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Philippe Boher : « On a adapté notre jeu spécifiquement à ces joueurs »

L'équipe de France U20 arrive pour sa demi-finale contre la Nouvelle-Zélande dimanche dernier (Photo Carl Fourie/World Rugby)

Y a-t-il, en France, un technicien plus au fait du parcours de formation des joueurs que Philippe Boher ? L’ancien entraîneur de Perpignan, qui a joué au poste de numéro 8 chez les Catalans et à Brive, est présent sur la scène « jeunes » depuis plus de vingt ans.

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Il est actuellement adjoint du manager Sébastien Calvet, en charge de la défense des Bleuets, qui sont à 80 minutes d’un quatrième sacre planétaire consécutif, une performance réussie uniquement par la Nouvelle-Zélande jusque-là, entre 2008 et 2011.

L’équipe de France, bien sûr, a vu sa domination dans cette catégorie interrompue par la pandémie liée au Covid-19 après ses deux premiers succès, en 2018 et 2019. Mais elle a veillé à conserver opérationnelles ses méthodes de formation de joueurs de qualité, capables de remporter des titres à ce niveau, en dépit de la période d’inactivité.

Ils sont réapparus l’année dernière pour remporter de manière convaincante l’édition 2023 grâce à un style de jeu dominé par l’attaque et la puissance, à l’image de Posolo Tuilagi. Ce vendredi (19h) contre l’Angleterre, les jeunes Français chercheront à être couronnés une fois de plus, mais en pratiquant un rugby très différent.

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« Cette année, on sait qu’on doit adapter notre rugby spécifiquement à ces joueurs », a déclaré Boher à RugbyPass après une séance d’analyse vidéo sur l’Angleterre à l’hôtel Mill Street du Cap où logent les Bleuets, à proximité de l’autoroute M3.

« C’est totalement de l’an dernier, où on comptait des joueurs très puissants. On avait l’équipe la plus puissante du Championnat. Cette année, on a une équipe plus mobile, avec des joueurs qui aiment prendre les espaces, donc on essaie d’être les meilleurs dans ce style de rugby. Chaque année est différente, et on apprend avec les garçons. »

A 54 ans, Boher a vu les choses évoluer en même tant que la société. « La vie est différente, les gars sont différents », s’amuse-t-il, assis sur un tabouret haut dans le hall d’entrée de l’hôtel que l’équipe de France partage avec l’Italie.

« Les joueurs font beaucoup de choses de leur propre initiative »

« Ils sont plus conscients de beaucoup de choses grâce aux ordinateurs, aux médias sociaux, ils savent travailler avec la vidéo… Ils parviennent plus vite au plus haut niveau, ils font beaucoup de choses de leur propre initiative. Nous les aidons simplement à trouver le chemin qui les mène aux solutions. »

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Les jeunes pousses bleues n’ont pourtant pas eu la vie facile, en particulier cette année. Les U20 français n’ont plus gagné le Tournoi des Six Nations depuis 2018, enchaînant quatre places de dauphin avant de finir 3e cette année, perdant leurs trois rencontres disputées à domicile.

Qu’est-ce que cela signifie ? « Pendant le Six-Nations, beaucoup de nos meilleurs joueurs jouent en Top 14, et les meilleurs joueurs jouent pour l’équipe de France A », avance Boher au moment d’expliquer le décalage entre la domination française sur le championnat du monde U20 et les échecs répétés dans le tournoi européen.

« Nos joueurs évoluent avec leur club avec qui ils sont sous contrat. De plus, on a un accord qui stipule que si le meilleur joueur joue pour l’équipe de France, il doit jouer

« On choisit entre les meilleurs joueurs qui ont participé au Six-Nations et ceux qui évoluent déjà au niveau professionnel, et on essaie de sélectionner la meilleure équipe possible pour venir au Championnat du monde U20.

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« Vous avez constaté cette année que quelques joueurs étaient en Argentine avec l’équipe de France. Posolo Tuilagi, le centre Simeli Daunivucu, Léon Darricarrère et notre ailier Théo Attissogbé, ce sont quatre joueurs qui auraient pu être là, avec les U20, mais qui ont joué pour les A. Cela signifie que la passerelle entre les U20 et les A, fonctionne plutôt bien. »

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Malgré ces absences, cette équipe de France a su faire preuve de caractère face à l’adversité, au Cap.

Battus à l’ultime seconde par la Nouvelle-Zélande en poule (26-27), les jeunes Français ne se sont pas apitoyés sur leur sort. Le temps de prendre une grande respiration et de constater qu’une victoire bonifiée lors du dernier match de poule suffisait à les envoyer en demi-finale, ils basculaient sur ce faux quart de finale face au pays de Galles.

Et ces Bleuets, à l’image de leurs prédécesseurs, ont brillamment relevé le défi, maintenant intact leur rêve de quatre à la suite.

Il n’a fallu que 44 minutes face aux Gallois pour obtenir le point de bonus qui leur a permis de se qualifier en tant que seul meilleur deuxième des trois poules de ce tournoi. Puis ils ont pris une revanche éclatante sur les Baby Blacks, vainqueurs 55-31 d’une demi-finale qui a ravi tous les amateurs de rugby.

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« Le terrain était en meilleur état qu’à Stellenbosch », souligne Boher. « On a essayé de jouer notre rugby sur ce match, de déplacer le ballon, de prendre les espaces. L’équipe est bien meilleure qu’en début de compétition, on a enchaîné les matchs et mis en place notre style de jeu.

« L’Angleterre est compliquée à bouger cette année »

« Évidemment, c’était très plaisant à regarder parce que quand les gars jouent comme ça, cela valide le travail fait à l’entraînement, qui correspond aux joueurs français, au French flair et à l’état d’esprit français. Cela fait partie de notre histoire et on veut continuer de montrer ce style de jeu sur le terrain. On est juste là pour aider les joueurs à le mettre en place. »

Cette aide a pris la forme ces derniers jours d’un plan de jeu minutieux capable de mettre à mal l’Angleterre, venue gagner à Pau il y a 18 semaines, 45-31. Pas de quoi décourager les Français, confiants dans leur capacité à réussir.

« L’état d’esprit est bon. On s’est concentrés sur la récupération car les joueurs ont laissé beaucoup d’énergie lors du match face à la Nouvelle-Zélande. On a visionné tous les matchs des Anglais sur cette compétition.

« On pense que c’est la meilleure équipe et la plus solide du tournoi. Ils jouent un bon rugby, sont très forts en conquête. Ils ont un bon jeu au pied, de gros plaqueurs, de bons porteurs de balle, des avants massifs. Leur touche est bonne, et ce secteur nous pose parfois des problèmes, donc ce sera un sacré défi pour nous de nous hisser à leur niveau.

« On ne peut pas se permettre cette semaine de faire de longues séances d’entraînement, mais on va tout de même travailler un peu pour hausser le niveau. Si on y parvient et qu’on arrive à mettre en place notre jeu, cela peut nous sourire. Mais on a à l’esprit que l’Angleterre nous a battus durant le Six-Nations à Pau en jouant un très bon rugby.

« Ils jouent aussi bien ici, cette équipe d’Angleterre est compliquée à bouger cette année. On espère que l’histoire nous sourira comme cela avait été le cas l’an dernier, mais le défi est plus grand cette année. »

En demi-finale de l’édition 2023, la France avait battu l’Angleterre 52-31 à Athlone, ouvrant la porte d’un troisième sacre consécutif. Vendredi, les Bleuets voudront en ajouter un quatrième.

Cet article a été à l’origine publié en anglais sur RugbyPass.com et adapté en français par Jérémy Fahner.

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O
Oh no, not him again? 1 hour ago
England internationals disagree on final play execution vs All Blacks

Okay, so we blew it big time on Saturday. So rather than repeating what most people have all ready said, what do I want to see from Borthwick going forward?


Let's keep Marcus Smith on the pitch if he's fit and playing well. I was really pleased with his goal kicking. It used to be his weakness. I feel sympathy for George Ford who hadn't kicked all match and then had a kick to win the game. You hear pundits and commentators commend kickers who have come off the bench and pulled that off. Its not easy. If Steve B continues to substitute players with no clear reason then he is going to get criticised.


On paper I thought England would beat NZ if they played to their potential and didn't show NZ too much respect. Okay, the off the ball tackles certainly stopped England scoring tries, but I would have liked to see more smashing over gainlines and less kicking for position. Yes, I also know it's the Springbok endorsed world cup double winning formula but the Kiwi defence isn't the Bok defence, is it. If you have the power to put Smith on the front foot then why muzzle him? I guess what I'm saying is back, yourself. Why give the momentum to a team like NZ? Why feed the beast? Don't give the ball to NZ. Well d'uh.


Our scrum is a long term weakness. If you are going to play Itoje then he needs an ogre next door and a decent front row. Where is our third world class lock? Where are are realible front row bench replacements? The England scrum has been flakey for a while now. It blows hot and cold. Our front five bench is not world class.


On the positive side I love our starting backrow right now. I'd like to see them stick together through to the next world cup.


Anyway, there is always another Saturday.

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C
CO 2 hours ago
Scott Robertson responds to criticism over All Blacks' handling errors

Robertson is more a manager of coaches than a coach so it comes down to intent of outcomes at a high level. I like his intent, I like the fact his Allblacks are really driving the outcomes however as he's pointed out the high error rates are not test level and their control of the game is driving both wins and losses. England didn't have to play a lot of rugby, they made far fewer mistakes and were extremely unlucky not to win.


In fact the English team were very early in their season and should've been comfortably beaten by an Allblacks team that had played multiple tests together.


Razor has himself recognised that to be the best they'll have to sort out the crisis levels of mistakes that have really increased since the first two tests against England.


Early tackles were a classic example of hyper enthusiasm to not give an inch, that passion that Razor has achieved is going to be formidable once the unforced errors are eliminated.


That's his secret, he's already rebuilt the passion and that's the most important aspect, its inevitable that he'll now eradicate the unforced errors. When that happens a fellow tier one nation is going to get thrashed. I don't think it will be until 2025 though.


The Allblacks will lose both tests against Ireland and France if they play high error rates rugby like they did against England.


To get the unforced errors under control he's going to be needing to handover the number eight role to Sititi and reset expectations of what loose forwards do. Establish a clear distinction with a large, swarthy lineout jumper at six that is a feared runner and dominant tackler and a turnover specialist at seven that is abrasive in contact. He'll then need to build depth behind the three starters and ruthlessly select for that group to be peaking in 2027 in hit Australian conditions on firm, dry grounds.


It's going to help him that Savea is shifting to the worst super rugby franchise where he's going to struggle behind a beaten pack every week.


The under performing loose forward trio is the key driver of the high error rates and unacceptable turn overs due to awol link work. Sititi is looking like he's superman compared to his openside and eight.


At this late stage in the season they shouldn't be operating with just the one outstanding loose forward out of four selected for the English test. That's an abject failure but I think Robertson's sacrificing link quality on purpose to build passion amongst the junior Allblacks as they see the reverential treatment the old warhorses are receiving for their long term hard graft.


It's unfortunately losing test matches and making what should be comfortable wins into nail biters but it's early in the world cup cycle so perhaps it's a sacrifice worth making.


However if this was F1 then Sam Cane would be Riccardo and Ardie would be heading into Perez territory so the loose forwards desperately need revitalisation through a rebuild over the next season to complement the formidable tight five.

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