saison 2024-2025.
Les ‘ciel et blanc’ n’ont gagné qu’une seule fois depuis début novembre et ont signé quelques performances inquiétantes à l’image de leur dernière sortie à l’Arena (défaite 29-47 contre Pau). Il leur faut absolument redresser la barre chez eux pour éloigner le danger, puisque le Racing est la 4e meilleure équipe à l’extérieur et la pire à domicile.
Deuxième l’an dernier, le Stade Français n’a pas réussi cette année à enchaîner une seule fois deux victoires de rang. Ils vont essayer de le faire samedi à l’occasion de la réception de Bayonne, trois semaines après avoir battu La Rochelle, déjà à Jean-Bouin.
L’USAP, cinq déplacements en huit journées
Pour l’USAP, la période est difficile puisque l’incapacité des Catalans à gagner à l’extérieur n’est plus compensée par leur solidité à domicile. Ils n’ont en effet remporté que deux des cinq derniers matchs disputés à Aimé-Giral.
Les trois confrontations directes (réceptions du Racing et du Stade Français, déplacement à Vannes) seront capitales pour l’avenir de Perpignan, d’autant que cinq déplacements sont au programme sur les huit journées restantes.
Vannes a toujours cru en ses chances cette année, et le moral est encore remonté avec la série positive que la lourde défaite à Toulouse (63-21, 18e journée) n’a pas occultée.
Les Bretons ont montré qu’ils avaient su corriger certaines erreurs de jeunesse et plus personne n’ose leur promettre une relégation certaine malgré un calendrier difficile d’ici la fin de saison.
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