Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Paris 2024 : la méthode de France 7 pour gérer les imprévus

Séance d'entraînement de France 7 avant les Jeux olympiques de Paris 2024 au parc des sports de La Courneuve le 22 juillet 2024 à Paris. Crédit photo : Mike Lee - KLC fotos pour World Rugby

De la danse, de la pirogue, une plongée dans l’océan, des stages de préparation insolites… Depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe de France à 7, le coach Jérôme Daret aime surprendre ses joueurs et son staff par une préparation peu habituelle. Pour bien comprendre, il faut remonter à janvier 2023.

ADVERTISEMENT

A ce moment-là, l’équipe de France de rugby à 7 a mis le cap au Sud, en Nouvelle-Calédonie. On est quelques semaines avant la tournée du circuit mondial en Océanie – Hamilton et Sydney) – et Daret a trouvé à peaufiner ses expériences avec toujours en tête « les valeurs de l’olympisme que sont le sport, l’éducation et la culture », comme il aime le répéter.

« En gros, c’est être bien dans son esprit et bien dans son corps. On essaie de faire transpirer les valeurs de l’olympisme en permanence dans notre chantier. Ça apporte du dynamisme et ça permet de casser la routine. C’est de l’énergie positive », dit-il.

En pirogue dans le Pacifique

En Nouvelle-Calédonie, Daret va mettre ses joueurs à l’eau pour une session de va’a, une pirogue traditionnelle du Pacifique qui permettait à ces peuples insulaires d’aller à la pêcher et de se rendre d’îles en îles.

Video Spacer

World Rugby Guide to Rugby Sevens – French

Olympic Rugby Sevens kicks off in Paris on Wednesday. Here’s your full explanation of how it’ll work!

Video Spacer

World Rugby Guide to Rugby Sevens – French

Olympic Rugby Sevens kicks off in Paris on Wednesday. Here’s your full explanation of how it’ll work!

« C’était super parce qu’il y a vraiment un transfert entre cette pratique-là et le rugby, ça mêle cohésion, travail de résilience, mais aussi technicité », expliquait Jérôme Daret à l’époque à RugbyPass.

« En fait, quand tu vas en pirogue va’a, il faut que tu sois très synchro, très coordonné par rapport au rythme avec une grande détermination de vouloir faire avancer le bateau.

« Lorsque tu es face au vent, tu fais preuve de beaucoup d’humilité dans le franchissement des vagues ; il faut être très précis dans l’intervalle que tu vas prendre sinon tu fais chavirer le bateau et tu mets tout le monde à l’eau. Tu vois le parallèle avec le rugby ? »

ADVERTISEMENT

Deux bateaux ont été mis à l’eau, un de douze places et un de six, mêlant staff et joueurs pour créer encore plus de connexion et de lien ; une vraie force d’équipe.

A Hamilton et Sydney, France 7 avait terminé au pied du podium dans ce qui s’annonçait une saison prometteuse avant l’explosion de 2024.

Avec les danseuses du Moulin Rouge

En vue de la préparation des Jeux olympiques de Paris 2024, les sessions de travail avec les danseuses du Moulin Rouge ont été beaucoup couvertes dans les médias et sur les réseaux sociaux pour leur côté décalé. Mais pour le coach, ces expériences n’ont rien d’anecdotique.

« La danse par exemple, c’est sortir de sa zone de confort, c’est aussi s’exposer. Aller chercher une confiance en soi, faire émerger de nouvelles compétences de leadership, voir que certaines personnes dans des contraintes extrêmes peuvent vous aider à franchir certains caps. C’est ça qu’on va vivre sur le terrain », explique Jérôme Daret à RugbyPass.

« Notre mission est de montrer ce qu’est le rugby, le sport en général. On a envie de montrer le vrai visage de ce qu’est le sport, de ce que ça amène en termes de plaisir, d’émotion. Il y a de la dramaturgie dans le sport. On est vraiment focus.

ADVERTISEMENT

« J’adore m’imprégner de tous les univers. Explorer différents univers amène beaucoup de richesse. Comme quand vous rencontrez Stéphanie Barnaix (Championne de France, d’Europe et du Monde de Sauvetage Côtier qui a traversé l’Atlantique Nord à la force des bras sur un paddle board, ndlr) qui est une personne incroyable, l’archétype de la résilience. Elle a vaincu quatre cancers, elle a une épée de Damoclès au-dessus de la tête. »

Effacer le souvenir de la non-qualification à Tokyo 2020

Le seul joueur à avoir « subi », du moins vécu, toutes ces expériences insolites est Stephen Parez Edo Martin qui participe à ses deuxièmes Jeux olympiques après avoir joué à Rio 2016 et manqué la qualification aux Jeux de Tokyo 2020. Un traumatisme qu’il a mis longtemps à digérer mais qui ne le hante plus.

« Plus maintenant… ça a été très difficile », admet-il après de RugbyPass. « Le fait d’avoir vu les féminines aussi bien performer aux JO (médaille d’argent à Tokyo, ndlr) m’a permis aussi de tourner la page et de remettre les crampons pour tout casser ici en 2024. Maintenant c’est assez loin. Ça m’a permis de me construire tout du long, ça a permis de construire toute l’équipe sur un état d’esprit un peu revanchard avec une exigence très forte. Aujourd’hui on est au pied de notre objectif. On va tout donner pour avoir l’or. »

« On a réussi à faire un coup à Madrid, mais on repart comme si on n’avait rien gagné », tempère Jérôme Daret. « On a un statut qui nous permet de dire qu’on peut gagner. Là, on met la pression à nos adversaires. Quand vous avez envoyé ce signal-là, tout le monde veut vous mettre des peaux de banane sur la route. Il faut être très vigilants. Le rugby à sept, c’est ça. Quand on sent que c’est calme, c’est là où les dangers vous rattrapent.

« Le rugby à sept, c’est un roller-coaster dans lequel il faut être vigilant en permanence. On est habitué à ça. Là, ça sera décuplé. On a travaillé sur tous ces critères de vigilance avec des gens expérimentés. Il va falloir inhiber nos craintes, nos peurs, nos vulnérabilités avec le courage et le courage c’est faire à 200% ce qu’on sait bien faire.

« On est dans un format atypique où on joue deux journées de compétition avec un jour de break – optimisation à la perf – et potentiellement les phases finales. Tout est nouveau. On sort de notre zone de confort. J’ai fait ça avec la danse, avec l’océan, avec plein d’artifices pour accompagner les joueurs à être capables de s’adapter, à être flexibles et entrer dans ces schémas de résilience, donner un sens à ce qu’on fait et surtout improviser avec des choses que l’on maitrise. Il faut être attentif. On veut tendre vers 100% d’efficacité de ce qu’on veut faire. »

Trois adversaires se dressent sur le chemin des Bleus avant de possiblement atteindre les quarts de finale jeudi 25 juillet au soir : les Fidji, l’Uruguay et les Etats-Unis.

Visionnez l'épisode exclusif de "Walk the Talk" où Ardie Savea discute avec Jim Hamilton de son expérience à la Coupe du Monde de Rugby 2023, de sa vie au Japon, de son parcours avec les All Blacks et de ses perspectives d'avenir. Regardez-le gratuitement dès maintenant sur RugbyPass TV.

ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

O
Oh no, not him again? 2 hours ago
England internationals disagree on final play execution vs All Blacks

Okay, so we blew it big time on Saturday. So rather than repeating what most people have all ready said, what do I want to see from Borthwick going forward?


Let's keep Marcus Smith on the pitch if he's fit and playing well. I was really pleased with his goal kicking. It used to be his weakness. I feel sympathy for George Ford who hadn't kicked all match and then had a kick to win the game. You hear pundits and commentators commend kickers who have come off the bench and pulled that off. Its not easy. If Steve B continues to substitute players with no clear reason then he is going to get criticised.


On paper I thought England would beat NZ if they played to their potential and didn't show NZ too much respect. Okay, the off the ball tackles certainly stopped England scoring tries, but I would have liked to see more smashing over gainlines and less kicking for position. Yes, I also know it's the Springbok endorsed world cup double winning formula but the Kiwi defence isn't the Bok defence, is it. If you have the power to put Smith on the front foot then why muzzle him? I guess what I'm saying is back, yourself. Why give the momentum to a team like NZ? Why feed the beast? Don't give the ball to NZ. Well d'uh.


Our scrum is a long term weakness. If you are going to play Itoje then he needs an ogre next door and a decent front row. Where is our third world class lock? Where are are realible front row bench replacements? The England scrum has been flakey for a while now. It blows hot and cold. Our front five bench is not world class.


On the positive side I love our starting backrow right now. I'd like to see them stick together through to the next world cup.


Anyway, there is always another Saturday.

7 Go to comments
C
CO 2 hours ago
Scott Robertson responds to criticism over All Blacks' handling errors

Robertson is more a manager of coaches than a coach so it comes down to intent of outcomes at a high level. I like his intent, I like the fact his Allblacks are really driving the outcomes however as he's pointed out the high error rates are not test level and their control of the game is driving both wins and losses. England didn't have to play a lot of rugby, they made far fewer mistakes and were extremely unlucky not to win.


In fact the English team were very early in their season and should've been comfortably beaten by an Allblacks team that had played multiple tests together.


Razor has himself recognised that to be the best they'll have to sort out the crisis levels of mistakes that have really increased since the first two tests against England.


Early tackles were a classic example of hyper enthusiasm to not give an inch, that passion that Razor has achieved is going to be formidable once the unforced errors are eliminated.


That's his secret, he's already rebuilt the passion and that's the most important aspect, its inevitable that he'll now eradicate the unforced errors. When that happens a fellow tier one nation is going to get thrashed. I don't think it will be until 2025 though.


The Allblacks will lose both tests against Ireland and France if they play high error rates rugby like they did against England.


To get the unforced errors under control he's going to be needing to handover the number eight role to Sititi and reset expectations of what loose forwards do. Establish a clear distinction with a large, swarthy lineout jumper at six that is a feared runner and dominant tackler and a turnover specialist at seven that is abrasive in contact. He'll then need to build depth behind the three starters and ruthlessly select for that group to be peaking in 2027 in hit Australian conditions on firm, dry grounds.


It's going to help him that Savea is shifting to the worst super rugby franchise where he's going to struggle behind a beaten pack every week.


The under performing loose forward trio is the key driver of the high error rates and unacceptable turn overs due to awol link work. Sititi is looking like he's superman compared to his openside and eight.


At this late stage in the season they shouldn't be operating with just the one outstanding loose forward out of four selected for the English test. That's an abject failure but I think Robertson's sacrificing link quality on purpose to build passion amongst the junior Allblacks as they see the reverential treatment the old warhorses are receiving for their long term hard graft.


It's unfortunately losing test matches and making what should be comfortable wins into nail biters but it's early in the world cup cycle so perhaps it's a sacrifice worth making.


However if this was F1 then Sam Cane would be Riccardo and Ardie would be heading into Perez territory so the loose forwards desperately need revitalisation through a rebuild over the next season to complement the formidable tight five.

28 Go to comments
TRENDING
TRENDING Marcus Smith on that substitution and his England plea Marcus Smith on that substitution and his England plea
Search