Paulin Riva : l’objectif JO a été posé depuis deux ans
Paulin Riva, le capitaine de l’équipe de France à 7, ne cache pas sa fierté d’avoir été sélectionné pour porter la flamme olympique lors de la traversée de son département d’origine, le Gers. Le 18 mai, en cinq heures et sur 18 km, sept communes vivront pleinement le passage de la flamme olympique : L’Isle-Jourdain, Mirande, Fleurance, Marciac, Condom, Nogaro et Auch, là où Paulin Riva a fait ses armes.
« Ça m’a énormément touché d’avoir été choisi par la fédération et le comité départemental », a-t-il confié dans l’émission 100% Stade Toulousain sur France Bleu Occitanie.
« C’est une grande fierté. Je suis très fier d’aller aux quatre coins du monde et de revendiquer mon département qui est le Gers. En plus avec les autres joueurs qui le font rayonner tels que Anthony Jelonch, Greg Alldritt, Antoine Dupont, on est très fiers. Cette récompense de la flamme, c’est vraiment une fierté de pouvoir communier et partager ce moment avec tous les Gersois qui seront présents. »
La flamme olympique avant la médaille ? « C’est un objectif qui a été posé depuis deux ans », affirme-t-il. « On se sent capable d’aller chercher une médaille aux Jeux olympiques. On a prouvé récemment qu’on pouvait attraper l’or et forcément on va viser la médaille d’or aux JO. »
Dernières cartouches
Après un début de saison que Paulin lui-même juge « poussif » à Dubaï et Cape Town, le déclic a été sur la tournée nord-américaine de fin février début mars où France 7 a décroché le bronze (Vancouver) puis l’or (Los Angeles) avant l’argent début avril (Hongkong).
« On est en train de monter en puissance », dit-il. « On avait fait quelques bons tournois en finissant 4e mondial l’année dernière. Là on a eu un début de saison poussif à Cape Town et Dubaï où c’était un peu plus dur pour l’équipe. Mais on voulait progresser, imposer notre rythme, notre compétence et c’est plutôt positif.
« On reste aussi lucide. Forcément on a envie de performer au tournoi de Madrid pour être potentiellement champions des Series, ce que la France n’est jamais parvenue à faire, mais surtout arriver aux JO avec le plus d’expérience possible et de connexion entre nous. »
Il ne reste en effet que deux tournois avant l’échéance olympique qui débutera le 24 juillet au Stade de France (et jusqu’au 30) : le tournoi de Singapour du 3 au 5 mai, suivi par celui de Madrid du 31 mai au 2 juin.
« On a une dernière cartouche pour acquérir de l’expérience, essayer d’analyser encore mieux les adversaires pour arriver à Madrid et essayer de remporter ce fameux titre qu’on n’a jamais réussi à remporter », répète Paulin Riva.
Gérer au mieux le groupe
Si à Madrid France 7 pourra compter sur le retour d’Antoine Dupont qui a été si décisif à Vancouver et los Angeles, le capitaine réaffirme que le Sevens est avant tout un sport d’équipe.
« On part 14 en tournée, un groupe très soudé, très connecté. Gagner un ou deux matchs, ce n’est pas très compliqué, mais chercher un tournoi, c’est six matchs, trois jours ; il faut rester concentré, on a besoin de tout le monde. Il faut gérer au mieux la confiance du groupe et la confiance de chacun, gérer au mieux les blessures, ce qui peut être souvent quelque chose de compliqué. On peut se retrouver au 5e ou 6e match à jouer à neuf contre 11 ou 12 mecs en face. Il faut savoir bien gérer ça », prévient-il.
Actuellement 4e mondial au classement général – après avoir commencé dans les tréfonds du classement – France 7 peaufine son jeu et poursuit sa quête de médailles.