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Paris 2024 : France 7 en demi-finale : « On a essayé de jouer à l’Argentine »
Par
Willy Billiard
Au lendemain d’une journée marquée par des marques inquiétantes de stress et de fébrilité, la France a retrouvé sa vista en battant une équipe d’Argentine privée de munitions en première période, 14-26.
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Pour les Argentins, cette rencontre sonnait comme la revanche de la Grande Finale des SVNS Series à Madrid où les Bleus avaient raflé la victoire finale le 3 juin dernier en marquant 19 points à rien. Des Pumas vexés et bien décidés à rappeler qu’ils étaient les champions de la saison sur le circuit mondial.
« On avait coché ce rendez-vous, ce n’était pas simple hier. Il fallait qu’on s’approprie les supporters, le public. Ça envoie de l’énergie et il faut la digérer. Les joueurs sont bien rentrés dans le deuxième jour aujourd’hui et chaque jour suffit à sa peine à sept. Il y a la troisième journée qui arrive et il faudra être rigoureux », confiait le coach Jérôme Daret à l’issue de la rencontre au micro de France TV.
Après près de trois minutes où la France ne s’est pas économisée face à des Argentins privés de ballon et forcés à défendre, Andy Timo a ouvert le compteur en marquant le premier essai d’une rencontre d’une rare intensité. Aaron Grandidier Nkanang a alourdi la marque dans les secondes qui ont suivi, puis en complétant son doublé juste avant la pause.
Avec trois essais transformés à rien au moment du break (0-21), les Français avaient déjà pris l’avantage psychologique si essentiel au rugby à sept. Obligés de réagir, los Pumas Sevens ont alors fait entrer leur magicien à) eux, Marcos Moneta, leur meilleur marqueur d’essais sur le circuit.
Les Pumas se sont alors montrés plus dangereux dans la seconde période avec un essai de Rodrigo Isgro puis deux belles occasions avortées sur la ligne d’en-but.
Lorsque Jordan Sepho a reçu un carton jaune pour hors-jeu à la 11e minute, les Bleus, rejoint entre-temps par Antoine Dupont, n’ont pu empêcher Moneta de marquer un essai magnifiquement transformé par Joaquin Pellandini, si précieux au pied depuis le début du tournoi.
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La France a su reprendre le contrôle du match et à se mettre à l’abri pour assurer sa qualification pour les demi-finales avec un ultime essai inscrit, comme un signe du destin, par Antoine Dupont.
« Il n’y a pas de métamorphose, c’est le rugby à sept. Un petit grain de sable dans la machine peut vous faire dérailler rapidement. On a eu du mal à rentrer la première journée, mais il y avait des signaux, notamment quand on conclut ce match face à l’Uruguay avec beaucoup d’autorité à six contre sept », analysait Daret.
« On savait qu’ils allaient être revanchards après Madrid où on leur avait fauché le titre de champions du monde. La route est longue encore jusqu’au Graal. »
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Sous le coup de l’émotion, le capitaine Paulin Riva enchaînait sur France TV : « Avec les garçons, on ne se ment pas. On voulait monter en puissance. On va dire qu’on a été un bon diesel. Je retiens l’état d’esprit des mecs, cette remise en question perpétuelle, l’analyse des équipes adverses, cette faculté à se rassembler dans les moments durs. On a enfoncé le clou d’entrée. On savait qu’ils pouvaient revenir. On n’a rien lâché, on a essayé d’être malins, de jouer à l’Argentine et ça paie ce soir.
« Faut savoir gérer les temps forts et les temps faibles, d’autant que ce carton jaune fait plus que mal à la tête ; il fait mal au corps puisqu’on est obligé de se dédoubler. Et Toto qui marque à la fin, c’est ce côté malice qu’on attendait de lui, c’est vraiment top. »
