Pourquoi Antoine Dupont s’engage contre l’homophobie

Par Willy Billiard
Une de Têtu

Antoine Dupont n’en finit plus de surprendre, même en dehors des terrains. On se souvient encore de sa pose dans le calendrier des Dieux du Stade en 2020 ou la une de GQ en peignoir jaune mode poussin en 2022. Ce mercredi 19 juin, il est à la Une du magazine Têtu, média d’info et de culture queer, le média LGBT+ le plus lu en français (numéro en vente en kiosque mercredi 19 juin).

ADVERTISEMENT

Le titre : « plus de tabou ni de honte ». En affichant ce totem du rugby français de 27 ans, le magazine réussit un coup de maître. « Quand on travaille sur les questions d’inclusion, le rugby est un milieu qui fait du bien à regarder », est-il écrit, citant des équipes comme Les Gaillards (champions du monde à la Bingham Cup organisée par la International Gay Rugby) ou l’initiative de la Ligne Nationale de Rugby (LNR) qui a lancé depuis 2020 le programme « Plaquons l’homophobie » avec notamment une journée dédiée en mai autour de ces questions.

Importance des valeurs d’inclusion et d’ouverture de l’Ovalie

Sans doute le joueur français le plus connu au monde, Antoine Dupont n’a pas hésité à s’engager à son tour contre l’homophobie en raison des valeurs de respect et d’inclusion qu’il juge fondamentales dans le rugby et dans la société.

S’afficher en Une du magazine va une fois de plus l’exposer, mais c’est calculé, assure-t-il. « Justement, il faut qu’on passe au-dessus de ça et qu’on n’ait pas peur des réflexions parce qu’on veut simplement aider à arrêter l’homophobie dans notre sport », dit-il.

« Je suis très détendu avec ça, c’est pourquoi j’ai immédiatement accepté tout en sachant que j’allais sûrement me faire chambrer un peu derrière. Tant que le message a un impact, c’est le principal. D’ailleurs, le chambrage fera encore plus parler de l’article, tant mieux ! »

Dans un milieu marqué par la virilité, il s’étonne qu’un seul joueur de rugby français – Jérémy Clamy-Edroux, de Rouen, qui a fait son coming out dans le documentaire de Canal + « Faut qu’on parle » en 2021 – se déclare ouvertement gay.

ADVERTISEMENT

« Je doute fort qu’il n’y ait qu’un seul gay sur les terrains ! Même si le rugby peut être vu comme macho, on est très ouverts d’esprit, et aujourd’hui je pense qu’on est tous capables d’accepter les orientations sexuelles des uns et des autres », assure Antoine Dupont qui espère que d’autres joueurs n’hésitent pas à se déclarer ouvertement.

Dépasser les clichés de virilité

« C’est ça aussi qui me pousse à communiquer là-dessus, parce que ceux qui le cachent doivent mal le vivre. Il faut leur dire qu’il n’y aura aucun souci. Je pense que les mentalités sont prêtes, donc il faut qu’on le proclame haut et fort.

« Je me dis que c’est aussi notre responsabilité, à nous les joueurs, coéquipiers ou adversaires, de parler et de montrer qu’il n’y a pas de problème pour nous, qu’on accepte tout le monde », assure-t-il, luis qui veut combattre les clichés d’homme viril propre aux joueurs de rugby.

« Alors il faut vraiment le répéter, communiquer dessus, pour que chacun se sente définitivement à l’aise avec ça. »

ADVERTISEMENT

Join free

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

S
Shaylen 7 hours ago
Should rugby take the road less travelled?

If rugby chooses to embrace flair then it may err too much towards it and may become too much like league with the set piece becoming inconsequential in which case it becomes repetitive. If rugby chooses power then it becomes a slow drab affair with endless amounts of big men coming off the bench. Rugby needs to embrace both sides of the coin. It needs to have laws receptive to the power game but also laws that appreciate flair and running rugby. Where contrasting styles meet it generates interest because one side could beat the other with completely different plans as long as they execute their gameplan better and show great skill within their own plan. The maul and scrum should not be depowered at the same time laws that protect the team in possession should also be put in place with a clear emphasis to clean up and simplify the ruck and favour the attacking side while allowing a fair chance for the poacher to have an impact. Thus we set the stage between teams that want to build phases vs teams that want dominance in the set piece who slow the game down and play more without the ball off counterattack. The game needs to allow each type of team an opportunity to dominate the other. It needs to be a game for all shapes and sizes, for the agile and the less subtle. It needs to be a game of skill that also embraces the simplicity of the little things that allows teams of all qualities to stand a chance.

8 Go to comments
TRENDING
TRENDING Michael Hooper exits 'Australian Rugby' after failed Olympic 7s bid Michael Hooper confirm immediate retirement from 'Australian Rugby'
Search